Les mots dits et le consentement

Les Oscars de la dérive totalitariste

Tribune libre

L'actualité des dernières heures me force à faire suite à mon texte du 18 mars 2013 « Qui ne dit mot consent » http://www.vigile.net/Qui-ne-dit-mot-consent
La très effacée Marois et son PQ boiteux, ne prenant pas position sur la brutalité policière ou sur les lois liberticides, pas plus qu'elle ne répond aux citoyens faisant une vigile de 12 heures devant ses bureaux, pas plus qu'elle ne donne signe de vie à Amnistie Internationale, La ligue des Droits et Liberté, Les mères en colères et solidaires, Les Juristes Progressistes du Québec, ou aux milliers de signataires de pétitions demandant une enquête sur le « travail » policier depuis le début de la crise étudiante, c'est finalement sans tambour ni trompette qu'on a envoyé le petit sournois de Lisée au bat.
Utilisant comme toujours son ton de « moi je le sais et les autres sont des demeurés » il est venu faire des affirmations sur les règlements municipaux que d'autres que lui trouvent liberticides et en pure contradiction avec la Charte des droits et libertés. Mais disons le plus simplement, la vie à Montréal depuis quelque temps ressemble plus à celle du ghetto de Varsovie qu'à la petite ville provinciale tranquille et joyeuse de jadis. Et ça les amis, ce n'est vraiment pas à cause d'une poignée de Black Bloc ou des « carrés rouges » et surement pas non plus à cause des CRISSES DE GRATEUX DE GUITARES comme le disait la grosse police. Mais ça lui, l'enlisé de Lisée, ne semble pas le réaliser.
La loi et l'ordre semblant vraiment être le choix du jour chez nos ennemis les Péquistes, Lisée, cet être sans aucun lien avec la réalité quotidienne des citoyens qui ont eu à vivre ces répressions sanglantes, ces arrestations abusives, cette exagération du système devenu totalitaire et autoritariste, cet être à la langue de couleuvre est venu nous vendre son idée de la Liberté qui penche définitivement du côté de ceux qui veulent à tout prix la limiter plutôt que de la défendre et composer normalement avec un système social, un système juridique pourtant déjà très bien équipé pour encadrer la réalité quotidienne des citoyens et par le fait même les manifestations de toutes sortes ayant droit d'être et d'exister dans un système même pseudo-démocratique.
Il est le représentant de la pensée du PQ qui comme toujours tourne le dos à un très grand nombre des citoyens qui les ont élus en devenant mesquin, menteur et contre la Liberté. La norme depuis Bouchard.
De la même façon, ils sont quant à moi, les plus grands ennemis de la Souveraineté du Québec. Ils font plus que les Libéraux pour saborder ce projet National. Mais de toute façon, qui voudrait d'un pays avec comme Gouvernement des personnes qui militent pour l'établissement d'un état policier VIOLENT et répressif? Je vous le demande!
Qui voudrait de personnes qui militent contres la Charte des droits! Contre la liberté d'expression?
Biensûr ils vous sortiront les mêmes arguments de traitres que leur pareil, leur semblable, le Charest. Ils vous reparleront d'une vitre brisée ou d'un pot de peinture lancé dans une entrée et vous diront que cela justifie 4,000 arrestations et 400 blessés dont certains aux soins intensifs. Que ça valait la peine de rendre aveugles ou sourds des enfants de 20 ans. Que ça vaut le coup de restreindre la liberté de la population au grand complet, pour toujours, de façon à éviter le désordre urbain.
Ça me rapelle la logique de Trudeau lors de la loi des mesures de Guerre. Ne trouvez-vous pas?
Ceux qui ne prennent pas position POUR la LIBERTÉ et contre la violence faite à la population civile sont NOS ENNEMIS! Il faut que toute la population comprenne que demain, c'est peut-être eux qui seront dos à un mûr sans raison et qui devront payer le prix d'avoir simplement été là!
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, J.M Aussant le CHEF d'Option Nationale s'est lui aussi prononcé contre les manifestants. Y allant à sa façon de détours malsains pour diviser les manifestant en sous-groupes pour mieux dire qu'au fond lui aussi n'était pas un grand défenseur de la LIBERTÉ! Il vient de me retirer une Option et je ne serai pas le seul j'en suis certain.
