Les Catalans votent symboliquement pour leur indépendance, en espérant un référendum officiel

Des Québécois d’origine catalane sont allés voter à un référendum symbolique sur l’indépendance de la région. Le «oui» a gagné par une forte majorité.

Actualité québécoise - vers une « insurrection électorale »?

Marco Bélair-Cirino - Des Québécois d’origine catalane sont allés voter à un référendum symbolique sur l’indépendance de la région. Le «oui» a gagné par une forte majorité. Photo : Annik MH De Carufel - Le Devoir
Près de 40 personnes d'origine catalane ont pris part, hier à Montréal, à un référendum symbolique sur l'indépendance de la région du nord-est de l'Espagne, à défaut de pouvoir exercer leur droit de vote à un référendum reconnu par l'État.
À la question «Êtes-vous favorable à ce que la Catalogne soit un État souverain, social et démocratique, intégré dans l'Union européenne?», une écrasante majorité des votants ont répondu «oui». Une seule personne a voté contre.
Cette victoire sans surprise du vote indépendantiste, qui fait écho aux résultats d'une série de consultations populaires aussi sans valeur juridique sur l'indépendance de la Catalogne, — organisées au cours des derniers mois dans le nord-est de l'Espagne, mais aussi de l'Europe, à l'initiative de différentes associations, — vise à mettre la dénégation du principe d'autodétermination des peuples en évidence. «On veut voter, mais on ne peut pas. L'Espagne l'interdit. Il fallait que ce soit la société civile qui l'organise. On a tenu un référendum ici, afin que le monde exprime son opinion, mais surtout pour défendre le droit à l'autodétermination», a affirmé Jordi Jordana du groupe Catalans au Québec pour l'autodétermination. «Pour les exilés qui sont ici depuis 40 ans, il y a toute une émotion. Pour la première fois, ils peuvent s'exprimer sur le futur de la Catalogne», ajoute-t-il.
Mais la déferlante de référendums sans valeur juridique sur l'indépendance de la Catalogne, jumelée aux réactions à une possible décision défavorable du Tribunal constitutionnel de Madrid sur le statut d'autonomie élargie de la Catalogne, pourrait influencer les résultats des élections régionales prévues en octobre.
La Catalogne attend depuis trois ans que le Tribunal constitutionnel valide le nouveau statut d'autonomie élargie négocié entre le chef de file des souverainistes, Artur Mas, et le premier ministre espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero.


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