Pour infliger au peuple palestinien, sans discontinuer et pendant des décennies, de terribles souffrances au nom de souffrances, celles du peuple juif, dont il ne porte aucune responsabilité, il fallait une véritable cuirasse idéologique rendant possible le déni de l’autre, la discrimination, le racisme et l’apartheid. Bien que les derniers évènements de Gaza donnent une nouvelle fois toute l’inhumaine mesure de la STRATICRATIE (gouvernement des militaires) sioniste, cette cuirasse s’effrite.
1 - L’idéologie sioniste comme négation des palestiniens
S’inscrivant dans le courant des nouveaux historiens israéliens, SHLOMO SAND vient confirmer avec son dernier livre « Comment fut inventé le peuple juif » que la construction ethno-religieuse d’un peuple qui aurait quitté sa terre d’origine et y reviendrait plus de deux mille ans plus tard n’a aucune réalité historique. Il s’en suit que ce « peuple » qui n’existe pas n’a aucun droit particulier à s’installer sur la terre de Palestine et encore moins à en chasser ceux qui y habitent. Le « droit au retour » qui permet à tout juif, quelle que soit sa nationalité, d’obtenir un passeport israélien se trouve lui aussi vidé de tout fondement.
2 - Le lobby sioniste contesté aux Etats-Unis
Après avoir manifesté très peu d’intérêt pour les juifs européens lorsque le nazisme prit la décision de les éliminer et mit en œuvre cette politique génocidaire, les Etats-Unis ont depuis 1967 adopté une politique de soutien permanent et polymorphe : politique, diplomatique, financier, militaire, à la politique de l’Etat sioniste. Cette politique est le fruit d’une action déterminée et sans faille du lobby sioniste organisé sur le territoire des Etats-Unis.
L’action du lobby a enfin été décrite avec soin par deux universitaires étasuniens : WALT et MEARSHEIMER dans leur livre [LE LOBBY SIONISTE ET LA POLITIQUE ETRANGERE DES Etats-Uni->8815]s (traduction française publiée aux Editions La Découverte en 2007). WALT et MEARSHEIMER considèrent qu’il est anormal que la politique étrangère de la grande puissance étasunienne soit dictée par le gouvernement israélien et ils plaident simplement pour que les Etats-Unis retrouvent leur capacité à défendre leurs intérêts même quand ils ne coïncident pas avec ceux d’Israel.
Même si ce que l’on sait aujourd’hui de l’influence du LOBBY sur BARACK OBAMA et sur les premiers collaborateurs qu’il a choisis peut laisser présager sa totale soumission aux intérêts israéliens, il s’agit d’une brèche décisive et de longue portée dans le carcan de conformisme pro-israélien qui a depuis 40 ans étouffé les responsables politiques et les médias étasuniens et dont l’invasion d’ l’Irak a été la dernière démonstration.
3 - La démographie chancelante
Le projet ethno-religieux sioniste ne peut continuer à fonctionner que si les judéo-israéliens demeurent majoritaires sur le sol palestinien. Ceci explique le refus absolu d’accorder aux palestiniens le droit au retour mais cela suppose un flux positif permanent d’émigration vers Israel. Or, outre le fait que 700 000 citoyens israéliens ayant acquis leur nationalité au titre du « droit au retour » des juifs vivent à l’extérieur du pays sans aucune intention de s’y installer jamais, les données démographiques récentes montrent que ceux qui quittent Israel sont désormais plus nombreux que ceux qui s’y installent. D’où le cauchemar sioniste de la perte de la majorité démographique au profit des palestiniens et le terrorisme d’Etat pratiqué par les sionistes pour pousser les habitants des territoires et de la bande de Gaza à choisir entre l’exil ou la mort.
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