Je vous le répète, LES QUÉBÉCOIS SONT ORPHELINS EN CE MOMENT.
C'est une période plus que sombre de notre histoire que nous traversons, période qui nous remet encore la face devant ce fameux NOUS. Devant ce qu'il y a de plus laid chez les humains.
Et parmi les nous, une grande proportion de citoyens et de politiciens, de personnalités publiques et journalistiques sont des antilibertaires. Des fachos en puissance, des êtres pour qui théoriquement la violence c'est laid, mais qui se lèchent pourtant les babines quand on lance les chiens pour mâter les citoyens qui sont contre leur pouvoir et leurs abus. Ils aiment bien quand on interdit, quand on limite, quand on contrôle, même par la force et la brutalité. Ils s'en remettent finalement à la logique du
« restez donc chez-vous si voulez pas de trouble ». Ils aiment le budget qui grossit à l'anti-émeute, ils sont en accord avec le fait que les corps policiers se transforment en milice politique.
C'est de cette façon de penser qu'il faut se débarrasser si on espère qu'un jour le monde tourne plus rond.
Ces personnages grotesques qui n'ont pas la capacité intellectuelle et encore moins l'âme et le niveau de conscience nécessaire pour défendre de grands principes de LIBERTÉ sont du même monde que les salopards qu'on voit à la journée longue à la Comission-Savon. Eux qui volent et abusent de la société à nous rendre malades.
Des spécialistes de la poignée de main et du cocktail payant, payant, des spécialistes du réseautage. Qu'ils soient Libéraux, Péquistes ou autres, c'est sur leurs valeurs humaines, sur leur droiture, leur soif de justice et de liberté qu'on devrait juger ces êtres qui osent se présenter devant le peuple.
Pour l'instant à ce niveau, mis à part Amir Khadir, qui passe trop souvent pour un martien tellement il est indigné, il ne reste pas grand-chose dans l'arène politique. Ça sent le RAT à plein nez.
Ce n'est plus un parti qu'il faut changer, c'est le système au grand complet. C'était la conclusion de beaucoup de jeunes au printemps dernier, c'est aussi ma conclusion d'ancien jeune.
J'ai honte du Québec.
J'ai honte du Québec état-policier, antilibertaire que ce soit sous Charest ou sous Marois.
Il est inconcevable que des politiciens ayant ne serait-ce qu'un peu de fierté et de noblesse, ne soient pas debout à hurler contre toutes lois et tout règlement qui réduisent les droits et les libertés individuelles. N'est-ce pas la base de notre société? Où sont-ils donc?
C'est une honte que nous ne soyons pas trois millions de citoyens dans les rues de Montréal pour repousser cet affront, ce barrage à la démocratie. Pour exiger que toutes les lois restreignantes allant ne serait-ce que trop près de réduire ou limiter La charte des Droits soient effacée pour toujours.
Il ne peut y avoir de compromis possible quand on parle de la LIBERTÉ et de JUSTICE. Toutes les autres causes sont sous-jacentes à celles-ci. Et les personnes jouant aux couleuvres pour leur bénéfice personnel ne trouveront jamais de sortie propre à une telle attitude.
Toutes les personnes qui prennent position contre les Droits et Libertés sont pour moi de salopards.
Les gentils voisins Français qui, lors de la dernière guerre mondiale, montraient leurs voisins Juifs du doigt en hurlant pour que les milices ou les nazis les arrêtent, n'étaient pas des égarés, ni des citoyens favorables au bon ordre et à la justice. C'étaient des ordures. Ce sont encore des ordures!
Il ne pourra jamais y avoir de zone grise à ce sujet. En tout cas pas dans ma tête!
On ne peut pas être UN PEU pour la LIBERTÉ.
Il faut que le Québec se lève.
Clode Hamelin, compositeur, Montréal, 27 mars 2013
PS: Je vous suggère quelques liens très intéressants concernant ce sujet.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/374194/itineraires-des-manifestations-lisee-est-en-faveur-des-reglements-municipaux
http://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=169782
http://urbania.ca/blog/3857/chers-manifestants
http://www.droit-inc.com/article9788-Les-Juristes-Progressistes-sonnent-l-alarme-sur-P-6
http://www.ledevoir.com/societe/justice/350180/le-fascisme-au-bout-de-la-matraque


