Péladeau se dit victime de «harcèlement»

Les libéraux utilisent l’exemple de Vidéotron pour repousser des attaques du PQ

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La sale politique antidémocratique des Libéraux

Québec — Le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, a accusé mercredi les libéraux de faire preuve de harcèlement envers lui en faisant un rapprochement entre les frais de recouvrement d’Hydro-Québec et ceux de Vidéotron.

M. Péladeau a fait cette observation à la suite d’une réponse du ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, qui a esquivé une question du Parti québécois en faisant référence à Vidéotron, une filiale de Québecor, le conglomérat dont M. Péladeau est actionnaire de contrôle.

Après avoir mis ses adversaires en garde lundi contre la tentation d’instrumentaliser sa situation à des fins politiques, M. Péladeau a considéré la réponse de M. Arcand, en Chambre, comme un exemple de cette stratégie dirigée contre lui.

« On vient encore une fois d’en faire la démonstration, a-t-il dit. Quelle est la nature du rapprochement entre Hydro-Québec et Vidéotron ? Si j’appelle ça du harcèlement ou de l’intimidation, on utilise toutes sortes de termes, parce qu’on est en contradiction, ou en contrariété, on est rendu à faire de l’intimidation. »

Selon M. Péladeau, qui a rencontré la presse alors qu’il fait campagne dans la circonscription de Chauveau en prévision d’une élection partielle, ce sera ultimement à la population de formuler un jugement sur la stratégie des libéraux, en Chambre ainsi qu’en commission parlementaire.

« Je pense qu’il y a des conséquences politiques, a-t-il dit. Il va y avoir ce qu’on pourrait considérer comme du harcèlement et puis ce sera à la population, le cas échéant, de déterminer s’il y en a trop ou s’il n’y en a pas assez. C’est eux qui détermineront, à la fin de cet exercice, et j’écoute et j’entends plusieurs commentateurs, c’est le suffrage universel qui va être celui qui va déterminer de façon définitive. »

Situation exceptionnelle

M. Péladeau s’est montré du même avis que le commissaire à l’éthique Jacques Saint-Laurent, qui a constaté mardi que le chef péquiste était dans une situation exceptionnelle en raison de ses actifs.

« C’est une situation exceptionnelle, mais ce n’est pas une situation surprenante ou une surprise, a-t-il dit. Lorsque je me suis présenté à Saint-Jérôme, les électeurs savaient fort bien qui j’étais et lorsque les militants du PQ ont décidé de m’offrir le privilège d’être chef, ils le savaient également. »

Alors que M. Saint-Laurent a évoqué des limites à recourir à une fiducie sans droit de regard pour se prémunir des apparences de conflits d’intérêts, M. Péladeau a répété qu’il juge le dispositif adéquat pour sa situation.

Le chef péquiste a rappelé qu’il effectue en ce moment les démarches pour constituer sa fiducie, une décision volontaire étant donné que seuls les membres du Conseil des ministres sont tenus de respecter cette exigence.


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