Les joyeux naufragés

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L'aveuglement volontaire





L’ex-ministre conservatrice Bev Oda a été lapidée par les censeurs pour un verre de jus d’orange jugé trop coûteux.


Mais Justin Trudeau pourrait casser la croûte avec le général Tao que ça ombragerait à peine l’humeur des gardiens de la rectitude.


Étrange, cette divination dont profite le dandy des Communes. Une divination empreinte d’hypocrisie.


On ne doit plus parler de lune de miel, mais d’aveuglement volontaire. C’est la fusion des esprits. On ne peut expliquer autrement cette révérencieuse attitude envers le chef du gouvernement fédéral.


« Vacances en famille »


On comprend que Jean-François Lisée, qui formule toutes sortes de reproches envers Ottawa, ne veuille pas critiquer le voyage du cachottier en chef dans l’île privée d’un certain Karim Al Hussaini, un milliardaire d’allégeance musulmane.


Justin Trudeau était accompagné de sa femme, de leurs enfants, de Nancy la gardienne, d’un copain député et son conjoint, de la présidente du parti et de son mari. Une vraie brochette!


Alors que la population espère des mœurs politiques assainies, le premier ministre du Canada fait montre d’une éthique grossièrement élastique.


On a évidemment tenté de cacher cette histoire. Mais le National Post a déculotté les joyeux naufragés et le principal concerné a admis, jeudi, avoir voyagé dans l’hélicoptère privé de son hôte milliardaire.


Justin Trudeau dit qu’il en parlera avec la commissaire à l’éthique, mais ça semble n’être qu’une formalité. Il n’y aurait pas de problème à se faire payer l’hélicoptère ou les draps... «We don’t see an issue on that», a-t-il dit dans sa langue.


Il avait affiché la même désinvolture quand on avait appris qu’il allait manger chez des milliardaires chinois au tarif de 1500 $ par tête.


Se justifiant par l’absurde, il avait répété que le Canada imposait des règles strictes aux partis politiques.


Bye-Bye biaisé


Justin Trudeau incarne le pire de la politique: dire une chose, faire le contraire et s’expliquer en montrant les gencives.


Ainsi peut-il opter pour les cibles environnementales de Stephen Harper et dire oui aux pipelines en promettant une réduction des gaz à effet de serre.


Et comme il profite de l’indulgence de grands médias, ça prend une actrice effrontée comme Jane Fonda pour parler de trahison et de promesses rompues.


On a cru à la grandeur d’âme, on a droit à de la duplicité servie à coups de «photo-ups». De la politique en version Kardashian.


Mais au prochain Bye-Bye, on ne fera pas son autopsie.


On s’en prendra plutôt à ceux qui ne nourrissent pas le fantasme d’un pays dénationalisé.


On ne dira pas que Trudeau est vide! Vide! Que son gouvernement est léger. Que le pouvoir siège à Bay Street, le quartier général du Parti libéral du Canada.


Trudeau veut refaire le tour du pays. On se demande bien pourquoi. Peut-être veut-il savoir de quoi la classe moyenne a vraiment l’air...




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