Michael Penner en mène large chez Hydro-Québec

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Michael Penner est le pantin du PLQ à la tête d'Hydro-Québec

Le président du conseil d'administration d'Hydro-Québec, Michael Penner, ne fait pas l'unanimité au sein de l'entreprise.


Plusieurs sources ont confirmé au Journal que son style incisif et autoritaire tranchait avec celui observé par son prédécesseur, Michael Turcotte.


Au cours des derniers jours, M. Penner a notamment imposé le silence complet au président d'Hydro-Québec, Éric Martel, sur le projet éolien Apuiat.


Dans une lettre obtenue par Le Journal, M. Martel dénonçait l'achat futur d'électricité pour ce parc éolien sur la Côte-Nord de 200 mégawatts (MW), alors qu'Hydro-Québec jongle avec des surplus énergétiques à ne plus savoir quoi en faire.


Nommé à la tête du CA d'Hydro-Québec en octobre 2014, M. Penner a même vu son mandat être renouvelé jusqu'en 2023, en mai dernier, par le gouvernement du Québec.


Proche de Philippe Couillard, sa nomination avait été très critiquée à l'époque en raison de son manque d'expérience à diriger le CA d'une aussi grande entreprise qu'Hydro-Québec avec ses 20 000 employés et des revenus annuels de plus de 13 milliards $.


M. Penner est depuis devenu très riche. En juillet 2016, il a vendu son entreprise, Peds Chaussettes, au géant montréalais du vêtement Gildan pour 55 millions $ US.


Frais d'avocats et salaires


Sous sa gouverne, la facture des services juridiques externes commandés par le conseil d'administration d'Hydro-Québec a explosé de 5700 % au cours de la dernière année.


Comme le rapportait Le Journal récemment, le CA d'Hydro-Québec a payé 635 000 $ en honoraires d'avocats externes en 2017.


En 2016, le CA d'Hydro-Québec avait eu recours pour seulement 11 000 $ en frais d'avocats externes.


Hydro-Québec possède pourtant son propre service juridique interne qui emploie 38 avocats à temps complet avec une masse salariale de près de 8 millions $.


Un partenaire étranger discret dans le projet Apuiat


Le projet éolien Apuiat mené par les Innus de la Côte-Nord et la société Boralex fait peu mention d'un important joueur de l'industrie éolienne mondiale. Or, l'entreprise Société renouvelable Canada (RES Canada) fait partie des partenaires financiers du projet. RES Canada se veut une filiale de l'entreprise britannique (Renewable Energy System) qui compte des filiales dans de nombreux pays, dont au Canada et aux États-Unis. Selon Boralex, RES Canada « développe le site du projet depuis de nombreuses années et accompagne Boralex et les Innus ». RES s'occupera de la partie construction et de la mise en service du parc éolien Apuiat, dont les coûts sont estimés à plus de 600 millions $. Une fois les travaux complétés, le parc éolien sera détenu à 50 % par Boralex et à 50 % par les Innus, soutient Boralex.