Main basse sur la TPS

Mini-budget fédéral - 30 octobre 2007

Quel que soit le prochain gouvernement, c’est l’économie qui constituera son plus grand défi. Or il est impérieux que les partis à l’Assemblée nationale se demandent sérieusement où ils vont trouver l’argent pour financer leurs bonnes intentions. Parce que ce n’est pas vrai que Mario Dumont ou Pauline Marois feront mieux que Jean Charest avec les mêmes revenus gouvernementaux.
La semaine dernière, l’ADQ et le PQ ont obtenu que la Commission de l’administration publique fasse la lumière sur la dette du gouvernement. Les constats sont prévisibles : le Québec vit au-dessus de ses moyens.
Comment s’en sortir sans quêter de nouveau le gouvernement fédéral? Pourquoi ne pas récupérer la baisse de 1 % de la TPS que se prépare à décréter le gouvernement Harper? Le Québec toucherait 1,1 milliard $ par année en haussant sa taxe de vente du pourcentage équivalent à la baisse de la TPS. Et parions que les Québécois seraient d’accord si on leur promettait que la moitié de ce milliard de dollars sera versée à la dette.
Monique Jérôme-Forget aurait jonglé avec cette idée au printemps, mais Jean Charest aurait refusé, par crainte de se faire reprocher de récupérer la baisse d’impôt consentie dans le budget. Au PQ, François Legault a déjà été favorable à cette idée. À l’ADQ, Gilles Taillon a déclaré « que ce débat-là est à faire », mais qu’il ne s’agit pas de sa « première priorité ».
Bref, tout le monde y pense, mais personne n’en discute. C’est dommage. C’est peut-être la dernière fois que le gouvernement fédéral baisse la TPS, et qu’il serait possible de se l’approprier sans trop faire de vagues.
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