Philippe Couillard passe un mauvais quart d'heure à Radio X

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Seule la radio de Québec se permet de brasser le PLQ

L'animateur Dominic Maurais n'a pas épargné le premier ministre, qui a vu ses arguments réfutés l'un après l'autre.


« Est-ce que ça va bien au Québec? », a demandé l'animateur de Radio X, Dominic Maurais, au premier ministre, Philippe Couillard. La réponse de celui-ci ne s'est pas fait attendre : « Ça va beaucoup mieux au Québec qu'en 2014, c'est clair ». Une thèse à laquelle l'animateur n'a pas tardé à opposer des arguments.


C'est un euphémisme de dire que le premier ministre n'a pas eu la vie facile lors de son entrevue mardi matin au micro de Radio X. Car des arguments, Dominic Maurais en avait plus d'un dans son sac : pour la taille de la dette québécoise, les finances et l'investissement, le revenu disponible par habitant, entre autres variables économiques, le Québec se trouve en queue de peloton, a-t-il lancé au premier ministre. Celui-ci s'est contenté de vanter le « courage » de son gouvernement qui, selon lui, a réussi à rembourser une bonne partie de la dette.


Justement, à ce sujet, l'animateur a demandé au premier ministre s'il connaissait le montant de la dette par habitant, question à laquelle ce dernier n'a pu répondre. Et le montant global de la dette alors ? « Plus de 200 milliards », a répondu M. Couillard, qui n'a jamais été en mesure de donner le chiffre exact de 274 milliards. « Vous avez oublié 74 milliards », a rétorqué M. Maurais.


Pour le premier ministre, le bilan de son gouvernement en matière de finances publiques est positif. « Tout le monde au Canada envie le Québec actuellement », a-t-il fait savoir à un Dominic Maurais dubitatif, qui en a profité pour contre-argumenter une fois de plus. Par exemple, en 2003, selon lui, le Québec était 4e au pays pour la rémunération par personne, mais 6e en 2007 et 9e en 2011. Aujourd'hui ? Bon dernier. À cet argument, M. Couillard a répliqué que le Québec est la province qui s'est la plus enrichie au Canada ces dernières années.


L'animateur a également parlé d'Alexandre Taillefer, qui, a-t-il dit, « gère la campagne [électorale] de son créancier », faisant référence aux nombreux prêts et subventions que l'homme d'affaires a reçus du gouvernement libéral. Le premier ministre a évidemment exprimé son désaccord sur ce point en défendant son nouveau président de campagne, qui, a-t-il dit, « a accès à des programmes comme toutes les entreprises [...] » québécoises.