(Chicoutimi) «J'espère qu'on va arrêter d'associer les pro-Charte à un courant raciste et xénophobe.»
L'opinion sans équivoque est celle de l'auteure Djemila Benhabib, qui était de passage au Saguenay pour rencontrer les étudiants d'un cours de littérature à l'Université du Québec à Chicoutimi. Pendant trois heures, elle a dialogué avec les étudiants sur son oeuvre et sur son implication dans le débat public à titre d'essayiste.
La Trifluvienne a pris une part active cette semaine dans le débat sur le projet de Charte des valeurs québécoises en s'association au Rassemblement pour la laïcité qui comprend notamment le sociologue Guy Rocher, l'ex-juge à la Cour suprême Claire L'Heureux-Dubé et l'ancien président de la CSQ Réjean Parent. «On n'a pas compris pourquoi dès le début le débat était tout de suite monopolisé par une élite multiculturaliste qui a disqualifié et discrédité la Charte au nom de tous. Il n'y a pas d'équilibre. Notre position n'est pas du tout exprimée dans les médias. Malheureusement, les médias ont pris position et ont discrédité la Charte. Il y a une connivence entre les médias et les anti-Charte», a-t-elle expliqué à l'occasion d'une entrevue téléphonique réalisée après sa conférence.
Celle qui est bien connue pour s'être opposée à l'intégrisme islamique n'a pas peur de prendre position en faveur de la Charte, même pour ce qui est de l'obligation de ne pas porter de signes ostentatoires pour les employés de l'État. Le cas des femmes musulmanes qui seraient congédiées ou qui devraient démissionner pour leur refus de retirer leur voile est souvent utilisé par les opposants à la Charte.
Plus de détails dans la version papier du Quotidien//
Djemila Benhabib à l'UQAC
Les médias complices des anti-Charte
Pascal Girard
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