Ça s’est passé il y a quatre ans...

Plus ça change, plus c'est pareil!

Tribune libre


En descendant la page de la tribune libre ce matin, je suis arrivé aux articles publiés « il y a un an, deux ans…jusqu’à « il y a quatre ans », et le titre d’un article a attiré mon attention, soit « Pour en finir avec le PQ », signé par Christian Archambault et publié sur cette tribune le 6 juillet 2007. En voici le contenu :

« Depuis trop longtemps, le Parti Québécois a berné les citoyens du Québec avec ses pseudos politiques nationalistes et indépendantistes.

Depuis trop longtemps, le Parti Québécois a joué à faire semblant d’être l’émancipateur du Québec.

Depuis trop longtemps, le Parti Québécois a évité de parler et d’expliquer les conséquences des évènements déterminants de notre histoire.

Depuis trop longtemps, le Parti Québécois a refusé de parler des conséquences négatives de 247 ans de colonialisme sur la psychologie du peuple québécois.

Depuis trop longtemps, le Parti Québécois essaie de nous conduire dans la gueule du loup en refusant d’admettre que nous devions avoir les moyens de défendre l’intégrité du territoire du Québec et par conséquent, nos droits fondamentaux.

Depuis trop longtemps, nous avons laissé croire au Parti Québécois qu’il détenait le monopole de l’accès à l’indépendance nationale. Tout ceci doit finir ici et maintenant ! »

Pour en connaître davantage sur l’auteur de cet article, je me suis rendu dans la rubrique « Auteurs » pour constater que M. Archambault n’avait publié qu’un autre article sur ce site, soit le 28 juin 2007, sous le titre « Pauline et ses fleurs fanées » :

« Que Pauline Marois puisse admettre qu’il n’y aura pas d’échéancier référendaire en soi n’est pas si étonnant que cela puisque nous sommes habitués depuis longtemps aux tergiversations sans fin du PQ vis-à-vis des modalités de l’indépendance nationale.

Ce qui est plus grave dans ce cas-ci, c’est qu’elle puisse dire sans sourciller, comme elle l’a fait hier soir, que l’indépendance, ce n’est pas réellement important !!!

Pauvre Pauline, elle aurait peut-être mieux fait de rester chez elle avec ses petites fleurs et, entre deux séances de jardinage, en profiter pour relire Portrait du colonisé en admettant qu’elle puisse l’avoir déjà lu dans une époque bien lointaine. »

Ces articles ont été écrits il y a quatre ans et ont reçu 546 visiteurs ! Ils pourraient paraître aujourd’hui sur le site de Vigile et ils seraient toujours d’actualité ! Et dire que certains commentaires continuent d’affirmer qu’il faut ralentir les élans des « pressés » !

Henri Marineau

Québec

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 juillet 2011

    Monsieur Marineau,
    Vous voilà décidé à entrer dans le jeu de la polémique.
    Citer un texte d'un déçu du PQ vous donnerait le droit de vous prétrendre objectif. Dans le sens que le PQ nous aurait empêché d'accéder à l'indépendance. Le jeu des citations, je peux le faire itou.
    1980, 1995, cela ne serait rien? Qui a voté NON? Les péquistes? Que le PQ soit criticable, j'en suis. Mais c'est avant tout les Québécois qui sont responsables de leur propre sort. En 1995, si les Québécois avaient résolument voté OUI, et si le PQ s'était écrasé, alors j'aurais dit que vous avez raison.
    La situation est complexe, monsieur Marineau. Que le PQ ne soit plus le seul véhicule pour nous amener à créer la république, je l'admets. Le plus grand problème, est que justement seul le citoyen peut vouloir le faire, ce grand changement.
    Alors, réfléchissez et dites-nous quelles sont les issues pour les républicains? Et quel est votre point de vue sur l'état de la nation? Les jeunes générations, où se situent-elles? Le canadian building, vs les nations «obscures« qui composent le pays, la dynamique de tout ça dans la mondialisation actuelle, l'affaiblissement des États-nations combiné aux des révoltes populaires confronté aux diktats de l'ordre des FMistes, etc. Vous verrez, vos certitudes du moment pourront vite être remises en question. Car rien n'est simple, et il n'y a rien de plus simpliste que de dire que le PQ est la cause de nos maux.
    Vous voulez polémiquer? Vous êtes maintenant du clan de "ceux qui savent"?
    Place aux idées, monsieur Marineau, pas aux citations ronflantes qui font que nous tournons en rond et qui nous condamnent aux basses-fosses de la petite pensée provincialiste qui met toujours la faute sur les autres et jamais sur nous-mêmes.
    Soyez à la hauteur, articulez votre opinion.

