Branle-bas de combat à la chefferie du PLQ

Lente agonie de Dominique Anglade

Pas de retour au caucus pour Marie-Claude Nichols

Tribune libre

La grogne envers le leadership de Dominique Anglade à titre de cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ) se fait entendre de plus en plus fort au sein des hautes instances du parti. En effet, après l'expulsion du caucus libéral de la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols. pour avoir refusé la fonction qui lui avait été offerte par sa cheffe, c’est maintenant au tour de l'organisateur en chef du parti, Jean-François Helms, d'annoncer sa démission. C’est sans compter qu’une douzaine de libéraux, pour la plupart des militants de longue date, plusieurs ex-députés et des candidats défaits avaient réclamé sa démission dans les médias après la débâcle catastrophique de son parti.

En toile de fond, est-il utile de rappeler que le 3 octobre, le PLQ a obtenu le pire score électoral de son histoire en faisant élire 21 députés et ne récoltant que 14 % du suffrage populaire, le plaçant, de ce fait, au quatrième rang des cinq principaux partis en termes d'appui populaire, derrière la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS).

Dominique Anglade peut continuer d'arguer qu'elle désire poursuivre dans son intention de donner un nouvel élan au PLQ, encore faut-il que les troupes libérales la suivent dans ses ambitions. Le torchon brûle. La démobilisation est grandement entamée. Au rythme où les événements se bousculent, j'ai bien peur que la cheffe du PLQ vient d'entamer son agonie. À mes yeux, c'est une question de temps avant que les hautes instances du parti lui montrent la porte... à moins qu'elle ait la sagesse d'offrir sa démission, ce qui serait, à mon avis, la meilleure décision dans les circonstances.

Pas de retour au caucus pour Marie-Claude Nichols

De toute évidence, le volte-face de Dominique Anglade dans l’affaire Marie-Claude Nichols n’aura contribué en rien à faire revenir la députée de Vaudreuil au sein du caucus du PLQ. À cet effet, on se souviendra que, après avoir refusé les dossiers liés au transport au sein du nouveau cabinet fantôme de Mme Anglade, Mme Nichols avait été expulsée des rangs libéraux.

Dans cette affaire, j’ai la conviction que Dominique Anglade a été un peu trop rapide « sur la gâchette », et que le tact de la cheffe libérale « en a pris pour son rhume ». Une approche d’ouverture de la part de Mme Anglade envers la députée de Vaudreuil, qui, soit dit en passant, entreprend un troisième mandat, aurait sûrement facilité leur rapprochement et contribué à trouver une voie de passage dans la résolution de ce conflit.

Reste à voir quelle sera la réaction du président du caucus, Enrico Ciccone, à la décision de Marie-Claude Nichols de siéger dorénavant comme députée indépendante, alors que, le jour même de l’éviction de la députée de Vaudreuil, il avait affirmé qu’un membre de l’équipe libérale doit accepter de participer aux travaux parlementaires, « et non exiger un poste en particulier ».

Une saga qui vient ajouter de « l’huile sur le feu » eu égard au leadership de plus en plus contesté de Dominique Anglade, non seulement des hautes instances du parti mais aussi de sa base militante. En bref, des jours sombres se pointent dans le paysage politique de la cheffe du PLQ.



Henri Marineau, Québec


 


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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