Nouveau test électoral pour Jagmeet Singh

69a204f45e4ae02fb1cd980685452659

Élections partielles au Canada : le NPD risque de s'enfoncer dans l'insignifiance

Les électeurs de quatre circonscriptions du pays sont conviés aux urnes ce lundi. Seul un de ces sièges pourrait changer de couleur politique. Mais le résultat des votes offrira un premier aperçu de la popularité électorale du nouveau chef néodémocrate, Jagmeet Singh, dans deux régions où le parti aurait des chances de faire des gains en 2019.



Des élections partielles se tiennent ce lundi en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, en Ontario et à Terre-Neuve.



La circonscription de Surrey-Sud–White-Rock, au sud-est de Vancouver, semble être la seule qui ait des chances de changer de mains au terme de la soirée. La conservatrice Dianne Watts l’avait emporté avec 44 % des voix en 2015, tandis que la libérale avait obtenu 41,5 % des votes — soit seulement 1439 votes de moins que la gagnante. Dianne Watts a depuis quitté le Parlement fédéral pour tenter de devenir chef du Parti libéral de la Colombie-Britannique (l’équivalent du Parti conservateur dans la province de l’Ouest).



L’ancienne ministre conservatrice Kerry-Lynne Findlay espère récupérer son siège, elle qui représentait une circonscription voisine au fédéral avant sa défaite de 2015. Les libéraux misent quant à eux sur l’élection de Gordie Hogg, l’ancien député local provincial et ex-maire de la ville de White-Rock englobée dans la circonscription fédérale. Un candidat-vedette qui pourrait bien voler la circonscription, dit-on dans les coulisses des partis fédéraux à Ottawa. Justin Trudeau est allé lui prêter main-forte à deux reprises pendant la campagne électorale.



La circonscription de Surrey-Sud–White-Rock est cependant aussi l’un de ceux avec une importante population sikhe — 4,5 % de la population de la circonscription, alors que la communauté sikhe compte pour 1,5 % de la population canadienne. À la suite de l’élection de Jagmeet Singh, un sikh pratiquant, à la tête du Nouveau Parti démocratique, certains libéraux s’inquiétaient de le voir leur voler des appuis dans la région de Vancouver ou de Toronto, qui comptent toutes deux de grosses communautés sikhes. Le NPD est arrivé bon troisième dans la circonscription en 2015, avec 10 % des voix. Il sera intéressant de voir si Jagmeet Singh parvient à bonifier cet appui — quoique Surrey-Sud—White-Rock n’est pas la circonscription comportant la plus grosse proportion de sikhs dans la région de Vancouver.



Le NPD de Jagmeet Singh bat de l’aile dans les intentions de vote. Le récent coup de sonde Léger, pour le compte du Devoir, le créditait de 13 % d’appuis, alors que le parti en obtenait 15 % en octobre (M. Singh a été élu chef le 1er octobre). Le chef refusait de s’en inquiéter cette semaine, en relatant que son expérience était tout autre sur le terrain. « Ce que j’ai vécu, ce que j’ai vu, c’est, oui, qu’il y a un intérêt. Il y a de la curiosité, il y a des gens qui sont excités et on va continuer de travailler très fort. Et moi, je suis toujours optimiste. »



Une affaire de famille



La circonscription de Scarborough-Agincourt, à l’est de Toronto, est vacante depuis le décès de l’élu libéral Arnold Chan des suites d’un cancer en septembre. M. Chan avait aisément gagné son élection il y a deux ans, avec 52 % des voix et 5800 votes d’avance sur son rival conservateur. C’est sa veuve, Jean Yip, qui brigue la circonscription cette fois-ci. En 2015, le candidat conservateur avait obtenu 38 % des voix. Le néodémocrate était là aussi arrivé loin derrière les meneurs, avec 8 % des votes.



Jagmeet Singh a renoncé à briguer la circonscription fédérale, même s’il est né à Scarborough. L’ex-chef adjoint du NPD ontarien représentait au provincial une circonscription de la région de Brampton, à l’ouest de Scarborough de l’autre côté de la ville de Toronto.



Deux acquis



Deux ex-ministres de longue date seront en outre remplacés, en Saskatchewan et à Terre-Neuve.


 > Lire la suite sur Le Devoir.



-->