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4 commentaires

  • Pablo Lugo Herrera Répondre

    30 mars 2013

    « La force des Canadiens français est dans la résistance morale. » Chartrand.-

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2013

    Je dis pas pourquoi, parce que c'est comme parler du sexe des anges, mais à quand la fin de la démocratie représentative, ce reliquat de monarchies (plus ou moins constitutionnelle) pour une véritable démocratie ou les personnes en position d'autorité, quelles qu'elles soient ne puissent voter sur des sujets qui les concernent, comme leurs salaires, leurs avantages et leurs pouvoirs; à quand la fin des abus de maîtres élus, malgré la volonté et les intérêts de l'ensemble du peuple; à quand la fin du mépris pour le peuple et la rue qui n'a plus que le bitume pour s'exprimé; à quand?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mars 2013

    Monsieur Hamelin, je partage entièrement votre point de vue.
    J'ai pris la peine de visionner le vidéo «Dérives» du début à la fin, avec une connexion internet lente, ce qui m'a pris environ trois heures. Ça a bien confirmé ce que je savais déjà. J'ai tout de suite envoyé un courriel au ministre de la sécurité publique du Québec, avec copie conforme à madame Marois et à madame Françoise David de Québec-Solidaire.
    Dans ce courriel j'écrivais notamment ceci:
    «Je viens de visionner sur You Tube une vidéo intitulée «Dérives» et
    portant sur la brutalité policière. Lors des événements du
    printemps dernier j'avais remarqué très vite que le plus grand
    danger des manifestations étudiantes venait de la police elle-même.
    S'il y a quelque chose dont le citoyen du Québec et en particulier
    de Montréal doit avoir peur c'est bien de la police. La vidéo
    «Dérives» met en scène des jeunes gens (des enfants presque) plutôt
    inoffensifs, accompagnés souvent de leurs parents, tous des gens
    instruits et articulés, et qui doivent faire face -pardonnez-moi
    l'expression- à des «brutes épaisses» armés jusqu'aux dents,
    faisant un usage excessif de la force, pointant leurs «guns»
    constamment sur les gens, sacrant comme des charretiers,
    méprisants... Je savais depuis très longtemps le peu de cas que ces
    brutes font de la démocratie pour avoir, au temps de ma jeunesse
    (j'ai 66 ans), participé à quelques manifestations, mais je ne
    savais pas encore comment la situation avait dégénéré depuis. Ce
    que j'ai vu dans cette vidéo m'a profondément dégoûté. RIEN du code
    de déontologie policière n'y est respecté. Et comme le souligne une
    mère de famille, ces policiers peuvent faire tout ce qu'ils veulent
    sachant qu'ils demeureront impunis.
    (...)
    Alors, monsieur le ministre, allez-vous la faire cette enquête
    publique sur la brutalité policière? Allez-vous vous excuser encore
    une fois d'être un gouvernement minoritaire? Nous, citoyens,
    aimerions savoir d'où viennent les ordres de «varger» sur le monde
    dans les manifestations. Avez-vous peur de la police, je veux dire
    peur assez pour refuser une enquête? Allez-vous laisser encore
    longtemps la Ville de Montréal appliquer un règlement
    antidémocratique qui permet à la police d'empêcher toute
    manifestation et de condamner à des amendes démesurées des citoyens
    qui n'ont rien à se reprocher sinon d'avoir marché dans la rue et
    d'avoir crié un peu fort?»
    Je n'ai reçu d'accusé de réception que de la part de Québec-Solidaire. Quand à madame Marois, première ministre du Québec, j'ai reçu le message suivant:
    «Objet : Non remis : La brutalité policière, les arrestations
    massives et la démocratie
    La remise a échoué pour ces destinataires ou listes de distribution :
    pauline.marois@assnat.qc.ca
    Votre message n'a pas été remis en raison des stratégies de
    sécurité. Microsoft Exchange ne tentera plus de remettre ce message
    pour vous. Fournissez le texte de diagnostic suivant à votre
    administrateur système.»
    Madame Marois, comme d'habitude, est aux abonnés absents. Et son secrétaire, c'est Microsoft Exchange. Nous avons beau dire les mots, nous parlons à des sourds.

