Dans un courriel envoyé jeudi par le président et directeur-général de CBC/Radio-Canada, Hubert T. Lacroix, les employés de la société d’État ont été informés que des suppressions de postes pourraient bientôt être effectuées.
«Il est clair que des décisions difficiles et fondamentales devront être prises pour établir un modèle financier viable pour la Société à long terme», peut-on lire dans le courriel envoyé aux employés.
Le PDG de la compagnie a notamment mentionné la perte du contrat avec la LNH pour expliquer la situation. «Un marché de la publicité faible, et ce, à travers toute l’industrie, un rendement de la grille de CBC Television inférieur aux prévisions pour la tranche clé des 25-54 ans, des revenus publicitaires moins élevés que prévu pour Espace musique et CBC Radio 2, et la perte du contrat de la LNH (et son effet indirect sur notre capacité de vendre le reste de notre grille télévisuelle l’année prochaine et les suivantes) sont autant de facteurs qui, combinés, entraînent des baisses de revenus considérables pour l’ensemble de CBC/Radio-Canada», a-t-il écrit.
Accumulation
Ces imprévus s’ajoutent au Plan d’action pour la réduction du déficit annoncé en 2012, à l’élimination du Fonds pour l’amélioration de la programmation locale ainsi qu’à l’ajout de deux années supplémentaires de gel du financement de l’inflation sur les salaires pour l’ensemble des organismes et ministères fédéraux. M. Lacroix n’a toutefois pas mentionné comment les compressions budgétaires se traduiraient.
Ce n’est pas la première fois que les employés de Radio-Canada font face à des coues. Pas plus tard qu’en 2012, la Société avait annoncé la suppression de 650 postes.
Furieux
En entrevue, le président du Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC), Alex Levasseur, n’a pas mâché ses mots.
«Les employés sont frustrés. Ils sont très mécontents. Pour employer un mot commun, disons qu’ils sont furax», a-t-il confié.
D’après le syndicat, les propos de Hubert T. Lacroix sont carrément des mensonges. «Il nous parle de problèmes avec la LNH, c’est faux. Il nous a prouvé, par le passé, pendant le lock-out, que les conséquences de cette perte de diffusion étaient minimes», affirme-t-il.
Pour ce qui est de la perte de revenus publicitaires, Alex Levasseur pointe plutôt en direction du réseau anglais. «Leur grille de programmation n’est pas à la hauteur, mais du côté du réseau français, c’est le contraire», dit-il.
La direction de Radio-Canada cacherait en fait un agenda politique, selon lui. «Ce sont des décisions idéologiques en lien avec le Parti conservateur, et il essaie de nous faire porter l’odieux de tout ça», déplore-t-il, soulignant que la relation avec l’employeur a maintenant atteint un niveau critique.
La direction de Radio-Canada n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.
RADIO-CANADA ANNONCE ENCORE DES COUPES
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