  • Yves Rancourt Répondre

    7 juillet 2011

    Monsieur Marineau,
    Je ne comprends pas pourquoi vous prêtez à ces textes, qui ne s'appuient sur aucune démonstration convaincante et avérée, autant de vertu, à moins bien sûr de vouloir discréditer un peu plus le PQ et être à cet égard aussi "in" que certains autres sur ce site? Pouvez-vous me nommer un seul autre parti politique qui a fait autant pour l'émancipation du Québec au plan identitaire, social et culturel que le PQ et qui soit venu plus près de réaliser le projet de pays?
    Pourrions-nous, s'il-vous-plaît, être un peu plus sérieux et arrêter de colporter des idées qui, à leur face même, sont fausses et profondément injustes?
    Salutations tout de même.

  • Luc Bertrand Répondre

    7 juillet 2011

    Très bon point, monsieur Marineau, ça démontre bien que changer André Boisclair pour Pauline Marois n'a à peu près rien changé depuis 4 ans, n'en déplaise aux Robert Barberis-Gervais et autres qui essaient de faire croire aux vigiliens que les problèmes actuels du PQ n'originent que depuis la "claque" au Bloc du 2 mai dernier et que toute l'actuelle crise ne serait qu'une "déferlante anti-Marois" montée de toutes pièces.
    Comme quoi l'aveuglement des bénis-oui-oui ne date pas d'hier et que la cause des "malheurs" du chef du PQ est beaucoup plus profonde qu'une question de personnalité, de loyauté ou d'image.
    C'est d'ailleurs suite à la déception face à l'absence de remise en question ou de débat d'idées que de nombreux péquistes (tels Éric Tremblay, Richard Gervais, Caroline Moreno, Normand Perry et, plus tard Michel Lepage et Ghislain Lebel) ont choisi de créer un nouveau parti politique entièrement dédié à la réalisation de l'indépendance du Québec, le Parti indépendantiste (http://www.parti-independantiste.org).
    Malheureusement, derrière les sermons de la "division du vote indépendantiste", les carriéristes et bénis-oui-oui du PQ semblent avoir réussi à confondre la population et le PI n'a pu que gruger que 1-2%, voire des fractions de point de pourcentage aux élections partielles de 2008, 2009 et 2010 et lors de l'élection générale de décembre 2008. Il est vrai, par contre, que les électeurs cherchaient une stabilité gouvernementale à l'approche de la crise économique à ce moment et une opposition forte pour avoir Jean Charest à l'oeil.
    Que peut-on espérer suite à cette nouvelle crise de confiance envers le Parti québécois? Malheureusement, comme vous l'avez si bien souligné, il semble à nouveau que ce seront les considérations électorales provincialistes et la peur de se regarder dans le miroir qui prévaudront sur la rupture avec le vaudeville politique qui nous tient lieu de "démocratie". Hélas, l'urgence de chasser Jean Charest et ses démolisseurs de l'État québécois est aussi grande qu'en 2007 et la méfiance ou le cynisme envers le Parti québécois est probablement plus grand qu'à cette époque, Pauline Marois ne pouvant plaider le manque d'expérience de Boisclair et traînant toujours sa réputation de "bourgeoise loin du peuple" en plus du mauvais souvenir de son appui à la "job de bras" que Lucien Bouchard a consenti à faire à la place de Jean Chrétien. Et on ne parle même pas des notes de ses conseillers politiques rendues publiques qui admettaient que Pauline Marois nuisait plus qu'aidait les chances d'élection du PQ.
    Je crains donc que, en absence de sabordage du PQ au profit d'un vrai parti indépendantiste redonnant une virginité au mouvement indépendantiste, nous risquons de devoir souffrir d'un autre mandat libéral ou assister à un nouveau mirage adéquiste si François Legault et Charles Sirois donnaient suite à leur projet de faire de la CAQ un nouveau parti politique. Tôt ou tard, le PQ devra ou bien redevenir un parti indépendantiste ou bien se sacrifier pour permettre aux indépendantistes de riposter à la droite provincialiste et proposer plutôt de sortir de ce système sans issue.
    Plus vite nous opposerons la clarté et la cohérence à la couardise péquiste, plus vite nous forcerons les gens à se repositionner et plus vite l'évidence de l'indépendance se révélera à la population. Ça nous prendra de la discipline, de la patience et une solidarité que nous n'avons pas connue depuis la campagne référendaire de 1995.

