Nous sommes muselés pour plus d'une année

Tribune libre

Petite réflexion dont vous pouvez vous inspirer pour écrire vos articles.
Je suis vieille mais on ne m'a pas encore ramolli le cerveau.
Il y avait une raison pour laisser la lutte étudiante dégénérer. Il fallait trouver un bouc émissaire et des coupables. Autant les étudiants que les représentants syndicaux devaient perdre leur crédibilité à la face de la province. Jean Charest, fin stratège, a tout orchestré et a attendu son heure. De plus il connaît parfaitement la psychologie du peuple québécois
Au Québec nous sommes maintenant sous ce qui semble une dictature parce qu'il y avait un plan derrière tout cela: l'exécution du fameux Plan Nord.
Jean Charest et ses libéraux sous la férule de Desmarais aura les mains libres pour mener à bien la vente de nos sous-sol, de nos richesses naturelles aux capitaux étrangers.
Et notre bon petit peuple assis sur sa chaise, infantilisé par son chèque du mois, désinformé par les sbires de la presse écrite et télévisée, viendra s'accrocher à la classe moyenne pour nous tirer encore plus bas et irrémédiablement vers un profond gouffre financier dont le Québec ne se remettra jamais. Écologiquement on détruira des territoires protégés et on nous laissera en échange des territoires dévastés et pollués.
Pour notre petit bien-être personnel,nous n'hésiterons pas à laisser sacrifier celui qui a eu son heure de gloire pour les carrés rouges Gabriel Nadeau-Dubois dont l'avenir est terminé au Québec. C'est affreux d'en être rendu là: Nous perdons nos droits de manifester, de s'associer, de s'exprimer... Les policiers sont devenus des policiers politiques. Les journalistes et les chroniqueurs sont à la solde des influences politiques.
SVP. que tous ceux qui semblent avoir un certain pouvoir d'écriture, que tous ceux à qui il reste un peu de patriotisme au coeur dénoncent haut et fort ce qui se passe en coulisses. N'hésitez pas à faire connaître au monde entier ce qui se passe chez-nous avant que cela ne soit interdit.
Moi, je ne sais pas le faire mais pour vous tous qui avez le verbe facile voilà une occasion en or de faire avorter le vrai plan.
Et pendant ce temps-là Desmarais sur sa montagne (ressemblance frappante avec tous les dictateurs de ce monde se réfugiant dans leurs forteresses) chante le ''Gloria'' de sa victoire. Tout comme
Néron chantait ses poèmes en regardant brûler Rome.
Le Qohélet a raison:
« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». La sagesse équivaut au chagrin, le savoir à la douleur. Le sage et l’insensé connaissent le même sort dans la mort et l’oubli. L'insécurité causée par la menace constante de la mort et par l'injustice régnant parmi les hommes, l'impossibilité de connaître les plans ''du meneur'' pour le monde, rendent le destin de l'homme fragile et insaisissable.
Norma


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2012

    Moi j'ai confiance en la jeunesse et ils vont nous donner
    l'énergie de se lever debout et de marcher vers la victoire
    c'est à dire se défaire de nos liens et renverser la dictature.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2012

    Madame,
    Loin d'être ramolli, votre cerveau est alerte. En outre, vous écrivez fort bien. Bravo !
    Cela dit, attention. S'il ne faut certes pas sous-estimer l'ennemi, il ne faut pas non plus le surestimer et sombrer du même coup dans le désespoir.
    Les oligarques et leurs valets politiques n'ont d'autre pouvoir que celui que leur confèrent l'argent et les armes. Et cela ne date pas d'hier seulement. Les oligarques d'aujourd'hui ne sont, en général, que les héritiers des oligarques de jadis. Ce sont plus des parvenus que des génies, contrairement à ce que semble croire M. Didier, que par ailleurs je salue, car il est de bonne volonté.
    Depuis des générations, les oligarques concentrent la richesse entre leurs mains et, s'ils acceptent que le peuple s'instruise, c'est à la condition expresse, on le voit bien aujourd'hui, qu'il n'apprenne guère plus que le minimum nécessaire pour produire et consommer.
    Que, dans ces conditions, après trente ans de propagande néolibérale mur-à-mur, il nous soit quand même permis de voir se dresser contre ces ploutocrates une jeunesse ardente, brillante, courageuse et tenace, c'est une surprise, certes, mais c'est surtout la preuve que rien n'est jamais joué d'avance et que c'est souvent quand on ne s'y attend plus qu'éclatent les révolutions.
    Nos étudiants perdront peut-être la bataille en cours, mais rien ne dit qu'ils ne remporteront pas la guerre un jour. Ici comme ailleurs, l'État croule de plus en plus sous une dette qui résulte bien moins d'un excès de dépenses publiques que d'un manque cruel de recettes. C'est qu'aujourd'hui comme à la veille de la Révolution française, les plus riches, c'est-à-dire les prédateurs capitalistes, refusent l'impôt et trouvent mille moyens d'y échapper.
    Or, malgré leur mainmise sur les grands médias de masse, ils ne pourront pas éternellement nous imposer ce mensonge éhonté qui consiste à attribuer aux plus pauvres la banqueroute de l'État. Tôt ou tard, les écrans de fumée les plus épais se dissiperont et l'imposture du discours néolibéral sera mise à nu de façon si éclatante que même les presbytes, même les myopes, même les aveugles en verront toute la laideur et la vomiront.
    Évidemment, je sais, lors de la Révolution française, si on a aboli les privilèges de la noblesse et du clergé en mettant fin à leur intouchabilité fiscale, ce ne fut, hélas, que pour voir peu après une nouvelle classe dominante, la bourgeoisie capitaliste, s'octroyer à peu près les mêmes passe-droits. Est-ce un scénario semblable qui nous attend au cours du présent siècle ? C'est là ce par rapport à quoi il nous faut rester vigilants. Mais le danger est moins grand qu'à l'époque, je pense.
    Car, alors que la noblesse tirait sa puissance de la richesse foncière et immobilière, la bourgeoisie capitaliste la tire, elle, de la richesse mobilière. Or, existe-t-il une autre forme de richesse économique susceptible de donner naissance à une toute nouvelle oligarchie ? Jusqu'à preuve du contraire, non. L'éventuelle chute de la bourgeoisie capitaliste ne pourra donc déboucher que sur une plus grande justice sociale. Une partfaite justice sociale ? Probablement pas. Mais une plus grande, oui.
    Et tout comme les exploités, de plus en plus de colonisés briseront eux aussi leurs chaînes et s'affranchiront des tutelles archaïques qui pèsent sur eux.
    Luc Potvin
    Verdun

  • Archives de Vigile Répondre

    18 mai 2012

    Vous avez raison de dire qu'ils sont de brillants stratèges probablement invincibles.
    En effet, la riche élite qui contrôle nos gouvernements n'a pas ce contrôle par hasard.
    C'est qu'elle est de loin plus astucieuse que tout le reste de la population.