Des opposants au projet d’expansion du pipeline Trans Mountain de la compagnie Kinder Morgan ont tenu des manifestations à travers le pays lundi, y compris à Montréal.
Les manifestations ont eu lieu principalement devant des bureaux de circonscriptions de plusieurs dizaines de députés fédéraux.
À Montréal, c’est le bureau du premier ministre Trudeau qui a été visé par les militants en fin d’après-midi. Une poignée de personnes seulement ont répondu à l’appel des organisateurs, sous la pluie battante.
Le bureau du ministre des Transports, Marc Garneau, sur la rue Sainte-Catherine, à Westmount, a aussi été ciblé. À cet endroit, environ une centaine de personnes, notamment des membres du Conseil des Canadiens et d’un groupe d’aînés, étaient au rendez-vous.
Les manifestations ont été chapeautées par la coalition Stop the Kinder Morgan Buyout dans le cadre de ce qui a été appelé une journée d’action nationale.
«Le gouvernement Trudeau vient d'annoncer un projet scandaleux visant à racheter à Kinder Morgan le projet de pipeline et de pétroliers Trans Mountain qui avait échoué, ce qui coûtera jusqu'à 15 milliards $ aux contribuables, peut-on lire sur le site de Stop the Kinder Morgan Buyout. Laissons-le couler. Des douzaines de Premières Nations n'ont toujours pas d'eau potable propre. Nous sommes confrontés à une crise du logement. Les projets d'énergie renouvelable ont désespérément besoin de plus de financement. Mais Trudeau pense qu'il y a assez d'argent supplémentaire pour dépenser jusqu'à 15 milliards $ dans un pipeline tellement risqué que même Kinder Morgan ne pense pas que c'est un bon investissement?»
Les opposants au projet soulignent que la vente au gouvernement ne sera pas complétée avant au moins un mois, «et s'il y a une opposition massive des électeurs, Trudeau pourrait encore annuler la transaction».
La semaine dernière, le gouvernement Trudeau a annoncé qu’il achèterait le projet Trans Mountain pour la somme de 4,5 milliards $ afin de garantir qu’il sera réalisé. Kinder Morgan, le promoteur du projet, était sur le point d’annoncer ses intentions par rapport au projet qui avait été mis sur la glace au début avril en raison, notamment, de l’opposition féroce du gouvernement de la Colombie-Britannique