Tout d'abord M.Maronani, je n'ai pas les moyens de me payer ce billet mais votre suggestion d'y aller avec une pancarte est bonne.
Peut-être qu'il ne sera pas condamné mais ça ne m'empêche de le souhaiter et l'espérer.
Sachez que je connais bien les milieux de vie que sont les CHSLD car j'y ai travaillé en tant que préposée.
Vous mentionnez le fait que les bénéficiaires (car ce ne sont pas des clients) ne reçoivent qu'un bain par semaine, c'est vrai, mais ils sont lavés quand même tous les matins et soirs, ce qu'on appele une bain partiel soit du visage jusqu'au bas-ventre.
Si notre quart de travail est 7h à 3 h., on se doit de terminer toute nos toilettes avant 11 h. dans notre section et cela comprend un bain complet, soit au lit ou au bain. On doit procéder en même temps au changement de literie, on doit les habiller, les installer au fauteuil gériatrique ou roulant s'ils ne peuvent plus marcher, on doit les emmener à la cafétéria, les faire manger s'il y a lieu. Parmi ces personnes, plusieurs sont atteintes d'alzheimer ou démence, savez-vous que ces personnes ne veulent pas être touchées et qu'elles frappent si vous ne leur parlez pas continuellement pour leur expliquer ce que vous faites et pourquoi et qu'elles l'oublient aussitôt. Les faire manger alors qu'elles refusent d'ouvrir la bouche, qu'elle vous mordent si vous voulez leur enlevez leur prothèse dentaire pour la nuit. Pourtant elles conservent leur pudeur malgré leur maladie, elles refusent d'ouvrir les jambes pour qu'on les change et luttent de toutes leurs forces pour ne pas qu'on les tourne.
Rassurez-vous, je n'ai pas été frappé car j'ai une patience envers eux que je n'ai pas nécessairement dans la vie. L'indignation que je ressens face à la maltraitance des bénéficiaires et le temps alloué aux préposé (es) pour s'occuper d'eux est bien réelle. Dans les médias en général, on aime bien souligner quelques écarts de la part de préposés ayant perdu patience., j'admets que quelques uns d'entre eux ne sont pas fait pour ce travail mais c'est une minorité. Je les mets au défi de les suivre pendant un quart de travail complet, jour, soir, nuit. Si vous pensez qu'on reçoit de l'aide du personnel soignant, vous vous leurrez, par-contre pour signaler que vous n'allez pas assez vite, ça oui.
Quand je serai à ma retraite de ce métier M.Maronani, peut-être que ce serait utile que j'écrive un livre sur le sujet. Une seule chose, pourquoi pensez-vous que beaucoup de gens disent qu'ils seraient incapables de faire ce travail.
Alors oui le cas de Mme Bettencourt me touche ainsi que tous les abus de ces personnes. Peut-être que le cas Sarkozy, homme public, me touche plus particulièrement car l'abus des politiciens en général, j'en ai plein le dos pour rester polie, disons.