Notre histoire oubliée

Tribune libre

Dans un texte écrit par Antoine Robitaille publié au Devoir : « Ambiance oikophobe» », ce dernier dévoile les positions du nouveau ministre de l'éducation Yves Bolduc, nouveau cours d'histoire au Cégep, annulé, révision du cours d'histoire au secondaire, reporté, l'appel d'offres pour la création de chaires en matière de langue et d'identité, annulé, l'anglais intensif en sixième année, en avant toutes. Voilà, c'est maintenant parti et cela ne fait que commencer. Honnêtement, fallait-il s'attendre à autre chose lorsque le Parti libéral du Québec, ce parti corrompu, a été élue le 7 avril dernier. Les positions prises par cet «honorable» Yves Bolduc ministre de l'éducation, s'inscrivent exactement dans la même lignée que les «honorables» Kathleen Weil et Christine St-Pierre si l'on se fie à ce qu'elles ont déjà légiférées dans les ministères où elles étaient titulaires dans le passé sous le régime du «très honorable» Jean Charest et de ce qu'elles s'apprêtent à faire ou feront dans chacun de leur ministère respectif sous le régime du «très honorable» Philippe Couillard.

Non, mais quelle équipe de rêve. Il faut que le Québec soit béni des Dieux pour qu'une nation se donne une équipe semblable où elle n'aura d'autre choix que d'applaudir à tout rompre les merveilles de la politique du parti libéral du Québec, cet instrument au diapason du bien-être collectif du peuple québécois.

Bon, ça suffit. trêve de plaisanterie, passons aux choses sérieuses. Combien de nouvelles générations des nôtres et plus particulièrement celles qui nous succéderont, ignorent ce qui est écrit sur nos plaques d'immatriculation, ignorant même qu'il s'agit d'une devise et même qu'il s'agit de la devise de la nation québécoise, ignorant même la signification des mots «Je me souviens». Par contre, ils reconnaissent le fleur de lysée comme étant leur étendard et leur emblème national et se reconnaissent comme membre à part entière de notre nation, mais sans plus et ce, entre autre à cause de l'ignorance de leur histoire et de ses fondements. Ne leur demandez donc pas d'expliquer ce que tout cela signifie, ils ne le savent pas. Ce laxisme de l'apprentissage obligé de notre histoire fait en sorte qu'aujourd'hui nous en subissons les conséquences. Et cette situation continue de plus belle et plus particulièrement avec les libéraux au pouvoir. Mais de cela, il ne faut pas se surprendre. Après tout, c'est le parti des autres qui a été élue. L'enseignement de l'histoire est une nécessité incontournable Elle est liée à nos origines. Elle forme l'âme de la nation à laquelle nous appartenons. Bref, l'histoire est l'expression même de notre identité.   

Elle définie nos mœurs, nos traditions et notre culture. Elle définie motre façon d'être, de notre conduite et inculque notre façon de vivre en y incluant les valeurs qui nous sont intrinsèques. Ne pas enseigner l'histoire et l'ignorer équivaut tout simplement à l'abnégation de ce que nous sommes et ce que nous voulons être. Oublier nos origines et notre histoire ne peut mener qu'à la voie de la confusion et de la disparition de cette nation qui est si chère pour la majorité d'entre nous et particulièrement pour la génération plus âgée. Quel est exactement le but recherché par la trahison de ces collaborateurs aplatventristes au service des autres ayant tout intérêt à défendre le fédéralisme et son poison multiculturaliste «canadian», dans lequel ils tentent de nous noyer, et qui tiennent absolument à nous maintenir dans un état semi comateux où nous sommes repliés actuellement et pourquoi donc l'enseignement de notre histoire leur fait tellement peur? La seule réponse que j'ai trouvé en y réfléchissant bien : la conscience des uns est l'ennemi à éliminer pour celui qui n'en a pas. Quant aurons-nous assez de cran pour ne plus nous laisser trahir par ces
personnages chimériques au service des intérêts d'une grande bourgeoisie dominatrice et contrôlante pour qui la nation se doit d'exister que pour la servir. Vous souvenez-vous des propos tenus par ce petit homme du nom de Jean Charest, qui suite au premier mandat obtenu par les québécois aux élections de 2002, déclarait à qui voulait bien l'entendre, que si les québécois parlent français aujourd'hui, c'est à cause des anglophones qui ont bien voulu nous le permettre. Non mais quelle infamie.

