Politique québécoise

Fitzgibbon, le ministre délinquant

Quel avenir pour Jolin-Barrette?

Tribune libre



Après quatre enquêtes de la commissaire à l’éthique, Ariane Mignolet, à la conclusion desquelles le ministre a été blâmé à trois occasions, le nom de Pierre Fitzgibbon, se retrouve encore une fois sur le bureau de la commissaire, cette fois-ci en relation avec une aide de 50 millions $ versée par le gouvernement Legault à une entreprise codétenue par l’ancien mandataire de sa fiducie. 

Fort de son expérience dans le monde des affaires dans une autre vie, Pierre Fitzgibbon ne semble pas avoir réalisé, après quatre ans dans le monde la politique, que les affaires et la politique ne cohabitent pas dans le même « bateau ». Aux yeux de M. Fitzgibbon, le ministère de l’Économie semble se comparer à une multinationale dont l’objectif se limite à faire des profits.

Or, il s’avère que le ministre de l’Économie est aussi et surtout le gestionnaire des fonds publics constitués des impôts des contribuables québécois et, qu’à ce titre, il est dans l’obligation de se conformer à un code d’éthique entériné légitimement par les élus de l’Assemblée nationale.

Par ailleurs, il m’apparaît éhonté que M. Fitzgibbon ait courtisé le monde de la délinquance à quatre reprises depuis quatre ans et qu’il continue à agir comme s’il se situait au-dessus de la mêlée sans coup férir, nonobstant quelques « réprimandes » de la part de la commissaire à l’éthique. Peut-être le temps est-il venu d’être « mis en punition dans sa chambre » pour réfléchir un peu à son avenir en politique!

Quel avenir pour Jolin-Barrette?

Nonobstant les quelques impairs commis lors de son passage à l’Immigration au début de son mandat, Simon Jolin-Barrette, depuis lors, s’est montré à la hauteur des tâches qui lui ont confiées par le premier ministre, notamment dans les épineux dossiers de la langue française et de la laïcité de l’État québécois.

Or, faisant fi de sa détermination dans de ces deux dossiers, François Legault lui a ravi la défense des lois 21 et 96 pour le confiner comme leader parlementaire et au ministère de la Justice, une décision pour le moins surprenante d’autant plus que M. Legault a nommé le mollasson Jean-François Roberge à titre de « défenseur » de la langue française et de la laïcité.

Dans ces circonstances, je suis d’avis que le député de Borduas risque de trouver le temps long à la tête d’un seul ministère, lui qui en menait large au sein du caucus précédent, et qu’il risque de commencer à penser sérieusement à son avenir au sein de la CAQ.

Je ne connais pas les convictions politiques de Simon Jolin-Barrette mais s’il s’avérait qu’il ait des intérêts pour la souveraineté du Québec, peut-être serait-il opportun d’envisager de sa part un exil au sein du PQ, une hypothèses qui insufflerait un élan nouveau au trio de Paul St-Pierre Plamondon. Une histoire à suivre…


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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