«Nationalisons l'énergie»

Ce n'est pas la première fois que le prof Lauzon se prononce sur l'industrie du pétrole

17. Actualité archives 2007



Le Canada doit nationaliser l'industrie du pétrole et du gaz naturel pour échapper aux grandes pétrolières qui ne cessent d'éliminer leurs concurrents, de verser leurs profits aux actionnaires plutôt que de les investir dans des raffineries, ce qui leur permet de maintenir des prix artificiellement élevés.
Ce du moins ce que prône le titulaire de la Chaire d'études socio-économiques de l'UQAM, Léo-Paul Lauzon, qui a fait une présentation sur le sujet mercredi matin.
«À l'heure actuelle, le Canada autosuffisant en pétrole et en gaz, le troisième producteur pour le gaz naturel et le sixième pour le pétrole, se voit imposer des prix à la hausse en raison d'événements qui se produisent en Iran, en Irak ou en Arabie saoudite», a décrié M. Lauzon lors d'une conférence de presse.
«Parmi les pays producteurs de pétrole, le Canada est à contresens. Il est le seul pays occidental à avoir privatisé cette ressource vitale, majoritairement à des intérêts étrangers. On n'a plus les moyens de continuer à s'appauvrir», a-t-il avancé.
À défaut de convaincre le gouvernement du Canada de l'urgence de nationaliser l'industrie du pétrole et du gaz naturel, le professeur au département des sciences comptables de l'UQAM propose que le Québec agisse par le biais de la Société québécoise d'initiatives pétrolières (Soquip), avec la Société générale de financement et la Caisse dépôt et placement du Québec, et en partenariat avec des détaillants indépendants pour la construction d'une raffinerie et la négociation directe avec les pays producteurs de pétrole que sont le Venezuela, le Mexique, la Bolivie ou l'Iran.

«Nationalisons cette ressource pour en prendre le contrôle pour que l'argent reste ici au lieu d'aller aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne», a-t-il dit.


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