Papier commercial: «C'est un mystère» (H P Rousseau)

Chronique de Jean-Claude Pomerleau

Papier commercial: «C'est un mystère» (H P Rousseau)
Et pour éclaircir ce mystère qui fait que la Caisse s'est retrouver avec 40% des papiers commerciaux émis au Canada, que M Rousseau n'a pas voulu éclaircir, ne faudrait il pas une enquête publique. Non, répondent les deux ex Premier ministre péquistes: M Pierre Marc Johnson et M Lucien Bouchard ! Seul M Bernard Landry pose encore des questions pertinentes: « Comment se fait-il que l’on se soit retrouvé avec une telle proportion du marché (près de 40%). Il dit que c’était coté AAA par une agence torontoise (DBRS), mais Standard & Poor’s et Moody’s ne voulaient pas coter »,
Bonne question auxquelles s'ajoutent s'ajoutent les deux questions qui tuent de M. Yves Michaud, a l'émission Tout le monde en parle: quelle est l’entreprise de Toronto qui nous a vendu ces papiers commerciaux ? et qui au Québec étaient en lien avec eux pour leur faciliter la tâche ?
Puisse que M Rousseau n'a pas cru bon d'éclaircir le « mystère » avant de quitter le navire. Et qu'il ne faut pas compter sur le gouvernement pour répondre de sa gestion désastreuse; aider en cela par une médiacratie déployant tous ces moyens dans une opération historique de détournement de débat et de manipulation de l'opinion pour nous convaincre qu' il ne faut pas d'enquête publique. Alors en attendant la suite essayons de comprendre ce "mystère" par nous même.
C'est ce que j'ai fais avec un petit groupe de recherche (citoyens) pour comprendre le « mystère » de ce fameux papier commercial: Fabriqués a Toronto et déversés sur le Québec. Nous avons identifié « les 4 conditions qui devaient être remplies pour qu’une petite entreprise de Toronto, Coventree Capital Group inc. devienne le plus gros fournisseur de PCAA non bancaire au Canada et que la CDPQ en soit l’acheteur le plus important. Avec pour conséquences une perte de 10 milliards pour l'ensemble du Québec! » (1)
Qui a fait quoi à l’intérieur de ces organisations pour que le Québec soit inondé de ces produits toxiques ?
Seule une enquête publique pourrait nous éclairer.
Et c'est exactement sur cet enjeu d'une enquête publique que va se confronter deux forces majeurs au Québec, non pas seulement fédéralistes contre souverainistes; mais plus précieusement sur une vision de l'État: L'État Parizeau contre l'État Desmarais. Une confrontation historique ou l'on débusquera les faux amis; comme nos deux ex Premier ministres avalés dans la nébuleuse de Power Corp, et de nouveaux qui vont se révéler sur les barricades.
Une confrontation entre deux visions de l'État sur fond de crise systémique mondiale, ayant son épicentre au États Unis: la Très Grande Dépression US, apparue sur les écrans radars depuis un bon moment déjà (2). C'est un autre mystère que la Caisse l'ait aperçue si tard.
En ce printemps qui s'annonce, cette "tempête parfaite" sera un dur réveil a la réalité pour un Québec en hibernation !
La question sera simple et exigeante: Dans quel État voulons nous vivre; dans celui de M Parizeau, au service de l'intérêt publique ou dans celui de M Desmarais, au service de l'intérêt privé ?
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JCPomerleau
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(1) http://www.vigile.net/Quebec-sink
(2) http://www.vigile.net/Diner-sur-le-Titanic


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2009

    Le mystère transparent.
    M Rousseau c est un mystère de la vie que la Caisse ait acheté autant de papiers commerciaux de Toronto, lesquels ont occasionné des milliards en pertes.
    M Lucien Bouchard nous dis que M Rousseau a été transparent. Faut croire qu'avec St Lucien le mystère devient transparent. Et il rajoute qu'il est d'accord avec M Rousseau quand il affirme qu il n y a pas de responsabilité politique au désastre a la Caisse !
    Ceux qui savent lire entre les lignes auront compris que cela faisait partie de la commande passée a M Bouchard. N'empêche que Power Corp brule une grosse carte dans cette vaste opération de "damage control".
    Cette déclaration est a lire sur Gesca La Pressse (un hasard):
    lapresseaffaires.cyberpresse.ca/.../01-834854-lucien-bouchard-defend-henri-paul-rousseau.php
    JCPOmerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2009