  • Jean Lespérance Répondre

    28 mars 2013

    Je félicite Clode pour sa perspicacité, il a vu le dérapage des discours. Quand il dit que les québécois sont orphelins, je lui donne entièrement raison. Mais comme moi je n'ai pas d'allégeance particulière et cela je l'ai toujours dit et jamais caché, je suis en mesure de voir au delà du Québec, je dis ceci, c'est tout le Canada qui est orphelin. Le pays tout entier est orphelin.
    Pourquoi? Parce qu'on nous montre une lutte de pouvoirs entre le fédéral et le provincial alors que la véritable lutte est une lutte de classes. Au fédéral ou au provincial, nos politiciens ne luttent pas pour une plus grande justice sociale, une plus grande égalité entre les classes, mais recherchent une manière de protéger les compagnies, les riches, les institutions financières au détriment de la classe moyenne et des pauvres.
    Alors quand les gens veulent exprimer leur mécontement sur la place publique, cela les dérange.
    Les inégalités sociales sont telles que la paix est devenue impossible. Pas étonnant que dans un tel contexte, il n'y aura que des manifestations quotidiennes. Une injustice n'attend pas l'autre. La trahison est le léitmotiv de toutes nos élites. Et bien sûr, il n'y a pas de trahison sans mensonges.
    Mensonges: lutte à l'évasion fiscale dans les paradis fiscaux, faux. Les profits des filiales canadiennes pourront être rapatriés sous forme de dividendes à la société mère mais seront exonorés d'impôts au Canada.
    Le gouvernement disait prêter aux banques pour qu'elles absorbent leurs mauvaises créances, mais en réalité on ne leur a pas prêté mais donné. Depuis 2008, au moins 114 milliards. Le gouvernement a mis sur le marché des obligations pour rembourser leurs mauvaises créances via la SCHL sans jamais être remboursées. Harper refuse de dévoiler le montant exact. Toute une dénocratie!
    Libre-échange et l'AECG, Accord entre l'UE et le Canada pour détruire le syndicalisme. On transfère les outils humains de production et de services d'un pays à l'autre pour ne pas payer d'impôts et s'enrichir. C'est comme vendre ses enfants sur un marché international d'esclaves.
    Absence totale de conscience et de moralité.
    Automobiles: hypocrisie, on refuse d'immatriculer la Zenn, une auto électrique qui se recharge sur une prise de courant ordinaire. Lorsque ces autos faisaient du 80 kil à l'heure, on les refusait sous prétexte qu'elles n'étaient pas sécuritaires à cette vitesse mais qu'elles le seraient à 40. La compagnie les a recyclées à 40, mais on refuse encore de les permettre. À $12,000, les autres n'en veulent pas sur le marché. On oublie la pollution.
    Les injustices créées par ces mensonges et ces incohérences ne peuvent pas faire autrement que de révolter le monde et principalement la jeunesse. Si cette colère ne s'exprime pas ouvertement, pacifiquement, elle va comme on dit sortir toute croche, sournoisement de façon violente.

    J'ai vu dans une ville en Alberta près d'un terminus d'autobus, une place où on donnait la liberté de parole. Il y avait une butte dans un parc avec un lutrin en ciment si ma mémoire est bonne. On doit permettre la plus grande liberté d'expression possible et la faciliter.
    Plus on cultive l'injustice, le vol, la fraude, le mensonge, plus on récolte la colère, l'anarchie, le chaos, la violence.
    Si nos politiciens imbéciles pensent pouvoir réprimer dans la brutalité, le sang, l'extorsion, la rançon, la colère du monde, ils se trompent. Le peuple va copier leurs méthodes tout comme nos syndicats ont copié la police provinciale de Duplessis avec des fiers-à-bras.

    Ce qui se passe est une lutte de classes. Les riches installent des larbins qui les protègent. Et tout comme Clode, je ne vois personne qui défend la liberté d'exprimer la colère lorsque les plus grandes injustices sont commises.
    Pour avoir la paix, il n'y a qu'une seule façon, cultiver la justice.
    Tout le pays s'en va dans la voie opposée.