Les cloches de Noël ou les trompettes du jugement dernier?

Tribune libre

Avec ce Noël qui approche et qui a revêtu un faux manteau de commercialisation, je suis allé sur YouTube tenter de retrouver un chant de mon enfance du temps de Noël, à l’époque où, c’était une grande célébration bien sûr religieuse mais aussi, et je dirais surtout, familiale. Sans doute causé par les incroyables abus de la clergitude dominante pendant longtemps, la population du Québec et d’ailleurs, à mesure qu’elle est devenue plus instruite et moins prête à gober n’importe quoi, cette fête de Noël qu’on voyait comme une journée d’Amour et de Réconciliation, a perdu beaucoup de son faste et de sa signification au profit des commerçants.
Nous pourrions peut-être prendre un temps de réflexion et mettre de côté, au moins pour cette période qui se voudrait de chaleur humaine, ces petites batailles entre nous sur quelquefois des broutilles et d’autres fois sur des sujets plus sérieux et voir comment il serait possible de passer de la position ‘’à genoux’’ à la position ‘’debout’’, la position normale de l’homo erectus. Le Québec, je ne vous apprends rien, vit une situation charnière, extrêmement dangereuse pour son avenir. Il n’y a que la cohésion et la fraternité des femmes et des hommes du Québec qui pourrait faire la différence entre la survie ou l’aplatissement sous le rouleau compresseur de l’oligarchie.
Même si la fête de Noël a une origine religieuse, n’oublions pas son volet humain, familial, même folklorique et il est désolant de voir que certaines municipalité ont décidé de taire le faste des décorations pour ne pas déplaire à certains autres extrémistes religieux, du pur aplatventrisme de bas étage.
À la fin de ce texte, je vous ai mis un lien vers une pièce unique de l’anthologie festif de Noël. Cette pièce est chantée par un ténor français que probablement peu de gens connaissent, Georges Thill qui l’a enregistré, je crois, dans les années ’40. C’est un repiquage effectué à partir d’un 78 tours que les jeunes ne connaissent pas, c’est donc dire que nous devrons être indulgents pour les quelques clics et la légère friture derrière. Je vous suggère de prêter attention aux paroles, religieuses au départ, mais qui s’appliquent incroyablement bien à notre situation politique actuelle. Chacun aura le loisir de symboliser ces paroles mais deux expressions retiennent l’attention. Dans le premier couplet on parle d’un peuple à genoux, le Québec actuel, et dans le deuxième couplet, d’un peuple debout dans la délivrance. Qui est le sauveur, ça c’est autre chose mais si le Québec doit survivre, il apparaîtra sous une forme ou une autre, d’un homme nouveau ou d’une femme nouvelle. Bonne écoute et j’émets le vœu que tous ceux qui ont écrit sur Vigile et ceux qui les ont lus, retrouvent pour Noël cet élan d’Amour universel tellement galvaudé ces temps-ci et que ce ne soit pas des vœux pieux mais la réalité salvatrice.
Ivan Parent
http://www.youtube.com/watch?v=CS8G_LyYlso

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    13 décembre 2011

    Merci à vous. Quelle voix magnifique! On peut lui donner le nom de chant patriotique.
    À chaque Noël, chacun savait qui allait le chanter à l'église : c'était toujours la plus belle voix d'homme, habituellement le maître-chantre. Quelle émotion ressentie alors !
    Merci aussi pour le nom de l'auteur.

  • Marie-Hélène Morot-Sir Répondre

    13 décembre 2011

    Cher Monsieur Parent merci de cette vidéo et de ce merveilleux chant de Noël. Je ne connaissais pas George Thill, mais par contre “Minuit Chrétien” a été chanté par tant de chanteurs célèbres, beaucoup plus près de nous, tel Tino Rossi ou encore beaucoup plus proche Roberto Alagna.. mais également par tant d’anonymes au cours des messes de Noël..
    L’auteur de ce texte s’appelle Placide Cappeau, il est né en Provence, dans notre région des cigaliers et des félibres, dans le petit village de Roquemaure tout près du Rhône, il l’a écrit dans la diligence qui le conduisait à Paris en 1847 et l’a donné à son ami musicien Adolphe Adam dès son arrivée... Longtemps ce chant a été appelé la “Marseillaise religieuse” par le compositeur lui-même.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Quand j’entends cette expression, ‘’la guerre au terrorisme’’ je me demande encore comment il se fait que des gens croient toujours au terrorisme, invention américaine et du MOSSAD pour pouvoir appliquer une chape de plomb sur les libertés citoyennes, ce qui a été fait. Al Qaeda est la branche arabe de la CIA. On cause des troubles et des meurtres pour faire croire au bon peuple que les ‘’méchants’’ arabes ont fait ceci ou cela, du pur sionisme.
    Mon texte de ce matin se voulait un texte de paix pour Noël. Je voudrais pour quelques jours, oublier que nous vivons inondés de toutes ces saletés. Joyeux Noël tout de même.
    Ivan Parent

  • Archives de Vigile Répondre

    12 décembre 2011

    Monsieur Parent,
    Les oligarchies sont exactement dans la même position que le Québec présentement. Ils luttent pour leur survie. Ainsi, ils doivent absolument s'imposer pour survivre, en particulier depuis les événements du 11 septembre 2001.
    Les oligarchies ont sûrement intérêt à protéger la version "officielle" de ces événements et la seule façon qu'ils ont pour ce faire, c'est d'accroître le pouvoir et le contrôle qu'ils ont de la société et des peuples.
    J'en discutais récemment avec quelqu'un. Avez-vous remarqué que c'est justement depuis les tristes événements du 11 septembre 2001 que l'option souverainiste a commencé à sérieusement piquer du nez?
    Quand les citoyens ont peur, ils se serrent les coudes et demandent à être protégé. L'armée qui les protège ne relève-t-elle pas du fédéral? Ainsi la guerre au terrorisme a sonné le glas de l'option souverainiste.