René Gauvreau
Député de Groulx
Le 21 janvier 2011,
Monsieur Yves Michaud
Monsieur,
Après mûre réflexion, je crois qu’il est de mon devoir de député, de prendre la parole quant à la situation dont vous avez été, en 2000, la cible.
Durant les derniers mois, j’ai écouté, lu et vérifié tout ce que je pouvais dans le but de mieux connaître ce qu’on appelle couramment «l’affaire Michaud». S’il est vrai que je n’étais pas député alors, je n’en étais pas moins avocat, défendeur du droit. À ce titre, j’en suis arrivé à la conclusion qu’il y a eu, à votre égard, un mépris de droit. Quoique le règlement de l’Assemblée Nationale ne prévoyait rien pour guider les procédures dans une situation aussi particulière, je considère qu’en toutes circonstances doivent s’appliquer les règles de justice fondamentale, dont l’audi alteram partem est la plus connue. La présidence était en mesure de s’inspirer de cette règle afin d’assurer une juste conduite de cette «audience».
Je suis heureux que la chef du Parti Québécois, madame Pauline Marois, ait demandé une modification au règlement de l’Assemblée, ce qui est LA chose à faire afin que ne revienne jamais, entre ces murs, une telle situation.
Veuillez recevoir, monsieur Michaud, l’expression de mes sentiments solidaires.
Signature René
René Gauvreau
***
Monsieur le député,
Je vous remercie de votre lettre. Des témoignages comme le vôtre contribuent à cicatriser une vieille blessure qui m’a fait tant de mal depuis la date funeste du 14 décembre 2000. Non seulement à titre d’ancien député de l’Assemblée nationale, mais surtout en pensant à mon ami René Lévesque qui n’aurait jamais toléré qu’une telle chose se produise. Son sens de la justice, son incorruptibilité devant la bassesse d’un procédé aussi grossier pour occire l’embêtant militant que j’étais, eussent été un obstacle insurmontable à l’incroyable motion dont je fus la cible.
Remerciements émus, cordiales et souveraines salutations
Yves Michaud
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