Initiative du PQ

« Notre home », our honte ?

La chanson "bilingue"

Tribune libre

Vous en avez probablement déjà entendu parler. Le ministre Jean-François Lisée et le Quebec Community Groups Network (groupe de pression anglophone. Coïncidence, j'en parlais justement dans mon dernier billet) annonçaient conjointement que le Gouvernement du Québec allait financer la tournée québécoise du chanteur David Hodges pour la chanson « Notre home » à hauteur de 20 000 $. Cette chanson « bilingue » (plutôt 90 % en anglais) est déjà disponible sur internet depuis l'été 2012 et est le fruit d'un projet du QCGN ayant comme but, selon l'organisme, de rapprocher les anglophones et les francophones. Sur son blogue, le ministre affirme souhaiter financer la tournée pour cette chanson puisqu'il appuie l'initiative à 100 %.
Commençons par le commencement : il est tout à fait normal que le Gouvernement du Québec appuie les artistes, indépendamment qu'ils soient francophones ou non. De plus, 20 000 $ n'est pas la plus grosse subvention accordée par le gouvernement et ne nous mènera pas à la faillite. Il est aussi tout à fait normal qu'un chanteur souhaite surfer sur une vague et faire une tournée avec sa chanson (on dit que la chanson est populaire, pourtant tout pointe vers le contraire, mais bon...). Qu'un groupe de pression comme le Quebec Community Groups Network tente de promouvoir le bilinguisme (et par conséquent ses propres objectifs) grâce à un clip est aussi normal; tous les groupes de pression font des campagnes publicitaires, de la CSN à la NRA. Le chanteur confirmait d'ailleurs que le but de cette chanson était que l'on cesse le débat sur la langue afin de passer à autre chose (ce qui signifie de facto laisser le Québec s'angliciser) :

"I believe that the younger generation, whatever their origins, are ready to move on to other things and invest in their future."

Maintenant, la question qui tue : Quel éclair de génie a frappé le ministre pour qu'il appuie financièrement une « publicité » d'un groupe de pression qui vise le bilinguisme institutionnel? Voici ce qui est écrit sur le blogue du ministre : « Étant donné l'engouement généré par la chanson et son vidéoclip éponyme, le QCGN s'est engagé à créer une nouvelle version, permettant ainsi de rejoindre la majorité francophone ». La tournée du chanteur ne visera pas la communauté anglophone, elle visera les francophones! Et pourquoi? Comme le QCGN est derrière cette initiative, vous pouvez être certains que c'est pour chanter subtilement les louanges du bilinguisme institutionnel et du caractère archaïque de la loi 101, même s'ils vous diront que c'est uniquement pour rapprocher les deux communautés (qui, aux dernières nouvelles, ne sont pas en guerre).
Ce qui nous mène à une autre question : pour quels rapprochements? Il faut être deux pour se rapprocher. Or, il suffit d'ouvrir la radio pour comprendre à quel point la culture anglo-saxonne est omniprésente chez les francophones - même les stations de radio francophones utilisent des subterfuges (montages anglophones et chansons « bilingues ») afin de présenter le moins de chansons francophones possible et le maximum de chansons anglophones!
Maintenant, si nous faisions le même exercice pour les stations anglophones du Québec, nous constaterions plutôt que toutes les chansons sont, à quelques rares exceptions près, uniquement en anglais. Ironique d'ailleurs que Jean-François Lisée, alors chroniqueur à L'Actualité, s'était attiré les foudres de la communauté anglophone après avoir présenté une étude (sensationnaliste et avec une valeur scientifique limitée, il est vrai) qui démontrait que la communauté anglophone de Montréal est déconnectée du Québec, tant au niveau culturel qu'identitaire. Pourquoi alors viser, encore une fois, un rapprochement à sens unique? Ne serait-il pas plus normal de viser à promouvoir la culture québécoise auprès des jeunes anglophones?
Après avoir décidé de maintenir l'anglais intensif obligatoire pour les élèves de 6e année (programme financé par le gouvernement fédéral et sans qu'il y ait de cours équivalent en français pour les élèves anglophones), le gouvernement péquiste récidive avec cette fois une chanson bilingue (en fait 90 % anglophone) qui chantera les vertus de l'anglais aux quatre coins du Québec. Bien que cette chanson tombera rapidement dans l'oubli et n'aura que peu d'impact, c'est plutôt le raisonnement logique qui démontre à quel point nous pouvons tomber bas. Après on se demandera pourquoi les jeunes (et leurs parents) se contrefichent de la langue française et trouvent archaïque le combat pour sa survie! Et le gouvernement se demandera pourquoi la population est si réceptive aux demandes du QCGN et si hostile à son projet de loi 14! Quand le gouvernement lui-même démontre à quel point la langue française est facultative et finance des groupes de pression visant le bilinguisme étatique, il ne faut pas trop s'en étonner! Notre home, our honte!

***
Texte original : Huffington Post

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Maxime Duchesne25 articles

  • 30 836

Maxime Duchesne est présentement étudiant à HEC Montréal et travaille au Parlement du Canada comme employé contractuel.

Il est détenteur d'une maîtrise en Science politique de l’Université de Montréal depuis novembre 2012 et d'un baccalauréat en Science politique de la même université depuis 2010.

Ses études l’ont mené à passer un trimestre en Chine et à effectuer un stage au Parlement du Canada pour le compte d’un député fédéral. Cette dernière expérience lui a permis d’obtenir un emploi comme adjoint parlementaire contractuel.

Il a également été membre des Forces canadiennes durant plus de six ans. Ses études universitaires se sont centrées autour de la politique québécoise, le nationalisme, la gouvernance et les affaires publiques.

Il détient également un DEC du Collège de Maisonneuve en Informatique de gestion.





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19 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    22 janvier 2013

    Le Elvis Gratton de feu Pierre Falardeau est maintenant surpassé, son nom: Elvis Lisée. La réalité dépasse maintenant la fiction. Et ils appelle cela la gouvernance souverainiste? Non mais vraiment, on rigole! :)
    Jacques L. (Trois-Rivières)

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013

    Madame Lafond vient de faire ma journée. Hilarant!
    "Je ne vois pas les choses de la même manière.
    Il faudrait que M. Lisée explique davantage le vrai but de ce projet car certains ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre."
    Le seul argument (si seulement c'était un argument) pour défendre le PQ.
    Elle est trop bonne!

  • Alain Maronani Répondre

    19 janvier 2013

    "Comme s’il avait lui-même conclu que les Québécois ne veulent pas vraiment d’Indépendance nationale et que la seule façon pour lui de se faire réélire est d’en parler le moins possible"....
    et si c'étais ca...?
    Le vrai problème est la langue de travail fait mentionné en permanence par Camille Laurin, qui n'était pas un tendre a ce chapître, ce qu'il reste a rogner ce sont des os, comme un mini scandale pour une chanson sans grande importance.
    Il n'y a eu que des progrès peu visibles dans la majorité des entreprises significatives, surtout celles travaillant à l'exportation ou à l'international. De plus elles disposent toujours de la possibilitée de déménager leurs pénates ailleurs...quand on arrête de leur prodiguer subventions et facilités de tout ordre (dont la possibilité de travailler en anglais...).
    Les parents québécois, les sondages sont clairs, veulent vivre en francais mais veulent que leurs enfants apprennent l'anglais, ils connaissent les outils nécessaires pour travailler (oublions le secteur public ou parapublic qui ne peut embaucher tout le monde....) dans le contexte du systèeme économique actuel et du continent ou nous sommes.
    C'est agréable d'apprendre l'espagnol, l'italien ou le chinois (très difficile en passant) mais ceci ne vous donne aucun avantage sur le marché du travail, dans le contexte québécois donc nord-américain.
    Pourquoi ?
    Aventurez-vous pour trouver un travail dans une masse de secteurs sans connaître l'anglais....Montréal ou ailleurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013

    Je ne vois pas les choses de la même manière.
    Il faudrait que M. Lisée explique davantage le vrai but de ce projet car certains ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013

    Ceci n est pas un commentaire pour publier. Juste vous demander pourquoi mom commentaire de ce matin qui a ete publie et par la suite retire.
    Est-ce une erreur et si oui pouvez vs remettre en ligne mon commentaire et sinon, pourquoi l avoir retire?
    Merci de me repondre et longue vie a vigile

  • Claude Richard Répondre

    19 janvier 2013

    On assiste à une répétition de la stratégie du Centaur, inspirée, semble-t-il, par J.-F. Lisée lui-même. Et cette stratégie, qui a abouti à l'épisode du miroir, a signifié la fin de la mobilisation en faveur du français. Avec les conséquences désastreuses que l'on vit depuis.
    J.-F. Lisée est la grande déception du gouvernement Marois; il aurait vraiment dû rester dans le journalisme où il ne faisait pas un mauvais travail et où il était mieux payé. Il est en train de démontrer encore une fois la véracité du principe de Peter.
    Il n'est pourtant pas difficile de voir que ce sont les anglophones qui occupent une place disproportionnée au Québec, et non les francophones. Mais le nombrilisme rend aveugle.

