Pour ceux qui croyaient avoir tout entendu ou tout lu sur les
Patriotes, il faut lire LES PATRIOTES de Jean Barbe, dont voici des
extraits.
Ils ne voulaient pas se battre
Ils ne voulaient pas tuer
Ils ne voulaient pas mourir
Ils ne voulaient pas d'une fête nationale, d'un congé férié, d'un spectacle
Pour célébrer leur mémoire.
Ils voulaient vivre. Vivre mieux.
(…)
Ils voulaient, je veux, nous voulons
Vivre.
Ils ne voulaient pas se battre pour un pays.
Ils voulaient vivre bien, vivre mieux.
Un pays peut-être leur permettrait cela.
Jamais le pays n'aura été le but.
Toujours le pays aura été le moyen peut-être de vivre mieux.
(…) Les Palestiniens, les Irlandais, les Cubains, ne voulaient pas se
battre, mourir.
(…)Ils sont bien rares ceux qui veulent tuer et mourir.
Ils voulaient, ils veulent, nous voulons
Des choses concrètes… métier, salaire, repas, repos, médicaments pour
les enfants
Des lois qui nous protègent autant qu'un autre.
Ce n'est que cela la dignité.
Vous qui possédez la terre à cultiver, les outils de mon métier, l'argent
de mon salaire,
Vous qui possédez la nourriture, l'argent, les maisons
Les médicaments, vous qui appliquez les lois,
Partagez !
(…)
Si je peux vivre avec dignité j'accepterai les différences d'opinion, les
accommodements raisonnables, les obligations sociales.
Partagez. Et il n'y aura plus parmi nous, pour prendre le fusil, pour tuer
et mourir
Que les fous
Nous soignerons les fous avec humanité
(…)
Troquer la Reine pour Charest
Après s'être fait fourrer de loin
Se faire fourrer de près
(…)
À ceux qui veulent mettre des protège-coudes et des casques à vélo à nos
espoirs
(…)
Aux funambules de l'extrême centre, ces drogués du pouvoir
(…)
À ceux qui jonglent par milliards en sous payant le jardinier
(…)
Voleurs de grand chemin, bandits de la construction, banquiers, modérateurs
de tickets aux urgences de bien vivre
(…)
Aux spécialistes de la mise à pied, missionnaires de la mondialisation
A ceux qui vont contents jusqu'en Chine
Pour fabriquer des cochonneries vendues aux chômeurs
Qui n'auront bientôt pas les moyens de se les payer
Dans les Dollaramas
Je dis partagez !
Nous voulons vivre et nous vivrons.
Nous ne voulons pas nous battre
Mais nous le ferons un jour encore si vous nous y poussez.
(…)
Quand on est dans la merde jusqu'au cou, on n'a pas le choix de se lever
Lever la tête, lever la voix
Lever le poing
Nous vivrons
Les fleurs poussent dans l'fumier
Nous sommes des fleurs
Nous sommes
Des fleurs
De lys.
Jean Barbe. Journal Le Patriote SSJB juin 2010
Poésie lue gravement au soir de la journée des Patriotes en Vers et pour
Tous. Les lectures avaient lieu su La Tulippe et quelques inconscients se
croyaient encore au théâtre des Variétés puisqu'ils ricanaient nerveusement
à certaines paroles crues.
Ouhgo
Un texte de Jean Barbe
Les Patriotes
À lire en entier dans la journal Le Patriote de la SSJB juin 2010
Tribune libre 2010
Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles
Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latin...
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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.
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1 commentaire
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
17 juin 2010Merci, Ouhgo, de nous faire partager ces émouvantes et sublimes paroles .. N'oublions jamais que le présent représente la somme de toutes les batailles du Passé menées par nos pères et les pères de nos pères, et que le futur, qui représentera la somme de tous nos propres Présents, est entre nos mains !