Oui Stéphanie, tu as raison de protester !
Hier, avant d’aller faire dodo, j’ai lu ceci sur FB : « Stéphanie a actualisé son statut : « Complètement ridicule toute cette casse au centre-ville ! Je ne suis pas pour la hausse des frais de scolarité mais il y quand même des limites ! Ce n'est pas en brisant des vitrines, en mettant feu aux voitures de police et en vous cachant le visage derrière vos foulards tout en faisant de la casse que vous allez régler le problème !! Commencez donc par manifester pacifiquement comme des personnes civilisées !! .»
Ma chère nièce, j’ai bien lu ce que tu as écrit et je réponds que tu as raison.
En effet, dans une société libre et démocratique, ce genre de comportements inacceptables ne devrait jamais avoir lieu. Tout comme celui de la ministre de l’Éducation qui a abusé de son pouvoir et jeté consciemment de l’huile sur le feu en décidant unilatéralement qu’elle ne voulait plus parler avec les représentants de la CLASSE.
Avant même que les 48 heures de trêve ne se soient écoulées, elle a invoqué ne pas avoir aimé une phrase provocante sur le site Web de cette association pour justifier sa décision.
Ça, pis chercher le trouble, c’est pareil !
Malgré la colère justifiée des étudiants, la manif s’est déroulée durant deux heures d’une manière pacifique. Malheureusement, les casseurs « black block» se sont intégrés au groupe de marcheurs pour causer de l'agitation.
Eux, dont la philosophie de vie tourne autour de l’anarchie aurait dû être neutralisé dès le début. On les voyait très bien rôder sur le terrain du parc Émilie-Gamelin pendant que les gens arrivaient. Au même moment, les policiers étaient bien visibles et ils se mélangeaient aux gens sans aucune agressivité de part et d’autre.
Pourquoi les policiers n’ont-ils pas dès lors procédé à des arrestations préventives ? Il était évident que la très grande majorité des manifestants pacifistes auraient applaudi à cela.
Alors même que les casseurs posaient des gestes répréhensibles durant le parcours, plusieurs manifestants pacifistes, qui étaient en grande majorité, les engueulaient et les huaient pour qu’ils cessent ce genre de gestes.
Tu vois, en trois semaines, j’ai participé à trois manifs : dont celle du 22 mars où l’on était 200 000 personnes à marcher, deux semaines plus tard on s’est encore retrouvé à 40 000, et une autre fois, on était environ 2 500. Chaque fois, c’est la CLASSE qui avait organisé ces manifs et elles se sont toutes bien terminées. Même celle d’hier après-midi où les manifestants ont appris sur place ce que la ministre avait décidé unilatéralement, s’est terminée pacifiquement.
Par contre, « ces manifs pacifiques » n’ont pas donné de véritable résultat et, à la première occasion, Charest s’en est moqué ouvertement en disant aux jeunes de retourner étudier. (Ceci pour rappeler que samedi dernier au Palais des congrès, ce n’était pas la première occasion où le premier ministre jouait au clown-humoriste).
C’est une grave erreur de sa part, car si les jeunes ne peuvent s’exprimer d’une manière pacifiste, si le gouvernement les méprise et se moque d’eux, il ne fait que contribuer à faire monter la tension sociale.
Hier encore, Charest se moquait de Madame Marois et de ceux qui portent le carré rouge. Ce genre de comportement ne peut qu’augmenter la colère de ceux qui sont visés. Je le sais, je le porte. Et je constate que de plus en plus, je me fais regarder de travers par les gens, car à cause du « brain washing gouvernemental », ce carré rouge est maintenant associé à quelque chose de mauvais !
Hier, nous avons assisté à une véritable provocation de la part de la ministre de l’Éducation qui a avoué à plusieurs reprises ne pas être capable «personnellement » de parler avec les représentants de la Classe. Au cours des dernières semaines, elle a semé plein d’embûches pour qu’ils ne soient pas présents à la table des négos et je suis complètement dégoûté de son attitude.
Comme elle n’a plus l’objectivité nécessaire à mener à bien ce dossier, Charest aurait dû le confier à quelqu’un d’autre. Mieux encore, il aurait pu s’en occuper personnellement puisqu’il est aussi, le savais-tu ? : Le ministre de la Jeunesse.

Le porte-parole de la Classe, Gabriel Nadeau-Dubois, m’énerve de plus en plus avec son idéologie et ses faux-fuyants. Mais ce n’est pas une raison pour que je fasse semblant qu’il n’existe pas. Que je le veuille ou non, il représente 100 00 étudiants et je dois composer avec cette réalité.
Lorsque l’on chasse les représentants des étudiants de la table de négos, où crois-tu qu’on les envoie ?
Ben oui… dans la rue !
Il faut trouver une solution pour régler « pacifiquement » ce problème et la nomination d’un médiateur urge. Hélas, le gouvernement préfère encore aller chercher des votes en montant la population contre les jeunes. Pis ça, même si je ne suis plus un jeune, je ne le prends tout simplement pas !
Le gouvernement fait là une grave erreur qui pourrait avoir des répercussions s’étalant sur plusieurs années.
Crisse !!! Faut que le gouvernement « allume » avant qu’il ne soit trop tard !
Mais tant que Charest sait qu’une majorité de gens l’appuie, il va laisser aller les choses… Ce premier ministre et ce parti de corruption et de collusion ne méritent plus notre appui depuis longtemps et Charest fera tout pour que l’on ne parle pas des vraies affaires.
Il faut ouvrir un dialogue avec les jeunes. Il faut le faire avec sincérité et leur donner toute la place qui leur revient, tant en termes de droits que de responsabilités, c’est la seule façon honorable de sortir de cette crise sociale.
Sinon, si ça continue comme ça, on va se retrouver avec un mort avant longtemps.
J’ai un membre de ma famille qui est policier et d’autres qui sont étudiants. Je n’ai pas envie qu’ils se confrontent. Je n’ai pas envie qu’il leur arrive quoi que ce soit de mauvais.
Y'as-tu quelqu'un en autorité qui est capable de faire comprendre intelligemment aux gens concernés qu'il faut que ça arrête ?
Mononc’Serge