    Avez-vous remarqué comme le représentant de la DBRS -Dominion Bond Rating je crois- a mis trois paires de gants blancs pour parler de la caisse. Aucune décote, aucune remarque négative. Et pour cause, c,est la DBRS qui a coté triple A les papiers commerciaux achetés par la caisse sur la foi de cette cote. Si des associations de cotisants réclament une enquête, qu'il y avait des poursuites, la DBRS risquerait d'être questionnée... Une firme qui est si dure ordinairement quand elle cote les entreprises et les gouvernements au Québec... Elle a peut-être la mémoire longue...

  • Archives de Vigile Répondre

    10 mars 2009

    M.Pomerleau
    - à tous les vigiliens: prière d'aller voir sur le blogue du Journal de Québec, les analyses de J-C Pomerleau et aussi ses textes sur Vigile.net
    - Quel est le salaire que paie Power Corporation pour les bons services d'Henri-Paul Rousseau (y compris les boni)? Dans les sept chiffres?
    - Oui, j'ai bien entendu le grand financier rationnel et maître-technicien de la finance internationale Henri-Paul Rousseau se faire sexologue ou théologien et dire que le fait que la Caisse ait 40% des papiers commerciaux est "un mystère de la vie". Je crois qu'Yves Michaud pose les bonnes questions sur Coventree (que Pierre Cloutier avait posées ici même). Il n'y a pas de mystère de la vie dans cette histoire de papiers commerciaux. Il y a des gestes précis posés par des personnes identifiables dont la motivation était le profit personnel et non l'intérêt du Québec dont ils se soucient comme de leur dernière chemise. Cette dernière remarque plaira au grand moraliste Lucien Bouchard qui a dit: "le grand coupable, c'est la cupidité, l'appât du gain." On ne saurait mieux dire, M. Bouchard. Sauf qu'il faut mettre des noms précis derrière ces abstractions et pas des gens de New York. Ce sont peut-être de vos amis monsieur Bouchard.
    Tant que nous n'aurons pas de réponses précises, nous continuerons à poser des questions. Ils vont nous trouver fatigants.
    - Vous avez vu John Parisella, au nom de Jean Charest, être le premier à serrer la main d'Henri-Paul Rousseau pour le remercier des services rendus par son allocution.
    - Magnifique cours de Finance 101. Notez bien ce qu'a dit Rousseau: parce que la Caisse est une société de placements, toutes les transactions doivent passer par des courtiers. Coventree, sauf erreur, ce sont des courtiers. Cette piste torontoise est très prometteuse.
    - Est-ce que Power corporation est en concurrence avec la Caisse? Question gravissime. Si quelqu'un a la réponse. qu'il ou elle ne se gêne pas. Avec des détails et des précisions s'il vous plaît. Un PDG de la Caisse, avec toutes les connaissances et l'expérience accumulées à la Caisse, qui quitte la Caisse pour se mettre au service d'un concurrent, c'est-à-dire Power Corporation de Paul Desmarais, l'ennemi juré des indépendantistes, c'est grave. Est-ce une trahison pour de l'argent ou pour relever d'autres défis dans une entreprisee privée qui vise le rendement maximal et non le développement du Québec? Je me souviens de l'agacement d'Henri-Paul Rousseau en commission parlementaire quand une adéquiste (qui a paru "p'tite vie) a posé des questions sur le salaire et les bonis donnés aux employés de la Caisse. Il a répondu qu'il faut les payer selon leur valeur sur le marché. Je pense que chez Paul Desmarais, Rousseau n'a plus ce problème-là.
    - Rousseau le prestidigitateur. Il a joué avec les chiffres. M'inspirant d'Yves Boisvert, je dirais: le Canadien a gagné 24 coupes Stanley en 100 ans. Ça fait une excellente moyenne d'une coupe Stanley tous les 4.1667 ans ce qui est supérieur à toutes les autres équipes de la NHL même en partant de l'époque des six équipes. Ce qui place le Canadien dans le premier quartile. Donc il ne fallait pas congédier Guy Carbonneau.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 10 mars 2009