Les «Nouveaux Philosophes», faux mouvement, vraie rupture

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Une influence politique indéniable


Depuis plusieurs années, de Michel Onfray à Éric Zemmour, en passant par Alain Finkielkraut ou Michel Houellebecq… qu’il soit professeur, éditorialiste ou écrivain, la figure de l’intellectuel médiatique s’est imposée. Par ses interventions télévisées, elle rythme le débat d’idées au sein de la société française. Ces derniers temps, les thèmes estampillés : perte d’identité, déclin de la culture, suicide de la nation, attestent d’une droitisation des discours.

En forçant un peu le trait, on pourrait dater la naissance de l’intellectuel médiatique au 27 mai 1977. Ce soir-là, sur le plateau de l’émission Apostrophes, les Français découvrent les « nouveaux philosophes ». Cette expression désigne un groupe d’intellectuels, aux profils et aux parcours différents, mais qui se retrouvent sur un point : en finir avec la pensée marxiste qui, selon eux, domine la scène intellectuelle française de l’époque et mener un nouveau combat : celui de l’antitotalitarisme.

Si la querelle des Anciens et des Modernes se déroulait sur les bancs de l’Académie française, la naissance des « nouveaux philosophes » se fait à la télévision, avec, à sa tête, un tout jeune chef de file : Bernard-Henri Lévy.

Pourquoi cette aventure intellectuelle fut-elle dénoncée comme un coup médiatique ? En quoi a-t-elle changé le paysage intellectuel et politique français ? Comment a-t-elle consacré la télévision comme principale tribune de l’intellectuel contemporain ?

Pour répondre à ces questions, en seconde partie d’émission, nous recevrons Aude Lancelin, journaliste spécialisée dans les domaines de la culture et des idées, elle vient de publier Le Monde Libre, aux éditions Les liens qui libèrent qui a reçu le prix Renaudot de l’essai à la rentrée.

Réécoutez l'interview réalisée avec François Cusset, historien des idées, professeur et chercheur au CNRS, lors de la première diffusion de cette émission le 17 mars 2016.

Vidéo INA :


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