Normandeau poursuit Cogeco pour 722 500$

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Elle ne veut surtout pas se faire oublier

Parce qu'elle soutient avoir été congédiée illégalement, l'ex-animatrice de radio Nathalie Normandeau réclame de son employeur Cogeco Média la somme de 722 500 $.

Mme Normandeau, ancienne ministre et vice-première ministre du Québec, allègue dans les procédures avoir été congédiée sur la foi d'accusations, alors qu'elle bénéficie de la présomption d'innocence et que rien n'est prouvé contre elle.

De plus, ce que son employeur lui reproche n'est aucunement lié à son travail d'animatrice, plaide-t-elle.

Dans sa requête déposée lundi en Cour supérieure, elle affirme qu'après son arrestation par les agents de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) le 17 mars, elle a appris dans les médias que la station de radio de Québec FM93, qui appartient à Cogeco, la suspendait de ses fonctions sans solde.

Le contrat avec Cogeco de Mme Normandeau devait prendre fin en août 2019. Avec Éric Duhaime, elle animait l'émission «Normandeau-Duhaime le midi».

Nathalie Normandeau est notamment accusée de fraude, d'abus de confiance, de complot et de corruption de fonctionnaires. Son avocat a fait savoir le jour même de son arrestation qu'elle allait plaider non coupable.

La femme de 48 ans soutient avoir proposé à son employeur d'effectuer d'autres tâches de recherche, de préparation de dossiers et d'entrevues, afin de participer aux émissions sans être en ondes.

Elle a ensuite été congédiée le 5 avril.

Convoquée par la direction, elle a alors appris que son employeur mettait fin à son contrat pour «un motif sérieux» parce que «ces événements vous ont fait perdre la légitimité, l'image et la crédibilité, tous nécessaires pour animer une telle émission et pour lesquelles nous avons contracté avec vous», peut-on lire dans la procédure déposée à la Cour qui cite des extraits de la lettre de congédiement.

Elle réclame ainsi tout le salaire qu'elle aurait gagné jusqu'à la fin de son contrat en 2019, soit un total de 572 500 $.

Elle demande aussi 100 000 $ pour le préjudice moral grave qu'elle dit avoir subi, l'humiliation pour avoir été congédiée de cette façon, l'atteinte à sa réputation et le stress psychologique qu'elle vit depuis. À cela s'ajoutent des dommages punitifs de 50 000 $.

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