Ce n'est pas le fait d'ignorer son histoire aujourd'hui qui est la source du problème. Cela provient du fait d'accepter l' ignorance comme quelque chose d'inhérent et de refuser de prendre tous les moyens de intellect dont nous jouissons pour se sortir de cette noirceur intellectuel. Nulle excuse ne peut justifier la paresse intellectuelle, ce que me disait déjà un de mes professeurs. Et comme il a raison d'affirmer cela.

Raison de plus lorsque ces grotesques personnages de la lignée des Bolduc, Weil et St-Pierre qui possèdent les connaissances et l'instruction, considèrent l'apprentissage de l'histoire comme quelque chose de néfaste pour une nation, puisque compte tenu de leurs intérêts personnels, il vaut mieux que la nation ne sache pas. Ça c'est ce que j'appelle de la trahison. Et encore une fois, cela ne fait que recommencer et dire que nous en avons encore pour les quatre prochaines années à en subir les affronts.

Au fond, le seul espoir pour que cette nation puisse survivre et ne pas oublier, c'est de se donner un pays dans lequel elle aura la maîtrise de sa destinée. Ne serait-ce que pour cette raison qu'il est nécessaire d'avoir notre chez-nous.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 mai 2014

    Que dit Mme David, M. Legault, concernant toutes ces décisions prises par le PLQ. C'est à suivre...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 mai 2014

    Didier, merci du renforcement positif, rare. Par ailleurs, je n'aurais pas attribué la paternité de "lousianisation" à Duceppe, m'enfin. Et Zachary... était-il aussi engagé avant d'être acclamé au Québec? Ah tiens, comme les Québécois qui se font consacrer en France?...avant d'être appréciés.
    Libérons le Québec par la plume (Québécois.org)

  • Archives de Vigile Répondre

    17 mai 2014

    Monsieur St-Pierre a raison dans son commentaire. Ça commence dans les familles par l'exemple des parents.
    Si les jeunes Québécois n'ont pas été élevés avec la fierté de leur histoire et de leurs racines, ce n'est pas la faute de l'école.
    Quand l'école manque à cela, c'est aux parents de transmettre ces valeurs.
    Quand les parents manquent à ce devoir, tout s'enchaîne par la suite. Les jeunes votent strictement dans le sens de leur intérêt personnel sans aucune référence à leur identité et à leur histoire comme on a vu à la dernière élection et ça donne les décideurs qu'on a là.
    C'est peut-être Gilles Duceppe qui avait raison lorsqu'il disait craindre la louisianisation du Québec.
    Chose certaine, en Louisiane par exemple, il semble que ce soit ceux qui ont su garder leur identité qui produisent les plus beaux chef-d'oeuvres:
    http://www.youtube.com/watch?v=Z9zQgGLH2nw

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    17 mai 2014

    Nous en sommes donc là! Des "discours patriotiques" pour le moral. Faut qu'on... Faut qu'on enseigne l'histoire, faut qu'on se donne un pays...
    Il eut d'abord fallu que les actuels parents connaissent les rudiments de cette histoire, au moins autant que l'histoire des gladiateurs du Centre Bell. Fallu que ces "Québécois" prêchent par l'exemple devant leurs jeunes en vivant en français, achetant québécois, écrivent en bon français sur le net comme ailleurs... Fallu qu'ils parlent politique en famille, entre amis, reconnaissent les dégâts du Canada sur la nation québécoise. L'histoire, ça se vit au jour le jour, tout autant que de déplorer le nombre de pendus chez les Patriotes de 1837. Ceux-là aussi étaient téméraires: avec des fourches contre l'Empire génocidaire. Et ça continue.