Lettre au ministre Dion

Attentat de R. H. Bain

Tribune libre

Monsieur le ministre Stéphane Dion
Ministère des Affaires extérieures du Canada
Bureau de la colline
Chambre des communes
Ottawa (Ontario) Canada
K1A 0A6

Monsieur le ministre,

Qu’ai-je à dire de plus sur l’affaire criminelle de Richard Henri Bain que vous connaissez bien? Je suis touché par ce verdict. D’une façon telle que vous ne pouvez pas savoir ! C'est pourquoi je vous écris.

1- La petite histoire
Ce 4 septembre 2012, après avoir travaillé comme bénévole à l’élection je me suis déplacé en fin de soirée comme plusieurs l’ont fait à la place de la victoire à Montréal. Une courte victoire vous dis-je. J’étais dans la salle du Métropolis en attente que le déroulement se fasse. Ce gnochon que vous connaissez bien avait mis le feu par l’arrière. Il avait assez de provisions de gaz et de cocktails Molotov pour mettre le feu par devant. Telle était son intention que par centaine nous mourrions brûlés, étouffés, écrasés.

J’étais en bas à l’arrière, mais au milieu de plein de monde, plus d’un millier autour. La nouvelle première ministre Pauline Marois était sur scène et on voyait que certaines personnes lui chuchotaient ce que j’aurais aimé savoir. Puis, on a senti que certains semblaient vouloir la protéger et en même temps j’ai bien vu que quelque chose clochait. Il y a eu un cafouillage de va et viens. Des personnes de la sécurité lui parlent dans l’oreille. La musique est morte depuis un temps. Les personnes se déplacent sur scène en désordre, rien ne paraît plus décousu que ce qui se passe. Pauline Marois ne sait pas ce qui arrive, se fait instruire deux fois plus qu’une, attend qu’on lui dise ce qu’elle doit faire, mais à l’arrière on voit tout sauf ce qui se passe dans les coulisses. Quelqu’un prend le microphone pour exprimer que la situation va se rétablir. Deux gars se mettent à déplacer Mme Marois. Je crois que je suis sorti.

J’ai réalisé que quelque chose de malsain se passait.

Quatre ans plus tard, Richard Henri Bain après le verdict dit qu’« Il est content », a laissé tomber Alan Guttman, l’avocat de Richard Henry Bain, à la sortie de la salle d’audience, au sujet de son client. « Je ne suis pas déçu [du verdict], a-t-il ajouté, mais je ne suis pas content », rapporte Le Devoir du 24 août 2016.

Aux journalistes, il dit qu’il n’est pas content. À son avocat, il dit qu’il est content.
De la diversion que ces contradictions. Un peu timbré. Du genre de ceux qui vont en guerre en Syrie « servir » et veulent passer les mailles des filets de sécurité pour s’y rendre. Je ne suis pas content en diable de ce qu’il a fait ce Richard Henri Bain et je suis en colère contre, le con !

Mais pouvez-vous me dire de R. H. Bain qu’il était au service de quelle cause?

Le même jour que le verdict, le criminaliste, Jean Claude Hébert dit « De façon générale, on peut dire que son opération était préméditée ... ». Mais voyez-vous, Monsieur le Ministre, les règles des tribunaux criminels qui relèvent de votre gouvernement n’exigent pas des jurés qu’ils motivent leurs verdicts. Alors prémédité ou non, et contrairement à plusieurs pays, personne, dans ce plus beau pays, ne saura pourquoi une telle décision! Une décision coloniale suggère Biz sur Twitter. Le moins qu’on puisse dire c’est que votre gouvernement, Monsieur le Ministre, doit changer cette formule rétrograde. Mais, il y a plus grave.

2- Un maudit séparatiste/fédéraliste
Le feu aux indépendantistes, Merde ! Il voulait qu’on y passe tous. J’y aurais passé. Un bénévole brûlé. Brûlé en innocent par un imbécile zélote. Il voulait me massacrer, me tuer, m’éliminer du paysage ou plutôt de son pays à lui, de sa province à lui. Sa onzième province, rien qu’à lui. Séparer Montréal du Québec ? Un maudit séparatiste/fédéraliste que ce Bain.

Moi je suis un indépendantiste ou un souverainiste. Vous diriez un sécessionniste selon le renvoi sur la sécession du Québec de votre Cour Suprême. Je prône la sécession du Québec du Canada. Je ne suis pas un séparatiste. Les séparatistes pour nous, les Québécois, sont ceux qui après l’acte de sécession veulent profiter de l’occasion pour vouloir renverser le mouvement sur une partie du territoire du Québec pour contrer la décision prise sur tout le territoire. C’est de ceux-là qu’il est question. Au Québec, les séparatistes/fédéralistes forment un mouvement politique qui, advenant l’indépendance du Québec, prône la partition des régions majoritairement anglophones et leur rattachement au Canada.

