Marion Maréchal, «gilet jaune» parmi les autres sur les Champs-Élysées

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Ce sont les casseurs d'extrême-gauche qui ont foutu le bordel à Paris

Marion Maréchal s'est rendue samedi sur les Champs-Élysées, en soutien aux «gilets jaunes». Elle dénonce une «grossière manipulation» du gouvernement, qui a assimilé à «l'ultradroite» les manifestants présents sur l'avenue, à Paris.


Elle s'était pourtant astreinte à faire vœu de silence. Depuis son retrait de la vie politique, les prises de parole de Marion Maréchal sont rares, et le plus souvent circonscrites à la promotion de son jeune établissement lyonnais, l'ISSEP. «Mais devant l'attitude du pouvoir, son mépris de classe à l'égard des “gilets jaunes”, et sa réponse surréaliste à leurs revendications, je n'ai pas pu m'en empêcher. Cela faisait une semaine que ça montait», témoigne Marion Maréchal au Figaro, expliquant ainsi la teneur inhabituellement politique de ses deux derniers tweets.



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Marion Maréchal@MarionMarechal


Le gouvernement a voulu salir la mobilisation des milliers de dans toute la France avec une poignée de casseurs... d'extrême-gauche ! Une vraie manipulation. Moi aussi j’ai honte, honte de nos dirigeants.


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Dans un message posté samedi, en début d'après-midi, c'est contre un de ses adversaires bien connu que l'ancienne tête de liste FN en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a choisi de dégainer: «J'avais trouvé Christophe Castaner assez minable comme adversaire aux régionales, il l'est encore davantage comme ministre de l'Intérieur en réprimant violemment les “gilets jaunes”. Du jamais vu contre les casseurs black blocs, les prières de rue, les étudiants bloqueurs ou les zadistes.» Dans le viseur de la nièce de Marine le Pen, les accusations du premier flic de France, qui a assimilé à «l'ultradroite» les manifestants présents sur l'avenue, à Paris, alors que des casseurs commençaient à commettre des violences.


«Un petit gilet jaune de plus»


«C'est une grossière manipulation!», ne décolère pas Marion Maréchal. Et pour cause, comme elle le confie au Figaro, l'ancienne députée de Vaucluse était elle-même sur les Champs-Élysées peu après 14 heures, ce samedi: «Je me suis dit que ça ferait un petit gilet jaune de plus. Mais quand je suis arrivée sur les Champs-Élysées, les vrais “gilets jaunes” étaient partis depuis longtemps. Le mouvement était totalement phagocyté par des militants d'extrême gauche. On entendait des: “A mort le capitalisme!” Si c'est ça l'ultra-droite, elle a bien changé», ironise la directrice de l'Issep qui assure sur Twitter, ce lundi, avoir «honte de nos dirigeants.»


À ceux qui verraient dans ces sorties autant de cartes postales envoyées par Marion Maréchal en vue d'un éventuel retour en politique, l'intéressée balaye: «C'est un mouvement populaire et totalement apolitique. Si tel n'avait pas été le cas, je n'aurais pas agi de la même façon et n'y aurais pas apporté le même soutien.»






Barricades, lacrymo et canon à eau... Le récap vidéo des violences sur les Champs-Elysées


Des violence sont éclaté entre des gilets jaunes et les forces de l'ordre, samedi matin, sur les Champs-Élysées. L'avenue n'était pas un lieu de manifestation autorisé, et 3 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour y assurer la sécurité.