Outré par The Gazette

Il faut employer des mots sales pour parler des trous de cul, sinon les belles phrases moelleuses finissent toujours par les torcher

Conférence sur Haïti

English: Warning: this text may be offending. So what? You've been warned idiots. Canada rules.
Français: Nous vous aimons. Restez, on respecte le fait que vous formiez une nation.
***
J'aimerais dire que je suis outré, déstabilisé ou encore surpris du texte Nationalist narcissism on a disgraceful scale de The Gazette du jeudi 21 janvier 2010, mais en réalité, ce qui est juste, c'est de dire que je suis en tabarnac. Ais-je le droit de m'exprimer ainsi, même sur Internet? Je ne vis plus au Québec depuis un bon bout de temps, mais laissez-moi vous dire que lorsque je me pette le gros orteil sur la patte du lit, c'est pas «fuck» ou encore «putain» qui sort comme exclamation, mais «tabarnac». Alors, si vous me permettez..
Voici ce qui m'a mis en beau criss:
«Here’s a suggestion for our nominally-federalist premier : Forget a seat at the conference. Concentrate on the practical details of the necessary federal-provincial agreements to set a compassionate but realistic short-term policy on immigration and adoption cases. Then reduce the cost of Quebec’s wasteful foreign-affairs department from $125 million to, say, $25 million, by scaling back our luxury "délégations générales" in Paris and New York, closing the ones in Brussels, London, Mexico City, Munich, and Tokyo, and the rest of our 25 ( !) offices abroad. Then donate the $100 million saved, on a recurring basis, to rebuilding Haiti.»
Voici du mépris des anglos des cabanes d'Outremont à son meilleur. Voici ce que pensent vraiment les anglos au Québec, dans leur salon. Y aura-t-il un SEUL anglo pour s'en offusquer et dénoncer l'attitude de The Gazette?
Je n'ai pas beaucoup de temps, mais je vais quand même le prendre pour traduire le paragraphe qui m'a mis en beau joual-vert:
«Voici une suggestion pour notre "supposé être" premier ministre fédéraliste: oubliez un siège à cette conférence. Concentrez-vous sur les détails pratico-pratiques de votre rôle de "ti-boss lèche-cul" de province dans le Canada et tenez-vous en qu'au nécessaire pour trouver une entente alliant compassion, mais réaliste, au sujet des politiques d'adoption à court terme. Puis, réduisez les dépenses des inutiles affaires internationales du Québec de 125 millions à, par exemple, 25 millions de dollars en diminuant le rôle des "luxurieuses" délégations générales de Paris, New York, en fermant celles de Bruxelles, Londres, Mexico, Munich et Tokyo, et le reste de vos 25 (!) bureaux à l'étranger. Finalement, offrez en dons les 100 millions de dollars épargnés, régulièrement, dans le but de reconstruire Haïti.» (traduction libre...)
En d'autres mots, les éditorialistes fantômes de The Gazette disent


c'est inutile. «Arrêtez-de vous prendre pour un pays, vous n'êtes qu'une minable province.» Quoi d'autre? Ah oui, «vous êtes trop stupides pour avoir voté OUI en 1995, alors maintenant fermez votre gueule, on en a marre de vous, pleurnichards.» Un dernier, «vous nous faites chier bande d'abrutis, restez dans votre coin et jouez entre vous.»
Bref, pardonnez-moi mon langage, mais c'est ça que je lis lorsque je lis entre les lignes. Et bien plus.
Dire que les Québécois sont pris avec des néo-rois-nègres comme Charest, Pratte, Alain Dubuc, Mario Roy, etc. [Même le roi-nègre Pratte a écrit dernièrement dans un éditorial,->25206] dans ses mots d'hypocrite notoire, que Charest devrait fermer sa gueule. Il méprise le Québec depuis 3 semaines à des niveaux inégalés dans ses éditoriaux.
Peut-être qu'il est temps d'écrire avec cœur, rage, avec nos tripes. Qui sait, ça pourrait élargir notre lectorat. Ça commence à suffire le politiquement correct. Il faut employer des mots sales pour parler des trous de cul, sinon les belles phrases moelleuses finissent toujours par les torcher.
Une suggestion pour celles et ceux qui ont un peu de temps libre: pourquoi ne pas, vous aussi, vous amusez à traduire le paragraphe que j'ai traduit ci-dessus, en traduction libre, mais qui respecte le message original. On pourrait par la suite faire parvenir plusieurs traductions à The Gazette et au Premier Ministre Charest.