Ces gens comme R. H. Bain s’alimentent de la haine politique, tantôt brûlante et brutale tantôt insidieuse et glaciale sous un air d’apparente indifférence. Il n’a certainement pas pris le feu au derrière sans sentir que ses propos, pensés, réflexions étaient justes et faisaient plaisir à sa communauté d’Anglos! Les Anglais se réveillent ! Était-il, ce R. H. Bain, aux commandes d’un bataillon imaginaire, de commando des mauvaises langues du Québec bashings ? De quelle façon veut-il la partition de Montréal? À partir de la rue St-Denis ou toute l’Île, avec la rive sud? On peut dire que pour refuser à ce point la majorité parlant français c’est d’exprimer de la haine politique et du racisme linguistique.

3- Il n’est pas le seul
Je ne crois pas qu’il soit le seul responsable de la haine des parlants français, contrairement à ce qui a été écrit par la chroniqueuse Lise Ravary. Trop facile ! Il n’est pas seul et depuis longtemps. Je crois plutôt le contraire. Que cela fait, des paroles et des actes de Bain, que j’identifie aussi comme séparatiste/fédéraliste, un acte d’attentat terroriste politique. Le but est d’éliminer le plus d’indépendantistes du Québec. De plus, comme plusieurs ils crient qu’il faut changer les frontières du Québec, de créer une onzième province. . Il n’est pas le seul à le penser.

-* a. Depuis 1791, en séparant en deux la province of Quebec pour donner un gouvernement majoritaire aux Anglos ( très minoritaire) dans au moins une partie (Ontario), les Britanniques ont tracé la division à la rivière Outaouais, abandonnant aux mains de la petite gouverne Française quelques poches d’anglais ; à Gaspé, dans les Townships et à Montréal-Ouest.

-* En maudit, ils ont retourné leur fiel contre les colonisés. Les colonisateurs qui se sentent victimes ! Depuis, les Anglos du Québec en veulent à mort aux « Frenchs » d’exister. Au point de concevoir des « plans de nègres » pour tenter de nous assimiler, nous les colonisés, et de vouloir prendre le pouvoir en majoritaire, sans y parvenir. De prendre le pouvoir comme les autres Anglais de l’autre côté de la rivière représentent donc leur nirvana et les « frenchs » l’obstacle.

-* b. Avant R.H. Bain, il y a eu l’attentat politique de ce caporal de l’armée canadienne, Denis Lortie en mai 1984. Il a assassiné sciemment au cœur du parlement québécois des personnes innocentes et tenté de mettre un terme dans un bain de sang au mouvement démocratique du gouvernement de René Lévesque légitimement élu avec un programme de visée autodéterministe du peuple du Québec.

-* c. Il y a eu, l’attentat à la liberté politique du peuple québécois par le coup d’État à la constitution de 1982 par Bora Laskin juge en chef de la Cour suprême du Canada et le premier ministre PE. Trudeau du pouvoir exécutif dont les institutions refusent de divulguer les documents entourant les événements en toute opacité anti démocratique.

-* d. Il y a eu, la répression sans précédent des mesures de guerre en octobre 1970, décrété par le gouvernement Trudeau, un attentat à la liberté politique du peuple du Québec. Il a été établi que la GRC a participé et conçu des opérations criminelles et incitées à la violence en menaçant à leur tour la démocratie au point que le gouvernement institue, sur des prétextes grossis et démesurés, des mesures de guerre immonde et ignoble contre toute la population parlant français habitant le territoire du Québec.

-* Il a considéré le peuple du Québec comme un ennemi de guerre à mater par l’armée, emprisonner artistes et intellectuels, et utiliser un prétexte pour stopper par la force et la violence, le mouvement démocratique et nationaliste d’exercice de son droit à l’autodétermination. N’a-t-il pas déjà infiltré puis volé des documents du Parti Québécois ?

-* e. Il y a eu, les mises à sang et les mises à feu de 1837, suivi des mises à mort et des pendaisons aux pieds du courant des Canadiens français et amis qui défendaient, exigeaient et revendiquaient une plus grande démocratie à être exercée par le peuple et aussi, l’application des principes d’un gouvernement responsable.

-* Ces mesures de représailles, malgré les attentats politiques sans précédent des Anglos depuis 1791 avec l’œil complaisant des Britanniques ont abouti non seulement à diluer pour noyer sa gouverne en 1840, mais aussi, à appliquer des mesures corsets sophistiques et d’assimilations sournoises. Sous des principes d’apparence loyale ces mesures ont abouti, dans la peur de l’envahissement des révolutionnaires américains, à la mise en place d’une pseudo fédération.

-* f. Il y a eu, dans le même filon, le nettoyage ethnique des Britanniques qui a été utilisé pour perpétrer le génocide des Français d’Acadie en 1755 qui a laissé du sang dans les mains des colonisateurs.

Ce n’est donc pas d’hier que des Anglos séparatistes, anciennement des Britanniques, font des attentats politiques pour bâillonner et répudier le peuple du Québec et français d’Amérique. Ils sont indirectement encouragés et les conséquences volontairement minimisés.

Il ne faut pas sous-estimer les dégâts et conséquences désastreuses des attentats à la liberté politique d’un peuple dont vous êtes complice, en assumant de hautes fonctions tout en encourageant les séparatistes. Si j’ai bien compris, le principe de l’intégrité du territoire d’une nation ne fonctionne que pour votre pseudo fédération et pas pour l’État du Québec. Deux poids deux mesures.

Pourtant si l’intégrité d’un territoire peut-être remise en question par les tribunaux internationaux lors de l’accession du Québec à son indépendance, c’est bien celle du Canada. En soutien, la Chambre des communes du Canada a bien adopté la résolution que « le Québec est une nation dans un Canada uni ».

Évidemment, dans un Canada « non uni » (sans le Québec), le Canada ne peut plus prétendre à l’union. Ce qui laisse, pour peu qu’il en soit, le ROC uni de son multiculturalisme.

Incontestablement, le Québec a tous les attributs nécessaires à l’accession à son autodétermination, de se faire reconnaître sa liberté par des tiers et de faire partie de l’Organisation des Nations unies. Le Canada devra reconnaître, de facto, qu’il ne peut imposer ses conditions démesurées et déraisonnables contre nature sans perdre sa crédibilité.

Aussi, s’il en est un dont l’intégrité du territoire ne peut être remise en question par un groupe de 7,7% d’anglophones clairsemés, c’est bien le Québec. Ils sont une minorité artificielle choyée, une erreur ou excroissance oubliée par les Britanniques. C’est cette même minorité que les fédéralistes, dont vous faites partie, veulent à tout prix avantager et utiliser pour empêcher la marche d’un peuple.

Ils entraînent avec eux des immigrants à user de la langue anglaise et de prendre pour eux les valeurs fédéralistes pour contrer le nationalisme québécois. À la limite, le mythe d’un Québec anglais menacé, entouré d’ennemis et sauvé uniquement grâce à un État surprotecteur/ fédéraliste ethnique doit être aboli. C’est le complexe du dominant choyé qui se prend pour une victime.

À tous égards, que le peuple du Québec soit colonisé par une sorte d’enfermement légal, ce corset de force, installé par la tutelle britannique et ses lois qui a fait fi de nos droits en 1764, en 1774 et que ce peuple n’a rien décidé ni en 1840, ni en 1867 ni en 1982, ne permet pas aux fédéralistes de continuer les scénarios de séparatistes, de peurs et de menaces et ainsi d’user de force ou d’attentats directement ou par personne interposée comme R.H. Bain.

De plus, votre loi exprime un rapport de force le couteau sous la gorge du Canada avec le Québec alors qu’un certain Léon Dion conseillait au Québec d’entreprendre à l’inverse la négociation avec le Canada, le couteau sous la gorge. Un changement de cap en miroir!

De plus, s’ils font l’objet de procès criminels incontournables, ils se disent, tel Bain, content du jugement! Monsieur le ministre, vous n’avez rien prévu ou entrepris à ce jour pour décourager le Québec bashing diffamatoire, les manifestations d’insultes publiques sous le parapluie de journaux anglos et le racisme linguistique qui sont l’alphabet des attentats. C’est une honte ! La seule question dont j’aimerais la réponse est combien d’agents infiltrent les indépendantistes pour y mettre la pagaille. Vous l’avez déjà fait !

