Les auteurs Normand Lester et Robin Philpot et l'éditeur Michel Brûlé ne peuvent plus se défiler. À la suite de la publication du rapport du juge Grenier sur les agissements d'Option Canada lors du référendum de 1995, des excuses publiques sincères et complètes à l'égard de l'agence BCP sont requises.
Le verdict du juge Bernard Grenier sur le rôle de BCP lors du référendum de 1995 est clair et sans équivoque. Le juge Grenier exonère totalement BCP des fausses allégations formulées à son endroit par Lester et Philpot dans leur livre Les secrets d'Option Canada.
«Je suis convaincu que le travail de démarcation(fait au sein de l'agence BCP) entre les factures à être expédiées à Option Canada durant la période pré-référendaire et celles qui ont été expédiées au CQQN (le Comité des Québécoises et des Québécois pour le NON) durant la période référendaire, a été fait de façon impeccable», écrit le juge Grenier.
Le juge conclut: «Je suis en conséquence d'avis que les allégations de MM. Lester et Philpot selon lesquelles l'agence BCP aurait illégalement expédié des factures à Option Canada relativement à des dépenses réglementées, sont mal fondées.»
Le juge Grenier en vient en la conclusion que Lester et Philpot ont tout faux en ce qui concerne BCP.
Lors de la sortie du livre en janvier 2006, BCP a eu beau affirmer clairement qu'elle n'avait rien à se reprocher, rien n'y fit. Nous n'avons senti que le scepticisme de plusieurs, le cynisme des autres et le ton réprobateur de certains. Comme l'auteur américain Mark Twain l'a si bien dit: «Un mensonge peut faire le tour de la Terre le temps que la vérité mette ses chaussures.»
Plutôt que de poursuivre immédiatement MM. Lester, Philpot et Brûlé, par respect pour le processus enclenché par le DGE, BCP a décidé de s'en remettre à l'enquête objective, impartiale et complète menée par le juge Grenier pour démontrer aux yeux de tous que les accusations portées à son égard étaient sans fondement.
Oui, le juge Grenier a finalement disculpé BCP et c'est là finalement un juste retour de la vérité. Mais, il nous faut douter avec raison de la totale efficacité d'une telle absolution. Le juge ne peut redonner à BCP qu'une réputation ternie qui aurait toujours eu plus de valeur si elle était demeurée intacte. La question de la justice se pose? Est-il légitime de salir une réputation, comme l'ont fait Lester et Philpot dans leur livre quand on sait maintenant, qu'en ce qui concerne BCP, il était truffé d'erreurs et des sous-entendus mensongers?
Voilà pourquoi il nous est impossible de passer sous silence le fait que, non seulement l'éditeur Michel Brûlé a-t-il manqué à ses responsabilités élémentaires de vérification, mais plus encore, il a délibérément choisi de placer le logo de l'agence BCP en page couverture du livre. Un chapitre presque entier, rempli de faussetés, de présomptions et d'allégations non fondées, est consacré à BCP. Nous ne pouvons accepter que Lester et Philpot accusent BCP, sans aucun fondement, d'avoir «contrevenu à la Loi sur la consultation populaire en facturant des travaux effectuées pour le camp du NON après le début de la période référendaire à Option Canada» (pp. 58-59). Cela est faux, diffamatoire et non conforme aux faits.
Car il faut savoir que c'est pourtant en novembre 2005 que Normand Lester a approché BCP pour un reportage pour le réseau de télévision TQS. Jamais, à ce moment-là, Normand Lester n'a indiqué rédiger un livre sur le sujet. Dans la plus grande transparence et n'ayant rien à nous reprocher, nous lui avons proposé d'analyser la documentation en notre possession concernant BCP au sujet d'Option Canada. Normand Lester n'a jamais donné suite à notre proposition.
Désolé MM. Lester et Philpot, mais, comme le démontre avec tant de justesse le juge Grenier, des insinuations, et des demi-vérités, ce n'est pas du journalisme et encore moins du journalisme d'enquête. Loin s'en faut. Nous demeurons encore aujourd'hui abasourdis de voir comment Lester et Philpot ont pu se permettre, sans faire le minimum de vérifications nécessaires auprès de BCP, de noircir avec autant de déshonneur des réputations.
D'avoir associé sans vergogne BCP à des manoeuvres illégales, sans preuve, sans vérification est un affront méprisable à l'égard de sa grande tradition d'affaires, à l'égard de la mémoire de son fondateur Jacques Bouchard, à l'égard de la réputation exemplaire de John Parisella et à l'égard de ma réputation d'affaires.
En ce qui concerne BCP, des excuses publiques complètes et sincères de Normand Lester, Robin Philpot et l'éditeur Michel Brûlé sont requises. Il s'agirait là du seul geste digne et honorable qu'ils peuvent poser dans les circonstances pour mitiger un tant soit peu le préjudice causé à BCP.
Yves Gougoux
L'auteur est président du conseil de BCP.
Option Canada: des excuses à BCP s'imposent
Le juge Grenier en vient en la conclusion que Lester et Philpot ont tout faux en ce qui concerne BCP.
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