  • Oscar Fortin Répondre

    19 janvier 2013

    Le vrai combat n'est plus de gagner des élections à n'importe quel prix, mais de les gagner pour les vrais raisons. Cette histoire de chanson est une vraie farce. On pense qu'il suffit d'envelopper le "bonbon" différemment pour en faire un bonbon différent.
    De grâce, que l'on s'attaque aux dossiers de fond que sont la reprise en main de nos richesses naturelles, l'éducation et la santé. Que le PQ se mouille une fois pour toute sur ces questions et qu'il en fasse des questions de principe.
    Il est préférable de provoquer un renversement de gouvernement sur des questions qui concernent le présent et l'avenir du Peuple québécois. Nous aurons alors un véritable objectif d'élection et une occasion de sensibiliser les Québécois et Québécoises sur l'importance de disposer de nos richesses, sources importantes pour l'éducation et la santé, actuellement livrées sur un plateau d'argent aux multinationales.

  • Daniel Roy Répondre

    19 janvier 2013

    Et Monsieur Lisée vient juste de dire en entrevue à la Radio anglaise que la STM n'a qu'à donner un coup de téléphone à l'Office de la langue française pour obtenir l'autorisation d'exiger le bilinguisme dans l'embauche de certains employés. Je vous dis, nous construisons notre propre cercueil.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013

    Pour les indépendantistes il n'y a qu'un choix,
    c'est Option Nationale.C'est le seule parti avec qui
    nous fonderons un pays français,démocratique,et au
    service du bien commun,chez nous au Québec.

  • Francis Déry Répondre

    19 janvier 2013

    J'ai toujours contribué au PQ, mais je pense que je vais aller voir ailleurs maintenant que les Libéraux sont morts.
    QS peut m'oublier, alors inutile d'insister.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013


    http://jflisee.org/notre-home-joies-et-perils-du-bilinguisme/
    "Mais voici, cette chanson commandée par une organisation anglophone à un auteur anglophone est destinée à dire aux jeunes anglophones qu’ils sont chez eux au Québec. La chanson aurait pu être 100% anglo — ils se parlent, entre eux, de leur identité québécoise. Mais non, ils ont décidé d’y mettre (je n’ai pas vérifié le compte de X, mais, disons…) 22% de français. Un net progrès pour tous ceux qui tentent d’entendre du français sur les radios anglaises.
    Bref, nous sommes ici en présence d’un groupe d’anglos qui insère du français dans sa propre chanson parce qu’il estime que cela illustre bien son appartenance au Québec. J’applaudis."-J.F.Lisée-

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013

    Il y a encore une fracture autour de la langue. Le PLQ obtient la majorité de ses appuis auprès des non-francophones. Ils comptent pour 57 % de ses électeurs. Sans surprise, c'est le contraire pour le PQ. Pas moins de 98 % de ses électeurs sont francophones.
    http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201301/18/01-4612896-portrait-robot-des-electeurs-quebecois.php
    49 électeurs péquistes sur 50 sont des Francophones, alias des Nous, alias des pure-laine, alias des Canayens, alias des on a pu de nom

