Marois lève le voile sur les orientations du PQ-

À peine arrivée à l'Assemblée nationale, mardi, la chef du Parti québécois a tracé un portrait du genre de Québec qu'elle souhaite.

Rentrée parlementaire à Québec - octobre 2007


Norman Delisle - Aux nouveaux venus immigrants, Mme Marois a demandé de respecter les valeurs des Québécois. «Le Québec n'est pas parfait, mais il est notre pays. Le Québec moderne est une société accueillante. Celles et ceux qui choisissent de se joindre à nous doivent savoir qu'ils viennent habiter un jardin qui porte déjà des fruits», a averti Mme Marois.
Ces valeurs communes sont la langue française, la liberté d'expression, l'égalité des hommes et des femmes, les droits des enfants, le caractère laïc des règles de fonctionnement de notre société. «Ce sont des valeurs que doivent accepter les nouveaux arrivants pour être membres de notre famille», a dit Mme Marois dans sa première intervention en Chambre.
Elle a aussi rappelé que les Québécois ne sont pas portés à la violence. «Ils désirent qu'on ne reproduise pas ici les multiples conflits qui existent entre les nations, les religions, les cultures.»
«Pour assainir le débat qui a cours actuellement, par respect pour nous-mêmes autant que par honnêteté pour ceux que nous accueillons dans notre maison, il faudra très rapidement envoyer à tous et à toutes les bons signaux avec sérénité, ouverture et fermeté», a poursuivi la chef péquiste.
La chef péquiste a aussi mis en relief les points forts que sa formation politique défendra sous sa gouverne. Pour les malades, le PQ entend se battre pour l'universalité des soins, l'accessibilité à des services de qualité et dans des délais médicalement requis. Dans les écoles, le Parti québécois veut que les enfants soient «bien formés, sachent mieux lire, écrire et compter, qu'ils connaissent l'histoire de leur pays, qu'ils maîtrisent les savoirs essentiels à leur
épanouissement et à leur autonomie».
«Les travailleurs et les travailleuses du secteur public doivent savoir ce qu'on attend d'eux et disposer des moyens pour répondre aux attentes qu'on leur fixe. Ils doivent savoir qu'ils pourront donner des services dans un État qui accepte de se moderniser», a dit Mme Marois.
«Nous sommes capables de bâtir ici un pays riche, un pays prospère qui respecte l'environnement. Nous insisterons dans cette Chambre pour que la politique de développement durable ne soit pas qu'une politique, qu'elle soit plus qu'un discours. Nous insisterons pour que notre marche vers la prospérité ne fasse pas plus de victimes que de gagnants», a poursuivi la chef péquiste.
Mme Marois a aussi lancé un avertissement aux deux autres formations politiques, le Parti libéral de Jean Charest et l'Action démocratique de Mario Dumont, les invitant à la transparence.
«Je profite de l'occasion pour vous dire que nous serons très clairs sur notre vision et sur nos ambitions pour le Québec. Nous avancerons à visière levée et, je ne m'en cache pas, nous demanderons à tous d'être clairs sur leurs convictions et sur leurs démarches. Nous avons tous un devoir de transparence», a soutenu la chef du Parti québécois.
Le PQ est partisan de la souveraineté du Québec. Les autres partis politiques devront eux aussi être clairs, tant les libéraux de Jean Charest «eux qui veulent maintenir le lien fédéral même au prix de l'érosion des pouvoirs du Québec», que les adéquistes de Mario Dumont «qui prétendent qu'ils permettront au Québec de s'affirmer davantage sans nous dire comment ils le feront», a conclu Mme Marois.
Elle a été accueillie chaleureusement par les députés de tous les partis en Chambre. Même ses adversaires politiques, le premier ministre Jean Charest et le chef de l'opposition adéquiste Mario Dumont, lui ont souhaité bonne chance dans ses nouvelles fonctions.
Mme Marois a accédé à l'Assemblée nationale comme députée de Charlevoix, où elle a été élue lors d'une élection complémentaire le 24 septembre dernier.
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