Plus du tout enclavé.

Le West-Island s’agrandit en tache d’huile vers l’Ontario.

Grosses cabanes supplantant les patates en Vaudreuil-Soulanges.

Tribune libre

C’est dans « Le Patriote », journal de la SSJB, de décembre 2012, que l’on retrouve les photos des 10 personnalités nommées PATRIOTES de l’année pour marquer le 175ième anniversaire du soulèvement des Patriotes. Beau rattrapage sur l’habituel Patriote unique! Mais au-delà de ces magnifiques pages couleurs, on pourrait avoir négligé de lire ce texte de Claude G. Charron : « Westaïlandisation de Vaudreuil-Soulanges? » http://www.ssjb.com/sites/default/files/lepatriotedec2012j1.pdf
On y démontre une irréversible tendance démographique : l’amibe ontarienne attend sournoisement l’arrivée du West-Island qui s’étire imperceptiblement vers elle pour s’y engouffrer afin de se libérer de son état d’enclave soumise à la loi 101.
« En ce début du présent siècle, Vaudreuil-Soulanges risque de vivre les mêmes affres que l’ouest de l’île au début du vingtième. Avec l’étalement urbain qui n’arrête pas de finir, ce sont maintenant les cultivateurs très-tricotés-serrés de Saint-Zotique et de Côteau-du-Lac qui sont sollicités par des entrepreneurs en quête de développements domiciliaires avantageux.
Dans Vaudreuil-Soulanges, l’autoroute 30 va bientôt enjamber le Saint-Laurent (maintenant réalité) pour aller joindre la 20 et la 40. S’il fallait ensuite que le train partant de Rigaud augmente sa cadence de départs le matin et d’arrivées le soir, nul doute que les plus riches d’entre les Québécois – et surtout d’entre les Quebeckers – pourront se payer de grosses cabanes dans ce coin enchanteur.
La mentalité, la culture certes bilingue, mais également très « dos tourné à la culture
majoritaire » risquerait alors de faire du saute-mouton sur l’Île Perrot, pour ensuite se
propager jusqu’à Pointe-Fortune.
Si les données comparatives entre 2006 et 2011 reflètent une véritable tendance, on est en
droit de penser que nos « partitionnistes » auraient raison de rêver à un New-West-Island
jouxtant l’Ontario. Plus du tout enclavé!... » (C.G. Charron)
Ce texte est né du coup fumant du journal The Gazette du 25 octobre qui publie un numéro « triomphaliste » commentant les données du recensement 2011 publiées par Statistique Canada. De ce dossier touffu, l’auteur extrait ceci :
« Grande surprise : dans toutes les 11 villes ou régions administratives du 450 citées, le
français est moins parlé à la maison en 2011 qu’en 2006. DANS TOUTES ! De ces onze entités par contre, il n’y a que trois villes, soit Sainte-Thérèse de Blainville, Deux-Montagnes et Longueuil, où l’anglais a régressé. Dans les huit autres, il a progressé.
Mais ce qui semble le plus préoccupant, c’est comment la langue de la majorité bat de l’aile dans Vaudreuil-Soulanges. