Tous les coins des Étas-Unis sont touchés

Les régions frontalières du Québec affectées

La pollution n'a pas de frontières

Tribune libre

Des gens de science ont révélé hier que tous les coins des États-Unis sont affectés par des changements climatiques dus à l'activité humaine, l'eau devenant plus rare dans des régions déjà sèches, les pluies torrentielles croissant en milieu déjà humide, les vagues de chaleur se multipliant et s'intensifiant, les grands incendies ravageurs se faisant plus agressifs, et des forêts mourant sous l'effet d'insectes amateurs de chaleur.

À remarquer que "tous les coins des États-Unis" veut dire aussi - le climat générant des frontières fragiles - le voisinage immédiat offert par une bonne partie du Québec habité.

Et où trouve-t-on ce genre d'information ? In ze New York Times , un superjournal fabriqué à quelque 700 kilomètres de Longueuil. Très fiable, très lu, ce journal, probablement le plus important journal de cette planète. Quand j'entends les organes radio-canadiens citer systématiquement, quotidiennement, pieusement comme une bible, le Globe & Mail et le National Post, ça me fait pleurer.

Pleurer de rire finalement. Le New York Times offre de loin plus d'information importante et objective intéressant le Québec que ces journaux anti-québécois de coeur et d'esprit que sont le Globe & Mail et le National Post.

En l'occurrence, des gens de science nous disent que de tels bouleversements climatiques illustrent une augmentation de moins de deux degrés Farenheit sur la majorité du territoire étatsunien depuis un siècle. Si les gaz à effet de serre comme le dioxide de carbone et le méthane continuent à croître comme ils le font, disent-ils, le réchauffement pourrait dépasser les 10 degrés à la fin du siècle.

Ces gens de science affirment sans ambage : «Ces changements climatiques, qu'on a longtemps considérés comme problèmes à effets lointains, se sont brutalement installés dans le présent», ont dit ces penseurs en observant l'espace étatsunien.

Ces savants ajoutent que «les étés sont plus longs et plus chauds, et que les longues chaleurs sont plus longues qu'elles ne l'ont jamais été». On ajoute : «Les hivers sont généralement plus courts et plus chauds. Les pluies se révèlent plus abondantes.»

Les gens observent des changements dans leurs jardins, dans ce qui y pousse et dans les oiseaux qui y circulent.

Au fait, de quels gens de science s'agit-il ? Ces révélatons sont regroupées dans un document, le «National Climate Assessment», préparé par un vaste aréopage de gens de sciences, sous la supervision du gouvernement des États-Unis, un National Climate Assessment qui a obtenu son OK final ce mardi matin 5 mai à Washington.

Le rapport a été rendu public à la Maison blanche et le président Obama devait passer une partie de la journée en entrevues avec les Ève Christian de son pays.

Voici un document qui a suffisamment de poids pour servir de base à une politique à venir du président Obama visant à limiter les gaz à effet de serre. Une politique qui aura autant d'effets sans doute sur la Montérégie que sur le Vermont; sur la Beauce que sur le Maine.

Les Républicains attendent déjà Obama dans le détour, dénonçant sa «guerre contre le charbon».

Le président se heurte à des Républicains du Congrès qui se disent convaincus que la théorie du réchauffement de la planète résulte d'une conspiration globale d'hommes de science. M. Obama s'en moque et juge la position de ses adversaires équivalente à la théorie d'une Terre qui est platte.

D'autres Républicains admettent que l'activité humaine cause les GES mais refusent - comme certains collègues démocrates d'ailleurs - que des politiques présidentielles détruisent des emplois de mineurs (de charbon) et frappent l'ensemble de l'économie.

C'est à suivre : plus sur CNN et BBC que sur Radio-Canada. Encore que l'émission radio de Michel-C. Auger hier après-midi avait un bloc bien ramassé sur le sujet.

Pour la suite, lire le New York Times. D'abord...


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