4- Le contrôle du territoire
La science nous dit qu’avec un coefficient de corrélation du vote entre les non-francophones (Anglos à 99%) et le Parti libéral du Québec de plus de 0,95. et compte tenu de leurs poids relatifs, les Anglos, aussi vrais que la vérité, détiennent la moitié du pouvoir. C’est l’équivalent de 90% des Anglos, représentant presque le quart de la population, qui donne 50% de la majorité aux libéraux pour s’assurer du pouvoir. Sans eux, les libéraux seraient anéantis. Ils gardent ainsi la mainmise sur la politique linguistique, culturelle et immigrante avec un coup de pouce du prêt-à-porter constitutionnel. Il suffit à votre parti frère du Québec moins du quart des 77% de parlant Français pour l’autre partie manquante pour prendre le pouvoir.

Le contrôle du parti au pouvoir permet de contrôler ces politiques, mais aussi le territoire du Québec. Évidemment, votre gouvernement fédéral contrôle l’armée pour la protection du territoire -à sa manière. On a vu dans un scénario des plus kafkaïens, les ministres responsables des affaires autochtones Tom Siddon pour le fédéral et pour le gouvernement fédéraliste du Québec, John Ciacca, le 12 août 1990, se ridiculiser avec la complicité de l’armée en signant des documents avec des Mohawks armés et masqués, nourrissant ainsi, le scénario de la politique de diviser les deux mondes, en faire des ennemis pour mieux contrôler les revendications d’autonomie territoriales des uns comme des autres.

Cerise sur le « top du hood » vos amis du Parti Libéral du Québec nous frappent dessus. Il y a eu celui qui aimerait qu’on le désigne le très honorable Philipe Couillard qui s’est déshonoré en disant « je déteste les séparatistes »pour se disculper d’être né français du Québec. Et maintenant, son ministre des pieds dans la bouche dit que c’est rendu de notre faute que les Anglos nous tirent dessus! Complicité coupable ! Peut-on nous, indépendantistes, alors qu’on nous fait porter les fers, les affubler d’assimilés, de tire la-poche, de vendus, de trou-de-la-poche, de minotaurisés.

Il est vrai que j’existe comme Français d’Amérique et que je tiens à ma langue et ma culture. Ça peut déranger aussi que je respire. Je ne veux pas de cette soupe de nouilles à la pseudo-fédération qu’Anglos et assimilés redemandent au point de vouloir y nager en bienheureux.

Quand va-t-on laisser le peuple du Québec exercer son droit fondamental reconnu par tous les tribunaux internationaux de se prendre en main dans la dignité et l’honneur ?
Quand va-t-on laisser le peuple du Québec en dehors des manigances, des entourloupettes, d’user d’argent détourné, et de faire des promesses sans lendemain pour piper notre référendum ?

Quand va-t-on laisser le peuple du Québec hors des contrôles sournois, sans hauteur et dignité, d’inciter à la désobéissance civile les Anglos sans respect des lois référendaires du Québec ?

Pour un zélote fédéraliste, mes propos apparaissent déraisonnables. Votre guerre sourde par les séparatistes contre les indépendantistes n’est pas innocente et ne peut cacher vos intentions d’asservir tout un peuple.

Le peuple du Québec a plus de quatre siècles d’histoire dont votre gouvernement cache les faits. Il la pervertit, à même nos fonds. Il ne veut pas la reconnaître dans les faits. Bientôt, en toute dérision, le Canada sera fondé par les Anglais/Britanniques. Fédéralistes y mettent tous les bâtons dans les roues possibles afin qu’en finalité il n’exerce pas son droit plein, à faire de son territoire, de son organisation et de ses habitants, un pays.

5- Cet attentat politique ne peut pas ne pas être un acte prémédité.
Monsieur Dion, vous étiez ministre des Affaires intergouvernementales en 1996 et redevenu ministre des Affaires internationales en 2015. Pouvez-vous me dire qui encourageait ces Anglos, dont monsieur Bain, en disant que si le Canada est divisible le Québec l’est tout autant ? Est-ce bien un encouragement à ceux qui facilitent l’organisation des bataillons de partitions. par des déclarations incendiaires de l’ancien premier ministre du Canada P. E. Trudeau telle celle à Washington à savoir que l’indépendance du Québec « est un crime contre l’humanité ».

Alors, quand un simple militant anti-loi 101 écrit que « Pendre Pauline Marois c’est un bien pour l’humanité », il dit une chose qui se rapproche de ce qu’a dit Trudeau comme premier ministre. Peut-on imaginer tout le tort qu’il nous a fait ? Curieusement ces Anglos se disent victime d’un nettoyage ethnique alors que ce qu’on voit, que ces faits historiques démontrent l’inverse.

Depuis le référendum de 1995, les Anglos n’ont pas cessé de nous traiter de tous les noms, le love in est devenu le taugh love du Reform party. Et ils se sont inspirés encore une fois des ministres et premiers ministres fédéralistes.

Votre gouvernement Chrétien a adopté une loi relevant de vos responsabilités ministérielles donnant effet à l’exigence de la clarté concernant le renvoi sur la sécession du Québec. Elle faisait référence à trois questions posées unilatéralement par votre gouvernement à la Cour suprême du Canada.

Le jugement de cette tour de Pise met en lumière un tissu de mensonges fondés sur une histoire du fédéralisme aveugle. Il usurpe les droits de juger de la chose appartenant aux tribunaux internationaux. Ces juges ont été dire, ce que vous claironnez aux quatre vents, que, pour faire l’indépendance légalement, le Québec doit se plier aux volontés de toutes les provinces et du fédéral. À genoux, tête baissée aurait été l’autre alternative. Votre loi sur la clarté référendaire prend appui sur ce jugement de la Cour suprême qui reprend ce qui suit.

La Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations et la coopération entre les États à la Charte des Nations précise :

« En vertu du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, principe consacré dans la Charte des Nations Unies, tous les peuples ont le droit de déterminer leur statut politique, en toute liberté et sans ingérence extérieure, et de poursuivre leur développement économique, social et culturel, et tout État a le devoir de respecter ce droit conformément aux dispositions de la Charte ».

Mais il est aussi dit et répété, à votre jouissance, dans ce jugement de la Cour suprême sur le Renvoi sur la sécession du Québec le 20 août 1998 que cela ne doit être interprété comme

« autorisant ou encourageant toute mesure de nature à démembrer ou compromettre, en totalité ou en partie, l’intégrité territoriale ou l’unité politique d’états souverains et indépendants respectueux du principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples et, partant, dotés d’un gouvernement représentant la totalité de la population appartenant au territoire, sans distinction ».

Une question me turlupine. Pourquoi encouragez-vous les Anglais/séparatistes et quelques timbrés à promouvoir la partition du Québec de façon toute croche et dans l’illégalité ?

Ne nous faites pas le coup de nous faire avaler que vous n’y êtes pour rien ! Non seulement plusieurs Anglos l’ont fait, journaux abondamment illustrés, mais vous comme ministre responsable du dossier d’un gouvernement officiel, avez dit fin janvier 1996 que « si le Canada est divisible, le Québec l’est aussi ». Avalisé aussi par votre chef de gouvernement libéral.

Un homme cultivé et informé, au fait des recherches les plus à l’avant-garde, tenu au courant de tout ce qui bouge, vous ne pouvez pas ne pas voir les conséquences de vos actes.

C’est de l’incitation à la violence. Et que dire du principe d’intégrité du Canada dont vous vous faites, le promoteur ? Il devrait aussi s’appliquer autant pour le Québec. En pratique, vous vous abstenez de reprocher un seul iota aux R. H. Bain de ce monde dont la seule allumette aurait flambé quelques têtes indépendantistes.

Tant par votre silence dans certains cas que par certains de vos propos dans d'autres, vous êtes coupable, à mes yeux, d’entretenir et fomenter la haine linguistique et le racisme ethnique.

Vous avez aussi une responsabilité de cohérence. Vos discours de séparatistes qui enflamment les sujets fédéralistes les plus fragiles sont irresponsables.

Les séparatistes/fédéralistes se font curieusement chialeux et maugréent tant sur les tribunes publiques que dans les réseaux semi-privés et laissent leur fiel propre pour établir des préjugés, des attributions de caractères ou des qualités les plus dégradantes que possèdent les plus stupides des êtres sur cette planète. Vos plus zélotes attribuent le tout aux « Frenchies ».

Pour une fois, les chialeux ne sont pas les mêmes depuis deux siècles. Ce fiel est répandu par les médias naturels anglos des plus puissants, qui portent la voix de l’anglophonie par 600 millions d’oreilles. Ces paroles peu flatteuses, dis-je, que nul autre que George-Étienne Cartier, cet arriviste de ce monde, ce traître à la nation canadienne-française, tout en se cachant les oreilles aux diffamations anglos de son vivant, ne vantait ce pseudo-fédéralisme.

De ces Anglos qui, répété au Doric Club ne cesse de retentir, ne veulent pour rien au monde une gouverne de « French ». No way! Ceux qui parlent la seule langue officielle qui est le français sont au Québec. Alors, on ne fait ni un ni deux et on mélange la langue et les Québécoises et Québécois pour en faire un sous-ordre, du Québec-bashing et du racisme linguistique.

6- La responsabilité de l’élite fédéraliste et des ministres du gouvernement fédéraliste.
R. H. Bain a cultivé ces idées avec qui? Quelle inimaginable cruauté dresse-t-il contre moi ? Il a menacé ma vie, la vie des miens et j’ai le droit de savoir et de pointer ceux qui m’ont dans leur mire. Il y les journaux anglos qui débordent de propos insalubres autant ou sinon de racismes/linguistiques. Cela mène où monsieur le ministre ?

N’avez-vous pas dit que « si le Canada est divisible, le Québec l’est tout autant », peu de temps après votre arrivée dans le gouvernement de Chrétien en janvier 1996 ?

Vous devriez leur dire, à vos amis anglos que vous titillez, qu’elle est la communauté la plus riche jamais vue ou qui pourrait exister en Occident grâce au pseudo-fédéralisme et aux lois qui les chouchoutent. Dit par un sociolinguiste fédéraliste, la plus choyée parmi les dix premières sur dix mille minorités du monde.

À 7,7% de la population du Québec, les avantages, rigueur budgétaire ou non, en tout rapport de proportion, ne ressemble à rien de raisonnable. On me coupe l’éducation pour des services aux Anglos hors proportion. Cette communauté a su retenir l’assentiment des allophones et immigrants pour les faire adhérer à ce pseudo-fédéralisme. Ils ont une telle facilité à apprendre l’anglais et de négliger le français, pourtant la cinquième langue parlée dans le monde, et sans qu’ils en prennent connaissance, que le Québec s’assimile plutôt que d’assimiler. 82% des Montréalais affirment avoir besoin de l’anglais dans l’exercice de leur fonction. La loi101 ne fait plus d’effet. Les Anglos du Québec sont une minorité artificielle qui ne veut pas perdre sa dominance. Mais voilà, mort d’homme est, mort d’homme il y a !

7- Conclure
Denis Blanchette est mort par hasard, mais ce n’est pas par hasard que R. H. Bain voulait tuer, massacrer et brûler le plus de gens comme moi, simple bénévole. Il l’a fait pour délivrer sa communauté et servir ceux qui l’encourageaient à mettre le feu aux poudres, à tirer de sa mitraillette comme s’il était supporté par un bataillon. Denis Blanchette a été assassiné froidement et brutalement, Dave Courage démoli, santé détruite. Ils ont été les remparts de notre liberté à leur corps défendant. Je les remercie tout en étant coupable de vivre.

R.H. Bain a fait un geste qui a des conséquences pour ma vie. « L’indépendance ne vaut pas une vie humaine » a été souvent dit par plus d’une personne pour abandonner toutes revendications nationalistes. L’attentat politique du 4 septembre 2012 n’est pas le fruit du hasard, mais prémédité par une communauté anglophone qui s’appuie sur l’élite des fédéralistes au pouvoir. La responsabilité à un haut niveau est bien présente et il est urgent que vous et votre gouvernement y tourniez les talons à ce genre de menaces et de chantages. Le jeu de mettre le feu aux poudres a assez duré.

Ce soir-là, ma vie a été menacée de mort. « Ma triste vie se traîne sans raison », dit Enrico Macias. On me veut mort. En fait, non seulement la première ministre du Québec de ce pays à bâtir dans la démocratie a été menacée sérieusement, mais aussi quelques milliers de bâtisseurs bénévoles ont été menacés de mort.

La quatrième victime en ligne avec le tir de mitraillette était le député de Rimouski et membre du gouvernement de Pauline Marois, Harold Lebel. Il l’a échappé belle par un enrayement de l’arme de l’assassin. Ayant eu à ressasser mille fois les détails des moments qui devaient être de joie de la victoire électorale de son parti comme gouvernement dans un pays qu’il croyait tolérant et sécuritaire, il est vite revenu à ce qui s’avère l’inconcevable réalité.

Je conclurai sur les paroles de ce dévoué député Harold Lebel du comté de Rimouski, comme nous tous, militants s’appuyant sur la démocratie, qui a dit après le verdict de culpabilité au deuxième degré, « Je ne sais pas ce que c’est, mais il y a quelque chose qui s’est cassé ce soir-là !».

Michel Blondin, militant fier de bâtir le pays du Québec. 1 septembre 2016


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5 commentaires

  • Yves Corbeil Répondre

    3 septembre 2016

    L'inventaire de son arsenal, le parcours depuis sa résidence jusqu'au Métropolis, il avait amplement le temps de penser à ce qu'il allait y faire et plus et plus et plus.
    Tout cela n'est-il pas une préméditation pour aller commettre un attentat politique car la seule justification du geste est la haine des francos et le réveil des anglos du Québec.
    Le tribunal passe à côté de la track dans cette cause. Et ce n'est rassurant pour personne.

  • François A. Lachapelle Répondre

    2 septembre 2016

    Félicitations Michel Blondin pour votre témoignage. J'ajoute que mes quelques paroles de sympathie sont bien faibles en comparaison de ce que vous avez vécu dans votre chair et dans votre esprit en conséquence de l'attentat politique du 4 septembre 2012 au Métropolis de la rue Ste-Catherine de Montréal.
    Le plan diabolique de R. H. Bain a un lien avec la haine envers les Québécois sécessionnistes comme vous et moi qui est permanente chez des milliers de canadiens-anglais. Vous avez raison d'écrire, je cite: « L’attentat politique du 4 septembre 2012 n’est pas le fruit du hasard, mais prémédité par une communauté anglophone qui s’appuie sur l’élite des fédéralistes au pouvoir. »
    Cette vague de haine de milliers de canadiens-anglais envers les Québécois sécessionnistes qui jouent dans les limites des règles d'une supposée démocratie devrait être endiguée et dénoncée par les politiciens fédéralistes. Combien le font ?
    Des amis ayant vécu récemment à Ottawa, travaillant des les officines du gouvernement centrale d'Ottawa, ont vécu des exemples par centaines de cette haine latente et active. Et cette dérive fédéraliste n'est pas seulement à Ottawa.
    Lors du feu à Fort McMurray en Alberta, un Québécois de la Beauce était interviewé sur son expérience de travail en Alberta qu'il avait quitté récemment. Il expliquait que lui aussi comme Québécois avait été souvent invité à retourner au Québec parce qu'il n'était pas le bienvenu en Alberta. Tout en ayant oublié son prénom, je vois encore son visage.
    Le Canada est un pays artificiel fondé sur des bases mouvantes fragiles. Cela s'appelle la charte de Trudeau père de 1982 pour laquelle ce père fondateur moderne n'a jamais eu le courage de soumettre "sa charte" à l'approbation des Québécois par référendum. La Charte est légale mais illégitime, rejetée comme un brouillon. D'ailleurs, le contenu de la Charte des libertés souffre d'une urgente mise-à-jour. Il faudrait corriger son allégeance déiste ( en préambule, la suprématie de Dieu est reconnu par cette charte, contraire à la raison d'état dans un état de droit ). Il faudrait corriger la contradiction entre l'article 23, droits linguistiques des 2 peuples fondateurs, contredit par l'article 27 du multiculturalisme qui promeut le communautarisme à exposant 50.
    Trudeau père voulait étouffer les Québécois sécessionnistes. Il fait tituber tout le Canada qui n'a plus d'âme humaniste et qui verse dans les inéquités telles le commerce d'armes avec l'Arabie saoudite et l'exploitation assassine pour l'environnement et ses habitants du pétrole lourd des sables bitumineux.
    Tout cela en réflexion après l'attentat du Métropolis à Montréal en cette soirée du 4 septembre 2012. Vous êtes vivant, continuons à crier pour notre liberté et celle du pays du Québec.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    2 septembre 2016

    «Pouvons-nous nous adresser au Canada?
    Pouvons-nous écrire une lettre au Père de la Loi sur la Clarté?
    Les enfants écrivent-ils des lettres à leurs parents, de longues lettres de complainte énumérant tout ce qui les agace dans leur relation? Lettre leur mettant sur le nez la dernière injustice aux enfants, passée sous silence par des parents omniscients. Accusation sans ménagement, des torts irréversibles qu'ils subissent sous cette gouverne. Rappel historique des travers de cette famille depuis la colonisation, qui bloquent le sain développement des nouvelles générations. Démonstration d'un parti-pris vicieux pour un chouchou de la famille qui s'est acoquiné avec des gangs racistes.
    Les enfants écrivent peut-être... livrent peut-être leur lettre... Certains parents, très modernes, lisent peut-être... en diagonale, entre deux téléphones, à travers les textos, les écrans passe-temps... Mais en général, n'ont pas le temps! S'ils répondent, ils réfèrent au prochain samedi libre, pendant une séance de fitness ou de tennis mi-english... On parlera, fils, on parlera de tout ça, c'est important de parler, fils, et on le fera, dès qu'on pourra...
    Mais le CANADA?... Les Honorables Ministres Kénédian?... Lire une longue lettre de doléances de la part d'un administré de la province de Québec, en français? Sûrement encore pour ressasser des souvenirs du passé... ces gens-là nous réélisent à répétition, mais si on ne les ramène pas en Nouvelle-France, ils sont déçus... nous mailent, nous harcèlent pour un retour sur leur "différence"! Mais ils osent de moins en moins... la plupart a compris où est son avenir... ils évoluent...ça viendra, ça viendra.»

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2016

    C.f. votre propos: ''Ce n’est donc pas d’hier que des Anglos séparatistes, anciennement des Britanniques, font des attentats politiques pour bâillonner et répudier le peuple du Québec et français d’Amérique.''
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    _ Voici un excellent article (un autre contexte) extrêmement révélateur de l'absolue bassesse à laquelle les anglos peuvent s'abaisser, lorsqu'il s'agit de ''protéger leurs interêts''. Fascinant. Je n'ai aucune illusion concernant Mr Kosovo (Dion) et ses amis. (Comment peuvent-ils supporter l'indépendance de ce territoire volé, servant à traffiquer drogues afghanes, armes, et humains (c.f. Interpol) et à entraîner des rebelles armés pour des pseudo-revolutions dont le seul but est de semer le chaos et des guerres civiles, suivies de bombardements humanitaires, un territoire, le Kosovo, n'ayant aucune économie et entièrement dépendant de l'aide étrangère?) Ce n'est que l'histoire qui se répète. Le motto libéral: How low can you get? As low as a snake belly. Le cas échéant le Kosovo snake. Révulsant
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    _ Alexander Cockburn and the British Spies
    Ron Unz (EXTRAIT)
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    _ There exists enormous evidence of major skullduggery by British agents, including the total manipulation of the nomination process by the convention manager, who was their close ally. Microphones were sabotaged at crucial points and duplicate tickets printed to ensure that all the galleries were completely packed by loud Willkie partisans, whose enthusiasm helped sway wavering delegates. Success might have been very difficult without such illegal machinations, and interestingly enough, the gentleman who arranged them only acquired his position of authority when the original convention manager, an ardent Taft supporter, had suddenly collapsed and died several weeks earlier. This occurrence, seemingly so crucial for Willkie’s nomination, may have been entirely fortuitous, but Mahl notes that the individuals recruited into the local British spy ring were explicitly warned that they might need to commit murder as part of their duties.
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    www.unz.com
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    _ C.f. votre autre propos: ''Il a été établi que la GRC a participé et conçu des opérations criminelles et incitées à la violence en menaçant à leur tour la démocratie au point que le gouvernement institue, sur des prétextes grossis et démesurés, des mesures de guerre immonde et ignoble contre toute la population parlant français habitant le territoire du Québec.''
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    _ Même chose qu'en Irlande. La moitié environ du principal parti, le SF, est aujourd'hui constitué d'agents du MI6. Le MI5 (--MI6) ont orchestré une bonne part des ''troubles'' reprochés aux Irlandais, pour ensuite les coffrer sans aucune forme de procès. Aucune présomption d'innocence. Il y a encore 700 prisonniers irlandais derrière les barreaux, sur lesquels on ne sait pas grand chose, encore aujourd'hui, mais on n'en entend jamais parler. Étrange
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    _ Ce n'est pas payant de protéger des innocents; pour la City of London, il vaut mieux "faire affaire'' avec des passeurs de toutes sortes. Et quand je dis passeurs, je me demande si j'aurai un jour le courage de dire à mes enfants de quelle marchandise il s'agit. T'as qu'à penser à Marie Curie. Triste, mais encore bien plus triste est la lâcheté caractérisant note époque, et surtout le silence et l'indifférence complets des ''Je me souviens''.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 septembre 2016

    Ouff ! Quel texte.On ne peut garder le couvercle fermé indéfiniment n’est-ce pas? Le Canada n’est pas une démocratie.
    Pour qui travaillait Bain ? Je ne le sais pas,mais ce groupe est toujours actif : 2 séances de vandalisme contre le monument de Dollard-des-Ormeaux dans les semaines qui ont suivi la cérémonie de commémoration du 23 mai dernier.
    http://www.journaldemontreal.com/2016/06/28/le-monument-a-dollard-des-ormeaux-vandalise
    La première fois c’était avec de la peinture jaune et la seconde,rouge.Comme avec les feux de circulation...
    Et cette semaine,idem contre le monument de René Lévesque à New Carlisle.Avant,ils avaient pris soin d’arracher huit caméras de surveillance installées dans le parc en plus de voler l’enregistreur qui était dans les toilettes publiques.
    http://ici.radio-canada.ca/regions/est-quebec/2016/08/29/014-statue-rene-levesque-vandalisme-new-carlisle.shtml
    Merci pour ce texte percutant m'ouvrant les yeux sur la réalité.