La récente mise à jour économique du ministre des Finances Carlos Leitao ne laisse aucun doute aux yeux des Québécois sur ses intentions électoralistes aussi apparentes que les pistes d'un éléphant dans un frigo.
Toutefois, après un certain recul, force est de constater que les baisses d'impôt annoncées profiteront aux salariés mieux nantis, ceux qui n'ont pas à payer d'impôt dû à un faible revenu étant exemptés des "largesses" du ministre.
Quant aux sommes faramineuses injectées dans les services à la population, notamment en santé et en éducation, inutile d'être un expert en économie pour se rendre compte qu'elles ne constituent qu'un juste retour d'ascenseur à la suite des coupes tout aussi faramineuses exercées par le gouvernement Couillard au cours des dernières années.
À mes yeux, le véritable test pour Philippe Couillard sera connu le 1er octobre 2018. Ce n'est qu'à cette date que nous connaîtrons le verdict des Québécois: accorderont-ils l'absolution au Parti libéral de Québec pour les années de vache maigre imposées aux contribuables par le PLQ ou accorderont-ils leur suffrage pour du vrai changement après tant d'années d'un régime libéral bombardé d'accusations de collusion et de corruption?
Charest et la présomption d’innocence
Lors d'une mêlée de presse en marge des célébrations entourant le 150e anniversaire du Parti libéral du Québec (PLQ), l’ancien premier ministre de 2003 à 2012, Jean Charest, a lancé une charge à fond de train contre l'Unité permanente anticorruption (UPAC) à qui il reproche de couler des informations erronées aux médias et de « lui manquer de respect ».
Et, dans cet élan oratoire dont Jean Charest a toujours su fort bien tirer profit durant sa carrière politique, l’ex-premier ministre a habilement sorti de son baluchon la salvatrice présomption d’innocence, alléguant qu’on ne réglera rien « en coulant en série dans les journaux des informations, en les montant en épingle dans certains cas. C'est vraiment gonflé à l'hélium ».
Et toute cette mise en scène malgré le fait que le nom de M. Charest revient périodiquement dans les médias en lien avec des fuites associées à l'enquête policière Mâchurer menée par l'UPAC depuis des années, et qui vise à faire la lumière sur des allégations de financement illégal du PLQ à l'époque où Jean Charest en était le chef.
Jusqu’à quand Jean Charest pourra-t-il exhiber le paravent de la présomption d’innocence pour sa défense? Seule l’UPAC détient la clef de l’énigme…
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