Mauvaises nouvelles du G20 pour M. Couillard

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Couillard fait fausse route

Les dirigeants du G20 viennent de terminer leur rencontre. Quand ils n’étaient que 8, ils ne pouvaient déjà pas décider de grand-chose. À 20, c’est encore plus difficile. Alors ils discutent de ce qu’ils entrevoient pour l’avenir. Ils s’entendent sur de grandes lignes directrices. Ils tentent de rassurer le reste du monde sur ce qu’ils feront si les choses vont trop loin. Surtout, ils se parlent les uns les autres, ce qui est le plus souvent une bonne chose.
Remarquez qu’aucune décision entre les 20 n’a été prise concernant l’Ukraine. M. Harper a interpellé Vladimir Poutine, qui n’aime pas être contrarié. On ne connaît pas les détails de la conversation entre les deux. M. Poutine se serait dirigé vers lui. M. Harper lui aurait dit qu’il acceptait de lui serré la main, mais qu’il devait sortir d’Ukraine. M. Poutine aurait répondu qu’il n’y était pas… Et le reste de la conversation aurait été moins cordial.
À l’évidence quelqu’un ment sur l’Ukraine – et il ne s’agit pas que de la Crimée. Ou bien Poutine aide les rebelles ukrainiens dans l’Est ou bien les généraux de l’OTAN mentent. Ou bien Poutine envoie des troupes fantômes dans l’Est de l’Ukraine, ou alors les services de renseignements militaires des 19 autres gouvernements du G20 sont incompétents.
Disons que dans les circonstances, il est assez improbable que Poutine ait raison.
Un autre pan des discussions a porté sur l’économie. Les leaders des 20 pays se seraient entendus pour relancer l’économie par diverses mesures d’investissement. Mauvaise nouvelle pour M. Couillard: après le FMI, la Banque Mondiale et la plupart des économistes, voilà que les dirigeants du G20 abandonnent les politiques d’austérité.
Il est vrai que ces politiques ont le plus souvent abouti à des résultats catastrophiques là où elles ont été implantées. Donc, les dirigeants se tournent à présent vers les politiques de croissance.
Combien de temps faudra-t-il pour que le gouvernement du Québec parvienne aux mêmes conclusions ? Comme disait plaisamment Jacques Godbout (je crois), le Québec est de tous les trains, mais il manque toujours la gare.


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