Pauline Marois n'en démord pas

Commission BT - le rapport «Fonder l’avenir - Le temps de la conciliation»



La chef du Parti québécois, Pauline Marois, balaie d'un revers de main les accusations de l'universitaire souverainiste Gérard Bouchard, qui reproche à des «ténors nationalistes» de dénaturer le rapport sur les accommodements raisonnables et de cultiver l'insécurité.

Mme Marois reste campée sur ses positions. «Le rapport ne répond pas au malaise identitaire qui s'est exprimé largement pendant les audiences de la commission», a-t-elle affirmé hier.
La chef péquiste est «étonnée» de la sortie de Gérard Bouchard. Elle dit avoir accueilli «plutôt favorablement» le rapport qu'il a rédigé avec Charles Taylor.
Au moment de la sortie du rapport, Mme Marois avait affirmé que MM. Bouchard et Taylor passaient «à côté de l'essentiel» et nie le malaise identitaire.
«Nous n'avons pas beaucoup accusé à l'égard du rapport. Sauf sur une chose: nous croyons qu'il ne va pas assez loin», a-t-elle dit hier.
Des péquistes confirment que Gérard Bouchard n'a pas du tout apprécié que Mme Marois ridiculise les conclusions du rapport sur la base des révélations de The Gazette, quelques jours avant sa publication. «Encore un peu, et on se rappellera Elvis Gratton», avait-elle lancé au sujet d'un rapport qui remplacerait l'expression «Québécois de souche» par «Québécois d'origine canadienne-française». Dans un film de Pierre Falardeau, Elvis Gratton se définit comme un «Canadien américain francophone d'Amérique du Nord».
Au sujet de sa sortie précipitée contre une conclusion du rapport, Pauline Marois a eu cette remarque étonnante: «Vous savez bien que c'est une blague que j'ai fait avant même de voir le rapport.» Elle a reconnu que cette «image est restée». «Que ceux qui veulent la prendre la prennent. Je ne veux pas revenir sur ça», a-t-elle ajouté.
Pauline Marois se défend de cultiver l'insécurité et l'angoisse. «Je ne souffle pas sur les braises, au contraire. Je veux justement que l'on s'assure qu'il n'y ait pas de feu qui s'allume. Et la meilleure façon de ne pas allumer le feu, c'est que le gouvernement modifie la Charte des droits et libertés de la personne.» Le PQ veut y ajouter deux «valeurs fondamentales» en plus de l'égalité des sexes: la primauté du français et la laïcité de l'État.


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