Jean-François Lisée s’engage à modifier un appel d’offres du gouvernement afin de garantir du travail aux employés du chantier maritime Davie, à Lévis.
Le chef du Parti québécois a été mercredi le premier à visiter la Davie durant la campagne électorale. Il a été accueilli dans un chantier presque désert, qui compte quelques centaines d’employés seulement, alors que l’an dernier, environ 1500 personnes y travaillaient.
M. Lisée en a profité pour critiquer le gouvernement Couillard, qui n’a pas selon lui le «réflexe» d’achat national.
Il y a quelques semaines, le gouvernement a publié un appel d’offres international pour la construction d’un nouveau navire qui remplacera le CTMA Vacancier, qui fait le lien entre Montréal et les Îles-de-la-Madeleine.
Pour M. Lisée, c’est à Lévis que ce navire devrait être construit. Or, Québec exige seulement 30 % de contenu québécois dans la construction de ce navire, ce qui est trop peu, considère la Davie.
Le chef péquiste n’a pas précisé combien son gouvernement serait prêt à payer de plus pour que le navire soit construit à Lévis, mais il est persuadé que l’État ferait une bonne faire en assurant une construction en sol québécois.
«C’est clair que les retombées économiques de dépenser ici 600 millions $ sont énormes. Ça se peut qu’on sauve 50 millions $ en le faisant faire en Asie. Mais ce qu’on va gagner en production, en revenus fiscaux… Écoutez, c’est un bon deal», croit M. Lisée.
Frédérick Boisvert, porte-parole du Chantier Davie, assure que le chantier lévisien offre un prix très compétitif au Canada, mais il ne peut battre un chantier roumain, par exemple, qui a des standards de qualité et de sécurité moins élevés. «On n’est pas vraiment dans la même ligue de prix.»
M. Boisvert croit que le gouvernement qui sera élu le 1er octobre aura la possibilité de modifier l’appel d’offres des libéraux sans trop de tracas pour exiger davantage de contenu québécois, étant donné que l’appel d’offres pour le remplacement du CTMA Vacancier n’est qu’au stade de déclaration d’intérêt.