Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ)

Les dérives de la CDPDJ

Laïcité — débat québécois

Réaction à l’article du quotidien Le Devoir :
« Oui au hidjab, mais sans écusson », Robert Dutrisac, Le Devoir, Montréal, 8-1-2020.
Le ridicule ne tue pas … mais il ne sévit pas sans causer des dommages difficilement réparables dans nos institutions publiques. Ce débat sur le sexe des anges … dans l’espace public québécois … en l’occurrence sur la couleur d’un signe religieux ostentatoire (en relation avec une décision de la CDPDJ sur le port du hijab), a quand même le mérite de nous indiquer l’ampleur de la nécessaire entreprise de refondation de nos institutions, mises à mal, mises à sac, à peine bâties sur un fragile socle de modernité politique tardive.
Tout citoyen conscient et adéquatement informé est à même de constater que la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) est affectée par une double dérive :
- l’absence d’une direction étatique et juridique qui indiquerait clairement la primauté de la laïcité et des droits collectifs de la société québécoise sur des demandes éventuelles de privilèges individuels
- la corrosion de la culture institutionnelle de la CDPDJ par une idéologie individualiste postmoderne qui sape systématiquement les bases sociales et éthiques de la modernité québécoise.
La CDPDJ est devenue de fait le Cheval de Troie d’un multiculturalisme néo-britannique qui a été conçu et programmé pour les fins de domination et d’anéantissement progressif de la nation québécoise. La nation conquérante néo-britannique ayant déjà à sa disposition son propre arsenal juridique (Charte canadian, etc.) et judiciaire (Cour suprême, etc.), cela nous place dans une double situation d’aliénation et d’assujetissement.
Le vecteur politique de la domination néo-britannique s’est transformé dans son apparence discursive, d’un racisme colonial agressif (Ku Klux Klan canadian catégorisant les Canadiens français, les Autochtones, les Juifs, les Afro-Américains, etc., comme des « races inférieures »), à un racisme « positif », néocolonial, visant le même objectif de domination par la réduction de la nation canadienne-française et métis à un ensemble disjoint de minorités communautarisées, par la folkorisation et la déterritorialisation des Autochtones, et par le blocage de l’intégration des immigrants au moyen d’une communautarisation encouragée et amplement subventionnée. Cette entreprise de domination, avec son éthique postmoderne racialisante, a réussi à corrompre en partie nos institutions, mais aussi la conscience d’un certain nombre d’individus investis d’un pouvoir (techno-juridique, social, idéologique, moral, etc.) substantiel dans ces institutions.
C’est ainsi que l’on voit la CDPDJ et ses cadres appliquer servilement les diktats multiculturalistes néo-britanniques, au point de reprendre, d’une manière a-critique, comme concept juridico-opérationnel la notion de « profilage racial », sans considérer aucunement qu’elle est profondément investie du racisme « positif » postmoderne et de la régression socio-éthique que cela implique.
Une deuxième « Révolution tranquille » s’impose … mais il faudra auparavant mettre fin à la soporifique « Noirceur » du régime de Monsieur John James Charest !
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Yves Claudé – Montréal, le 9 janvier 2010


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2010

    À ma connnaissance, la Charte des droits et libertés traite peu ou pas des valeurs communes de notre nation.
    Les fonctionnaires de la CDPDJ ne sont que des exécutants. C'est la Charte qu'il faut revoir. Elle est trop "personnelle". Les personnes ont des droits et des devoirs mais aussi les États.
    Une constitution québécoise serait la solution.
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