Les islamistes canadiens rentrent à la maison...

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Le multiculturalisme passe avant la sécurité des citoyens

C’est Justin Trudeau lui-même qui l’a confirmé, la semaine dernière, en Ontario. Les «terroristes» sont de retour.


Ils reviennent gentiment au Canada, les «folks» du Moyen-Orient, ceux qui étaient partis en Syrie et en Iraq pour combattre sous le drapeau noir de l’«État islamique».


Après des années de barbarie et de combats meurtriers, les islamistes ont perdu leur guerre sainte. Kaput, fini!, l’État islamique, que des ruines et des morts partout...


Alors quoi faire d’autre sinon rentrer en Occident, même si on avait rejeté, détesté et combattu ses valeurs et son mode de vie à coups de bombes humaines, de mitraillettes AK-47 et de monstruosités de toutes sortes.


Au Canada, on trouvera un programme de soutien quelconque pour «déradicaliser» les barbus éperdus et les brebis égarées. Il faut croire aux «voies ensoleillées», croit-on d’ailleurs chez les Trudeau.


SYMPHORIEN


Alors Symphorien d’Ottawa estime qu’il ne faut pas s’en faire. On est «safe et sécure»... Pas question de les punir, de les déchoir de leur citoyenneté canadienne ou de les traîner devant les tribunaux pour les accuser de terrorisme. Ça ne se fait pas au pays des Canadiens d'aujourd'hui...


«Nous sommes très, très alertes (sic) devant les défis que pose le retour des gens qui voyagent à l’étranger, des terroristes, euh, des terroristes potentiels qui reviennent du Moyen-Orient», a dit le premier ministre - incroyable mai vrai!- du Canada lors d’une discussion publique à Hamilton, en Ontario, la semaine dernière.


On n’en a pas vraiment parlé au Québec, ce qui est normal. Une «langue étrangère» ne mérite pas toujours une traduction à l’ouest de la rivière des Outaouais.


On ne veut sans doute pas que les Québécois en sachent trop sur le foutoir religio-culturel canadien; ils pourraient vouloir en sortir...


On préfère leur raconter par le menu détail les aventures du Douchebag de la Maison-Blanche. Ou disserter sur le bordel des urgences, pourtant similaire d’une année à l’autre, le réseau de la santé s’ajustant aux conventions collectives pour ralentir en été, aux Fêtes et à la relâche scolaire.


Ainsi assure-t-on l’unité canadienne. Par la diversion et le divertissement. Avec la complicité d’artistes bavards, de baratineurs souverainistes, friands de cachets fédéraux.


On sait fort bien au Conseil privé de la Reine pour le Canada, que persiste dans la Belle province, un désir de survivance coriace comme le pissenlit, un attachement à l’héritage historique, à la culture et à la laïcité qui se marie on ne peut plus mal avec le pays dénationnalisé auquel travaille passionnément le faux héros la classe moyenne...


Alors pas besoin de faire savoir à la cantonade que des «terroristes» d’ici sont allés faire la guerre sainte en Syrie et en Iraq aux côtés de barbares sanguinaires. Et qu’ils sont de retour à la maison. Sans doute qu’après des années de galère apprécient-ils sincèrement le couscous royal de maman et le thé à la menthe des cousines.


De toute manière, selon Zero Dark Trudeau, ils ne sont toujours qu’une poignée. La GRC et les barbouzes des services secrets en auraient dénombré soixante. Comme dans le temps de Stephen Harper, a souligné le brave Trudeau pour faire comprendre qu’il n’est pas aussi mièvre qu’il en a l’air...


Soixante moutons noirs donc, surveillés de près par la GRC et les amateurs de Ray Ban...


On ne doit donc pas avoir peur. Justin Trudeau dit lui-même se sentir en pleine confiance. Il était touchant, Symphorien devant les électeurs conditionnés de Hamilton.


«Je me sens très bien dans une pièce remplie de Canadiens», a-t-il dit en souriant, manifestement comblé par les applaudissements...