Où va le fric?

A5085eb3154da25a41a39bd8992312b5

«L’affaire Bombardier est peut-être terminée, mais ses ondes de choc se feront sentir encore longtemps...»





Donc, les dirigeants de Bombardier ont décidé de revenir sur leur décision.


Bravo aux citoyens qui ont manifesté d’une seule voix leur colère et leur indignation.


Cette affaire nous a permis de poser une sacrée bonne question: à quoi servent les généreuses subventions que nous versons aux entreprises et aux organismes?


Servent-elles à remettre ces bateaux à flot? À les rendre plus performants? À sauver des emplois?


Ou servent-elles à «récompenser» les capi­taines de ces entre­prises?


Bref, où va l’argent? Qui en profite?


LE MYSTÈRE RADIO-CANADA


Prenez Radio-Canada.


L’année dernière, Justin Trudeau a accordé 675 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans à la Société d’État (qui reçoit déjà 1,1 milliard de dollars annuellement).


«Le diffuseur public peut souffler. Après des années de réduction de ses budgets et quelques vagues de mise à pied, CBC/Radio-Canada verra ses fonds sensiblement augmenter au cours des prochaines années», a écrit Radio-Canada lors de l’annonce officielle.


C’est bien beau... mais à quoi servira cet argent, concrètement?


À augmenter le salaire de ses dirigeants? À mieux payer les animateurs?


À garnir le fonds de pension des futu­rs retraités?


Ou à «moderniser cette institution indispensable», comme l’a déclaré le ministre Morneau?


Bref, où iront ces fonds supplémentaires?


Dans la structure, sur l’écran ou dans les poches déjà bien garnies des vedettes du réseau?


Radio-Canada va-t-elle utiliser cet argent pour bonifier sa couverture de l’actualité internationale et proposer une programmation qu’on ne peut pas voir sur les réseaux privés... ou pour produire encore plus de quiz et d’émissions de variétés?


Qu’on utilise cet argent pour effectuer plus d’enquêtes sérieuses, oui.


Mais pour financer Véro.tv et Votre beau programme? Pas sûr.


Malheureusement, Radio-Canada n’étant pas obligée de dévoiler combien elle paie ses animateurs et animatrices, on n’aura jamais de réponse à ses questions pourtant pertinentes.


Après tout, Radio-Canada est un service public, non?


On serait en droit de savoir comment cette société d’État dépense notre argent...


Un milliard deux cent cinquante millions de dollars de subventions par année, c’est pas de la gnognotte.


LES MAMELLES SORTIES


Je suis sûr que les dirigeants de Bombardier ne sont pas les seuls à avoir pensé à piger dans le pot de miel pour se sucrer le bec.


Je suis convaincu que si on passait au peigne fin les livres de toutes les entreprises que nous avons généreusement subventionnées ces dernières années, tant au provincial qu’au fédéral, on trouverait d’autres histoires toutes aussi juteuses...


Que voulez-vous: l’État passe ses journées les mamelles sorties de son chemisier, invitant tout un chacun à venir prendre une bonne tétée dès qu’il a une petite soif.


Pas étonnant que certains ambitionnent sur le pain bénit...


Et en plus, c’est gratuit!


On serait fou de ne pas en profiter!


Alors certaines entreprises tètent puis quittent la province. D’autres tètent puis ferment leurs portes.


Donner la tétée à des petits chats, c’est une chose.


Mais à de gros félins qui pourraient chasser pour subvenir à leurs besoins, c’en est une autre.


L’affaire Bombardier est peut-être terminée. Mais ses ondes de choc se feront sentir encore longtemps...




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé