Pour en avoir longtemps fait partie, le fonctionnariat (qu'il soit de nature fédérale, provinciale, municipale, universitaire, parapublic, etc.) a cette fâcheuse particularité d'entretenir à grands frais un nombre plus élevé qu'on ne pense certains de ses membres, ceux-là même qui ont dépassé depuis belle lurette le stade de toute utilité au fonctionnement de leur département. Pour ces personnes payées au plus haut échelon atteignable, les notions de rendement et de productivité sont vidées de tout sens.
Le coût pharamineux de cette générosité forcée à les entretenir et maintenir dans le système est dû à des dispositions syndicales arrachées contre toute espèce de bon sens et se chiffre à plusieurs millions de dollars par année, pris directement dans la poche des contribuables.
Voici un cas réel que j'ai connu mais qui pourrait être multiplié par tous ceux dont vous avez vous-même entendu parler ou côtoyez dans votre propre milieu de travail.
Le fonctionnaire tabletté en question occupait un poste qui allait être aboli à son départ, car jugé inutile. Pourtant, au lieu de le limoger avec pension ajustée moins 5 ans comme il aurait été plus logique et économique de le faire, les 5 dernières années de sa carrière furent consacrées à rédiger de vagues rapports que ni son supérieur ni personne d'autre ne lut jamais, à ce qu'il me confirma explicitement.
Il bénéficiait du loisir de pouvoir s'absenter tous les après-midis sous le vague prétexte d'aller faire des recherches "sur le terrain". Il passait ces moments à la bibliothèque à 2 rues de là, où ses recherches se traduisaient par l'épluchage des magazines et journaux du jour... Il était tout à fait conscient de l'absurdité de sa situation, mais acceptait de "faire du temps" comme il le disait, en échange de la grasse pension à vie prévue en bout de ligne. Son directeur devait fermer les yeux pour se plier à la convention... C'est comme ça que le système marche, se plaît-on à répéter.
Mais il me semble que tout le monde sans exception doit contribuer à rééquilibrer les finances de l'État. Et les nombreux tablettés de l'État devraient être visés comme toute le monde.
Je propose qu'une instance comme le Vérificateur général évalue les dossiers des fonctionnaires à qui il reste moins de 5 ans à faire avant la retraite et juge s'il sont encore d'une quelconque utilité, en vérifiant si leur rendement et leur productivité sont équivalents à ceux des autres fonctionnaires. Sinon, on abolit leurs fonctions sans plus attendre. Il suffit de changer tous les règlements nécessaires à cet effet par des lois spéciales qui corrigeront de telles invraisemblances dont nous n'avons plus à faire les frais.
Un autre moyen efficace serait de recourir à la délation citoyenne pour la justice. Du temps où j'étais à la Sécurité du Revenu (l'aide sociale), j'ai réussi à faire mettre la main au collet à d'innombrables fraudeurs du système, certains étant des Bougon bien plus retors que dans la série qui nous révéla Antoine Bertrand. Tout ceci grâce aux dénonciations d'honnêtes citoyens outrés de voir les manigances des abuseurs du système. Tout le monde peut contribuer à bâtir une société plus équitable en combattant le gaspillage injustifiable des fonds publics.
Ainsi, dans tout milieu où les tablettés sont identifiables (les fonctionnaires, en grande majorité honnêtes et travaillants, les repèrent aisément eux-mêmes), une dénonciation anonyme pourrait être faite pour qu'une évaluation rapide du cas soit effectuée et qu'on puisse y remédier sans délai.
Il faut assainir le marasme des finances publiques, la chose est devenue absolument nécessaire; car on ne devient vraiment riche qu'une fois toutes ses dettes payées.
Visons un État aux finances équilibrées qui pourra ensuite gérer efficacement un Québec qui se sentira alors assez fort et avec les reins assez solides pour devenir un pays indépendant et ce, dans un avenir plus proche qu'on ne le pense.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
22 avril 2015
-- Claude FortinLe Portugal suivait-il ce principe après 1976?
Les portugais croyaient en une monnaie appuyée sur des réserves d'or. Et le Portugal disposait encore de réserves d'or enviées lorsque la Crise financière l' a frappé.
Si tant de Portugais ont migré, c'est parce que la croissance économique naturelle ne rejoignait pas celle de la démographie d'un pays profondemment catholique.
Aujourd'hui, le Portugal est très libéralisé tandis que sa diaspora est plus conservatrice. Et le pays doit affronter les défis d'une forte immigration africaine, souvent illégale ou de boat people.
Pour stimuler artificiellement la croissance, il faudrait imprimer de la monnaie sur demande, ce qui est impossible dans la zone euro sans les techniques de Goldman-Sachs. La Grèce a pris ce chemin.
Archives de Vigile Répondre
21 avril 2015" Il faut assainir le marasme des finances publiques, la chose est devenue absolument nécessaire ; car on ne devient vraiment riche qu’une fois toutes ses dettes payées.
Visons un État aux finances équilibrées qui pourra ensuite gérer efficacement un Québec qui se sentira alors assez fort et avec les reins assez solides pour devenir un pays indépendant et ce, dans un avenir plus proche qu’on ne le pense. "
Je l'aime bien ce bout là M. Labrie , tous les couillardeux nous le radote à n'en plus finir .Donc , selon ce saint principe que vous appuyez sans réserve , un pays que pendant 30 ans a eu un budget équilibré et n'a pas fait de déficit soit de 1932 à 1972 , doit être un pays à l'avant-garde dans tous les domaines n'est ce pas ????
Eh bien non , ce pays que les parents de Leitao ont quittés parce qu'ils crevaient pour venir s"établir ici , en suivant ce principe le Portugal a réussi à devenir le pays le plus retardé d"Europe .
Sur ce bonne journée M.Labrie et vous direz bonjour à vos amis de l'Institut Économique de Montréal car vous avez le même combat
Archives de Vigile Répondre
17 avril 2015Vous n'avez pas encore compris que l'incompétence assumé doit commander un gros salaire.
C'est dur de porter la responsabilité morale de faillites de grands projets jusqu'à sa tombe. Faillites programmées ou simplement prévisible s.