  • Bruno Deshaies Répondre

    7 juillet 2011

    Pour que ça change.
    2011-07-07 Bruno Deshaies
    On peut être inquiet et préoccupé par notre manque de pragmatisme pour faire l'indépendance du Québec. Imaginer le pays à venir, rêver de ce que nous deviendrions ou encore « SI on était indépendant », « Quand on sera indépendant » ou « Montréal dans un Québec indépendant », etc. On n'est pas dans l'action. On est plutôt dans l'irréel que nous souhaiterions réel mais l'action, l'action véritable avec des idées claires sur l'indépendance nationale du Québec, c’est trop compliqué. Préparons des groupes à la non-violence ! Coup donc ! Ne serait-il pas mieux d’endosser l'optique indépendantiste d’abord, de la comprendre et de savoir ce que c’est que l'indépendance complète du Québec. Malheureusement, les souverainistes restent accrochés à la politique-domaine-des-rivalités. C'est ce qu’ils font depuis 1792. Les Québécois ne doivent pas perdre de vue la cible de l’indépendance nationale qui est la SOUVERAINETÉ POLITIQUE interne et externe de leur État-Nation.
    La question de l'indépendance du Québec a été étudiée à la fois d'un point de vue historique et de long en large dans une approche de sociologie nationale par Maurice Séguin. ICI :
    Maurice Séguin, Histoire de deux nationalismes au Canada.
    http://www.rond-point.qc.ca/auteur/livres/nationalismes.html
    Maurice Séguin, Les Normes.
    http://blogscienceshumaines.blogspot.com/2010/07/les-normes-etablies-par-maurice-seguin.html
    A contrario de certaines idées fausses qui circulent au sujet du rôle de l’État dans la pensée de Maurice Séguin,notons que selon lui le domaine politique est à la fois une force et un facteur qui influence les autres aspects de la « Dynamique intégrale (interne) de la société ». Il faut lire dans Les Normes, Chapitre deuxième, ce qui suit :
    2.1.2.5 Aspect politique
    2.1.2.5.1 Deux écoles (ou doctrines) s’affrontent : 1. Rôle de réglementation ; 2. Rôle d’intervention, d’organisation
    a) l’une considère la politique comme étant, avant tout, une quelconque fonction judiciaire, une simple force de réglementation… ;
    b) l’autre met l’accent sur le rôle puissant d’intervention, d’organisation du pouvoir politique.
    c) Il semble que la seconde école soit plus réaliste.
    1.2.5.2 La force politique, c’est la tête
    La force politique, pour une société ou collectivité, c’est la tête capable de penser, de vouloir, de commander, de déclencher l’action.
    a) Ce n’est pas seulement un pouvoir neutre qui fixe des règles…
    b) Sans doute, y a-t-il un rôle de police : édicter des lois pour la sécurité des citoyens, maintenir l’ordre, rendre justice…
    c) Mais la politique possède un rôle beaucoup plus important :
    ∙celui de penser : choisir un objectif, orienter, planifier ;
    ∙celui d’agir, de donner l’impulsion, de commander ou d’exiger :
    1o organiser des cadres, des administrations, des régies ;
    2o taxer l’ensemble en vue d’intervention ou d’œuvres jugées nécessaires à la collectivité ;
    3o soutenir (par esprit d’entreprise), subventionner à l’intérieur ;
    4o protéger contre l’extérieur (par interdiction, douane, limitation) ;
    5 o couvrir, défendre par la force armée.
    Ce rôle est d’une utilité précieuse pour toute la société ou collectivité.
    2.1.2.5.3 Difficulté pour décrire isolément cette « force » car elle porte sur le tout de la collectivité
    Il est difficile de décrire isolément cette force, car elle porte sur le tout de la collectivité, elle est liée à l’ensemble et se comprend mieux à mesure qu’on décrit les autres aspects.
    2.1.2.5.4 « Politique progressive » et interventionnisme
    On doit parler de « politique progressive »… (comme d’économie progressive).

    Le pouvoir, à mesure que la vie collective se complique et se diversifie, est amené nécessairement à intervenir de plus en plus dans les affaires qui autrefois étaient dites « privées »… L’interventionnisme est une doctrine qui se justifie.
    Cet extrait montre indubitablement que l’État, par rapport à la société nationale, a un rôle majeur à jouer d'après la pensée de Maurice Séguin. Oui, l’État, c’est « la force politique, pour une société ou collectivité, c’est la tête capable de penser, de vouloir, de commander, de déclencher l’action. » On est loin des entourloupettes de gouvernement souverainiste du « beau risque » ou de la gouvernance autonomiste fédéraliste. Ma foi, serait-ce de la géopolitique ?