J’évoque ceux qui dans leur fort intérieur sont tout aussi fiers québécois qu’ils peuvent être fiers canadiens, l’un ne se dissociant pas nécessairement de l’autre. Ceux qui croient que la société québécoise, sa distinction culturelle et ses valeurs propres restent tout aussi bien sinon davantage défendus à l’intérieur du grand Canada, qu’ils estiment pouvoir influencer. Ceux qui, voudrait-on me faire croire, rejettent toujours le statut-quo constitutionnel… sans pour autant envisager l’option souverainiste. Ceux en quête de la mise en valeur, du rayonnement et même du développement de notre société dans le cadre Canadien.
Ces fédéralistes, ils n’existent pas. L’hypocrisie devra un jour cesser ; ils ne recherchent aucunement l’avancement de la société québécoise à l’intérieur de la soi-disant ‘confédération’ Canadienne.
La raison est pourtant toute simple et comprise par ceux-ci : toutes revendications traditionnellement québécoises se butent au système propre qu’ils appuient. Ont-ils des munitions lorsqu'ils se font dire "non"? Sinon, à quoi bon s’obstiner? Les souverainistes seront les seuls à y gagner, la démonstration étant faite que la structure Canadienne n’est qu’entrave à la nôtre. De toute façon, c’est maintenant avec des pincettes que l’on proteste, en s’excusant presque, d’une peur bleue de dépasser les bornes généralement fixées par l’opinion publique Canadienne et ses médias. On craint la honteuse étiquette des éternels insatisfaits, des indomptables « chiâleux »!
Du moins depuis les tentatives d’amendements ratées, on accepte hypocritement le ‘Canada Act’ de 1982, sans le ratifier officiellement par signature. Leur dernier souhait : retourner à la table de négociations, afin de s’éviter un autre Lac Meech, qui n’a eu comme conséquence claire que le renforcement du mouvement souverainiste. Sans l’avouer haut les tribunes, on ne souhaite plus d’amendements, on se contente du statut-quo.
Le Québec fort dans le Canada uni devient beaucoup trop dangereux à défendre car il n’est qu’utopie.
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1 commentaire
Jean-François-le-Québécois Répondre
18 février 2010@ Anonyme:
En effet, ces fédéralistes, n'existent pas. Ou plus.
Et je dois admettre que j'éprouve un bien réel mépris pour les fédéralistes, car soit ce sont des gens qui ne comprennent toujours rien, soit ce sont sont collabos au service de ce régime néo-colonial en qui plus personne ne croit réellement (sauf qu'eux, en collabos, y trouvent des avantages personnels).