Pauline Marois ne se laissera pas déloger

«Ça va s’arrêter à moi»

Actualité québécoise - vers une « insurrection électorale »?


Selon Pauline Marois, ce sont les conflits qui minent la popularité du PQ

Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir

Mélissa Guillemette - La mise à l’écart de chefs péquistes par une minorité de mécontents, «ça va s’arrêter à moi», a dit cet après-midi Pauline Marois. De plus, elle n’acceptera désormais aucune fronde de ses députés et militants.
En entrevue à l’émission Mongrain sur les ondes de LCN, la chef du Parti québécois (PQ) dont le leadership est mis en cause a été claire: elle ne se laissera pas déloger. «J’ai vu des chefs avant moi quitter: [René] Lévesque a quitté à la suite de chicanes, on a vu Pierre Marc [Johnson], notre ami Lucien [Bouchard], qui a été un peu poussé, Bernard [Landry] et André [Boisclair]. Je vais vous dire une chose, ça va s’arrêter à moi.»
Elle assure qu’une minorité d’insatisfaits ne pourra plus dicter ses choix à la majorité. «Il faut mettre derrière nous la chicane, le monde en a comme ça!» a-t-elle dit, visiblement exaspérée d’être l’objet de charges qui lui viennent de son propre parti.
Selon Pauline Marois, ce sont d’ailleurs les conflits qui minent la popularité du parti. La preuve? En juin, le PQ était en bonne position dans les sondages. C’est bien un signe qu’elle n’est pas le problème: elle est toujours «la même femme» qu’en juin, avec les mêmes idées.
Le problème est plutôt les «maudits débats sur la place publique» qui se poursuivent depuis juin. «On s’est chicanés depuis ce temps-là mur à mur, sans arrêt. Il y en a toujours un qui sort pour dire “C’est pas bon, c’est pas ça qu’il faut faire”, etc.» Le départ de cinq députés du caucus à la fin de juin en est l’élément déclencheur, estime Mme Marois.
Le prochain qui conteste son leadership devra quitter immédiatement le parti, a-t-elle précisé, d’un ton sévère qu’on avait peu entendu ces derniers mois. «J’en suis là. Je vais faire ça dès que quelqu’un va lever la main pour dire “Tu passes pas, ça ne marche pas, faudrait adopter telle affaire différente.”»
Le PQ peut reprendre la confiance de la population s’il arrive à mettre la chicane de côté, a-t-elle ajouté. «Je ne serai pas la meilleure tant qu’on va se chicaner.»
La chef péquiste a rappelé que juste avant les élections de 1976, des militants voulaient écarter René Lévesque, tout comme ça a été le cas avec Jacques Parizeau, qui avait à l’époque sensiblement le même taux de popularité que Pauline Marois. Dans les deux cas, ils ont remporté les élections et ont mené le Québec vers un référendum sur la souveraineté.


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