  • Archives de Vigile Répondre

    19 janvier 2013

    le commentaire de Normand Lester. Difficile d'être en désaccord avec tout ce qu'il dit
    Le PQ de Pauline est une énorme déception. Et une scandaleuse trahison de la cause.
    Par Normand Lester | La chronique de Normand Lester –
    Quand quelqu’un m’a dit que le ministre chargé des relations avec les Anglos dans le cabinet Marois finançait une tournée à travers le Québec pour une chanson qui fait la promotion de la bonne entente, j’ai cru à un canular. J’ai demandé à mon interlocuteur si la chanson était interprétée par le chroniqueur haineux Don Macpherson entouré de l’équipe éditoriale de The Gazette.
    Le gouvernement Marois va gaspiller vingt mille dollars à ce projet totalement idiot. J’ai hâte de voir la tournée. Les foules délirantes qui vont l’accueillir dans les villages et les cantons du Québec. Et pourquoi pas, l’été prochain, une fin de tournée en apothéose sur les Plaines d’Abraham alors que le conseil des ministres en entier à genoux chanterait fleurette aux Anglais et les implorerait d’aimer le PQ?
    Ce n’est pas que le fondateur du parti, René Lévesque, un bon-ententiste dans l’âme, n’a pas tenté de séduire les Anglais. C’était un de ses rêves. Élu et réélu député libéral de Laurier, Lévesque a «frappé un nœud» lorsqu’il a tenté de se faire réélire en avril 1970 dans la même circonscription sous la bannière péquiste.
    Les Anglos et les ethniques votent massivement contre lui. Têtu, refusant d’accepter la réalité de la division ethnolinguistique, il se présente en 1973 dans la circonscription d’à côté. Dorion, où il sera de nouveau battu pour les mêmes raisons. Échaudé il ira alors se réfugier dans Taillon sur la Rive-Sud où les électeurs francophones l’enverront à l’Assemblée Nationale.
    Les Anglais d’aujourd’hui sont tout aussi braqués contre le PQ et le Québec français qu’il y a 40 ans. Si quelque chose a changé, c’est qu’ils sont encore plus déterminés qu’à l’époque. Le mouvement partitionniste, ça vous dit quelque chose? Et aujourd’hui comme hier, les Anglo-ethniques du Québec ont leur propre parti qui a toujours vigoureusement défendu leurs intérêts: le parti libéral du Québec.
    Mieux, la démographie et le vieillissement des francophones favorisent à long terme leur formation politique. Pensez qu’il s’en est fallu de peu, quelques milliers de voix, pour que leur PLQ bien-aimé soit reporté au pouvoir malgré les odeurs de putréfaction qu’il dégageait depuis des années.
    Quelle perte de temps et de crédibilité pour un parti qui, depuis qu’il est élu n’a annoncé aucune initiative qui démontrerait qu’il songe encore à réaliser l’article premier de son programme: l’indépendance nationale. Plutôt que faire la sérénade aux Anglais et se demander «Comment mettre la droite K.O.» Lisée devrait s’activer à réaliser cet objectif.
    Je comprends parfaitement que le PQ, minoritaire, est limité dans les mesures qu’il peut prendre. Mais il pourrait quand même faire des choses. Des exemples? Il pourrait demander à Daniel Turp et à une équipe d’élus ou de sympathisants de rédiger une constitution pour le Québec; abolir autant que faire se peut toute référence à la monarchie dans nos institutions politiques. Pourquoi ne pas renommer président du Québec, le lieutenant gouverneur? La vieille Assemblée législative est bien devenue l’Assemblée nationale. C’est sûr que cela ferait de la peine à nos amis anglais du Québec et du Canada.
    On dirait que le gouvernement péquiste craint de braquer la majorité francophone en mettant trop l’accent sur ses objectifs politiques. Comme s’il avait lui-même conclu que les Québécois ne veulent pas vraiment d’Indépendance nationale et que la seule façon pour lui de se faire réélire est d’en parler le moins possible.
    Au sujet de la chanson dédiée à la bonne entente, «Notre home», Lisée dit que c’était un symbole. Ça l’est en effet. C’est le symbole d’un gouvernement minoritaire impuissant qui multiplie les gaffes et disperse ses forces à réaliser des banalités insignifiantes.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2013

    Le PQ fait la preuve de ses intentions électoralistes funestes. Combien de comté à l'ouest du boul St-Laurent, l'apartheid canadian à envoyer de députés ne serait-ce qu'en apparence pour le Québec?
    Pourtant en tournant le dos à son électorat indépendantiste, que le PQ prend pour acquis, parce qu'ils iraient ou de toute façon? Gagner l'amitié des gardes chiournes qui a pour tradition de poignarder le Québec, voilà le nouvel eldorado des grosses têtes du PQ. Le PQ des grandes manoeuvres politiques et des actions contreproductives est lancé à toute vitesse vers le mur qui le fera disparaître du coeur des indépendantistes qui iront se faire voir ailleurs, là ou la pensée monarcho-libérale ne se trouvent pas.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2013

    Tout à fait. Comme cela, tous nos enfants et nos petits enfants pourront dire, comme les Acadiens : "Espère moé sus le corner". Dans 10-15 ans, avec le "Péquiou", tout le monde va parler "bilingue" et Jean-François Lisée va pouvoir cumuler ses fonds de pension. Alouettes! Avec un "s" pour que cela fasse plus franglais.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2013

    J'ai les bras qui me tombent!
    Mais quelles têtes heureuses dirigent le Québec?
    Québec vendu!

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2013

    Il n'y a rien de surprenant là-dedans.
    La jeunesse québécoise "pure laine" écoute désormais de la musique presqu'exclusivement en anglais.
    Il fut un temps où les artistes et les chanteurs au Québec étaient des militants nationalistes ou des militants pour la justice socio-économique.
    Cette époque est passée depuis longtemps. On a désormais comme artistes des petites nénettes qui sont strictement concentrées sur leur carrière et qui ne militent pour rien d'autre que de percer dans le monde du spectacle, peu importe la langue qu'elles vont utiliser pour percer.

  • François Ricard Répondre

    18 janvier 2013

    Gagner à la loto, ça ne change pas le monde.
    Gagner une élection, par exemple, ça change son homme! Pas vrai, M. Lisée?

  • Archives de Vigile Répondre

    18 janvier 2013

    I pense that je will rester in Suède. Merci to the PQ-Marois et Flower of Lisée to make certain that le Kebek va remain une province.