(QUÉBEC) Le feu vert à l'exploration du pétrole sera électoralement payant pour le gouvernement péquiste, à en juger par un sondage de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), que La Presse a obtenu.
Une des questions posées ressemble à ce que propose la première ministre Pauline Marois aux Québécois. On a demandé aux sondés s'ils étaient en faveur de l'exploration du pétrole au Québec «pour vérifier le potentiel économique réel». Ils ont été 71% à se montrer favorables. Les opinions les moins favorables se trouvent à Montréal (67%), qui ne serait pourtant pas touché par les forages.
Les résultats sont pratiquement les mêmes pour l'exploitation, et ce, même quand on ne lie pas la question à l'économie. Plus des deux tiers des sondés y sont favorables (68%), comparativement à 22% qui s'y opposent.
Le sondage a commencé jeudi, la journée où Mme Marois a annoncé que Québec créait deux coentreprises avec des sociétés juniors pour explorer le pétrole de schiste dans l'île d'Anticosti. L'investissement de l'État s'élève à 115 millions de dollars. «On a donc rapidement fait ajouter au sondage une question sur cette proposition», explique François-William Simard, directeur, stratégie et affaires économiques de la FCCQ.
Cette question rappelait que, selon le gouvernement, les ententes «permettront de contrôler près de 50% des permis» et «d'obtenir des bénéfices liés à l'exploitation». Les sondés étaient très légèrement moins enthousiastes par rapport à ce projet précis, situé pourtant sur un territoire habité par moins de 300 personnes. Les réponses: 66% se disent «très» ou «assez» en faveur, alors que 20% sont «peu» ou «pas du tout» en faveur.
Le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec appuient aussi l'exploration pétrolière à Anticosti.
Selon M. Simard, le sondage démontre que les Québécois croient «qu'ils continueront à consommer du pétrole» et «qu'ils veulent exploiter le pétrole d'ici pour réduire notre déficit commercial».
La FCCQ avait pris position en janvier, avec l'ancien premier ministre péquiste Bernard Landry, en faveur de l'exploration pétrolière. «Ce serait un moteur de développement économique très utile, explique M. Simard. Surtout dans le contexte inquiétant de nos finances publiques.»
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