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9 commentaires

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    24 janvier 2010

    Par votre article, cher Anonyme, que je remercie, j'ai appris bien tristement que ce nom charmant de Gazette, importé de France par le marseillais Fleury Mesplet, servait aujourd'hui à rabaisser autant que faire se peut le peuple Québécois ! Je ne peux reprendre les mots de conclusion de Monsieur Parent ne les comprenant pas vraiment en tant que française ( !!) mais j'imagine que cela doit bien traduire votre contrariété à tous .. et croyez bien que je la partage totalement !
    Merci monsieur Boivin de nous donner l'Historique de la Gazette en Amérique du Nord.C'est particulièrement intéressant.Je rajoute alors l'Historique en France :
    La Gazette a été le premier journal Français fondé avec l'autorisation du cardinal de Richelieu donnée à Théophraste Renaudot en 1631. Ce nom était celui de la piéce de monnaie qui avait cours à l'époque à Venise, il a été choisi parce que le montant correspondait au prix de l'achat de ce journal .
    Depuis le Prix Renaudot, prix littéraire, a été crée en la mémoire du fondateur de la presse française, en 1926 par six journalistes .
    Aujourd'hui La Gazette existe toujours, de nombreux journaux français sont appelés en effet " La Gazette",
    Tels "la Gazette des départements et des régions" ou " La gazette de Picardie" ou "la p'tite Gazette " de l'île de la Réunion , " Gazette de Berlin "Franco-Allemande.. etc..

  • Pierre Schneider Répondre

    24 janvier 2010

    Malheureusement, The Gazette a raison: Le Québec est encore et toujours une province (pour les vaincus) parmi les autres. Il n'a qu'à prendre son trou. S'il veut jouer dans la cour des grands, qu'il proclame son indépendance. Un point, c'est tout.

  • Gaston Boivin Répondre

    23 janvier 2010

    Monsieur Parent, vous avez raison: Gazette est un mot français, tiré de l'italien Gazetta. Mais il y a plus, quand le français, Fleury Mesplet, né à Marseille mais ayant principalement vécu à Lyon, a fondé et imprimé(il était imprimeur de métier) ce journal, c'était un journal français, dont la première édition a paru en 1778 sous le nom de "Gazette commerciale et littéraire" et les subséquentes sous celui de "Gazette littéraire". Ce fut le premier journal en langue française en Amérique du nord, tous ceux qui existaient alors dans l'ancienne colonie française étant en anglais, quoiqu'il y avait à Québec un journal bilingue "La Gazette de Québec". Ce journal déplût cavalièrement au Supérieur des Sulpiciens de Montréal, Étienne Montgolfier, qui en avait contre son esprit et surtout qui trouvait qu'il favorisait une attitude outrancière à l'égard de la religion et de l'autorité religieuse, et il s'en est donc plaint au Gouverneur- Général Frederick Haldimand dans l'espoir de le faire fermer, mais sans succès. Montgolfier s'acoquina alors avec le juge Hertel Rouville( cf *1),lequel comptait Haldimand parmis ses relations, pour appuyer son combat, accusant l'imprimeur et son journal de sédition, et ultérieurement Haldimand, après avoir reçu une lettre de Montgolfier réclamant la fermeture du journal pour le motif qu'il "faisait les éloges continuels à des auteurs impies"(CF *2), fit arrêter et emprisonner pour une seconde fois(CF *3), sans procès, durant 3 ans Fleury Mesplet. Après être sorti de prison , Mesplet, en 1785, reprit l'édition du journal, en en faisant un journal bilingue : "La Gazette de Montréal/The Montreal Gazette": C'était un moyen astucieux de se mettre à l'abri contre les abus des autorités coloniales britanniques qui, jamais, n'oseraient fermer un journal qui utilise la langue anglaise. Postérieurement à la mort de Mesplet, le journal devint, en 1822(Cf *4), un journal en langue anglaise sous le nom de "The Gazette". Si vous prêtez bien attention à la première page de l'édition électronique de ce journal, vous constaterez que, dans la bas de cette page, en petits caractères, il y a, en colonnes, plusieurs sujets d'annoncés, avec pour chacun de ceux-ci des sous-sujets. L'un de ces sujets est "The Gazette" et si vous cliquez à son sous-sujet "About us"(À propos de nous), vous lirez, au premier paragraphe de ce qui y est écrit, ceci:
    "(Ma traduction)The Gazette est l'un des plus vieux journaux en Amérique du Nord. Fondé par Fleury Mesplet en 1778, la Gazette était à son début un journal en langue française, puis il est devenu bilingue vers la fin du 17ième siècle pour se transformer par la suite, en 1822, en un journal uniquement de langue anglaise."
    *1)Après que Jautard, l'associé de Mesplet, qui exerçait également comme avocat, eût critiqué à quelques reprises, dans le journal, des jugements rendus par Hertel Rouville dans lesquels il était concerné comme avocat.
    *2)Voir l'article "Les Sulpiciens et la liberté de Presse", par Pierre Arbour, paru le 7 janvier 2010 dans "The Metopolitain"
    http:www.themetropolitain.ca/articles/view/755
    *3) Mesplet avait déjà été imprimeur à Londres où il fit la connaissance de Benjamin Franquelin, qui, semblet-il, l'incita à s'établir à Philadelphie pour y pratiquer son métier d'imprimeur, ce qu'il fit. Or en 1775, Montgomery et ses révolutionnaires indépendantistes américains avaient conquis Montréal et Franquelin, alors âgé de 70 ans, avait organisé, en mai 1776, avec une délégation, un congrès français à Montréal afin d'inciter les Canadiens-Français à les rejoindre en se soulevant contre le joug britannique. Mesplet arriva à Montreal le 26 mai 1776 pour s'y installer comme imprimeur, encore, semble-t-il, à l'instigation de Benjamin Franquelin. On dit qu'il assista à ce congrès de Montréal qui fut reçu froidement, dit-on encore, par les Canayens de Montréal, tant et si bien que Franquelin s'en retourna chez lui penaud. Finalement les Britanniques battirent la troupe de Montgommery et chassèrent les révolutionnaires américains de Montréal le 5 juin 1776 et quelques jours plus tard , laissé seul à la merci de la vindicte des autorités coloniales, Mesplet fut arrêté et emprisonné par Haldimand sans procès pendant 26 jours. Cependant, ce dernier se ravisa ultérieurement en le faisant libérer, estimant que les services de cet imprimeur seraient utiles à la colonie.
    *4)À la mort de Mesplet, sa seconde épouse continue temporairement la publication du journal, puis la suspend en février de la même année. En 1794, le journal est racheté par Edward Edwards, qui le revend finalement, en 1708, à l'Ecossais James Brown, qui, en 1716, abandonne la partie française de son titre mais continue de publier des articles en français. Il vend finalement le journal, en 1822, à Thomas Andrew Turner, un autre Écossais et l'un des fondateurs de la Banque de Montréal, qui transforme le journal en un journal uniquement en langue anglaise.
    À noter que le Québec a institué le Prix "Fleury Mesplet", accordé à une personne ou à un organisme qui a contribué au progrès de l'édition au Québec: Si jamais ce prix vient à être accordé à Paul Desmarais ou à l'un de ses descendants, ce jour-là, l'on saura que l'avenir du Québec français est définitivement mort!

