Marois réclame le départ de Charest, accusé de protéger la mafia

Actualité québécoise - Rapport Duchesneau



Vincent Larouche La Presse - Accusant le premier ministre Jean Charest de protéger la mafia, la chef de l'opposition Pauline Marois demande son départ «le plus tôt possible» en réaction au rapport de l'Unité anticollusion.
En conférence de presse vendredi, Mme Marois s'est dite «dégoûtée» d'avoir vu le premier ministre refuser de déclencher une commission d'enquête publique sans même avoir lu le rapport d'une équipe qu'il a lui-même mise en place.
L'Unité anticollusion a découvert après enquête une industrie massivement infiltrée par le crime organisé, où les entreprises s'entendent entre elles pour gonfler les coûts des contrats publics, parfois avec la complicité de fonctionnaires, tout en finançant les partis politiques afin d'accroître leur influence.
«Jean Charest cherche manifestement à protéger des intérêts», a-t-elle déclaré.
«Il protège le Parti libéral, et en protégeant le Parti libéral, M. Charest protège la mafia, il protège le crime organisé», croit-elle.
Même si elle a peu d'espoir de le voir déclencher des élections, la chef péquiste a répété deux fois qu'elle souhaitait voir le premier ministre quitter ses fonctions.
«Il doit donc partir. Le départ de Jean Charest est devenu première condition à assainissement de l'air ambiant», a-t-elle insisté.
«Si nous étions aux États-Unis, j'aurais la possibilité de déposer une procédure d'impeachment contre le premier ministre. Et je suis convaincue qu'il devrait quitter sa fonction d'ici quelques semaines», a-t-elle poursuivi.


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