Les «âneries» de Philippe Couillard

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Le régime libéral se fait attaquer par ses propres alliés...

L’entente multimilliardaire du gouvernement avec les médecins spécialistes choque de nombreux Québécois. À quelques mois des élections, les libéraux déjà affaiblis dans les sondages pourraient bien ne jamais s’en remettre.


Qui, au Québec, croit encore aux justifications emberlificotées de Philippe Couillard et de son ministre de la Santé, Gaétan Barrette, eux-mêmes deux médecins spécialistes en situation troublante de conflit d’intérêts ? L’austérité pour la population et pour les spécialistes, une assiette au beurre grassement débordante de fonds publics ? Non. Ça fait carrément sauter le bullshitomètre.


Sortie coup-de-poing


C’est pourquoi la sortie coup-de-poing de Claude Castonguay contre cette entente frappe aussi fort. À l’émission 24/60, l’ex-ministre libéral de la Santé disait éprouver lui-même un « sentiment de révolte ». Il s’est aussi affairé à déculotter les spins du tandem Couillard-Barrette.


Le fameux « rattrapage » des spécialistes avec ceux de l’Ontario étant atteint depuis un temps, M. Castonguay juge avec raison qu’il faut renégocier l’entente. À la baisse, bien sûr.


Lorsqu’il entend M. Couillard clamer en plus que l’État sauverait 3 milliards de dollars, sa réaction est doublement cinglante : « Je n’en reviens pas d’entendre le premier ministre dire des âneries semblables. »


Sans merci


Ce constat sans merci ne vient pas d’un adversaire, mais d’un membre éminent de la même famille libérale. Un tir ami d’un tel calibre n’en fait que plus mal encore au gouvernement.


Sur Gaétan Barrette, Claude Castonguay vise tout aussi juste : il devrait tout simplement démissionner. Le vrai responsable de l’ensemble de l’œuvre reste néanmoins Philippe Couillard.


C’est lui le premier ministre. Il a nommé M. Barrette à la Santé. Il l’a laissé faire main basse sur le système public. Il l’a laissé le désorganiser de fond en comble. Et tant qu’à lui donner carte blanche, il l’a également laissé insulter quiconque ose critiquer ses « réformes ».


Évidemment, le premier ministre ne démissionnera pas. Seuls les électeurs peuvent le congédier.