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2010

    Je me demande comment il se fait qu'après toutes les bavures que ce journal jaune nous a fait subir que l'édifice de la Gazette soit encore debout; parce que ailleurs dans le monde, ça l'aurait été "KABOUM" depuis longtemps.
    André Gignac le 22 janvier 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2010

    Vous signez "anonyme" peu m'importe, votre colère, elle, est signée. Et elle me plaît!
    Merci de traduire même "à la hâte" : il y sur Vigile des gens qui nous croient tous parfaits bilingues.
    J'adopte votre traduction tout à fait personnelle et je partage votre opinion.
    Vous reviendrez, j'espère.
    Pour la patrie, toujours !

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2010

    Je ne suis pas un adepte de ce type de vocabulaire utilisé par ce courageux anonyme, cependant, je dois admettre que cette fois-ci, on l'accepte parce qu'il traduit un ras-le-bol profond. Ça suffit de se laisser insulter par ces anglos. N'oubliez pas qu'à une époque, The Gazette incitait les anglos à s'armer pour nous descendre, nous les francos. Il y a un peu plus d'un siècle de ça. D'ailleurs, ce qui est quelque peu rigolo c'est que le nom du journal "Gazette" est un mot français. Pour illustrer le tout on pourrait poliment dire que nous sommes en "petite vis de la penture de la porte du tabernacle" !!!
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2010

    Ah, je suis mort de rire.
    "Dire que les Québécois sont pris avec des néo-rois-nègres comme Charest, Pratte, Alain Dubuc, Mario Roy, etc. Même le roi-nègre Pratte a écrit dernièrement dans un éditorial, dans ses mots d’hypocrite notoire, que Charest devrait fermer sa gueule. Il méprise le Québec depuis 3 semaines à des niveaux inégalés dans ses éditoriaux."
    Les rois-nègres qui s'engueulent. Si le ridicule pouvait tuer...

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2010

    Torchon en faillite ?
    Canwest, propriétaire de The Gazette, a actuellement d'importants problèmes financiers. Tant qu'à moi bon débarras si ce torchon anti-Québec disparaissait.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 janvier 2010

    L'ambassade que le Canada a construit à Berlin, because la nouvelle capitale, devait couter 40 millions. Elle a couté finalement 180 millions.....
    Les médias en ont peu parlé. Berlin c'est loin...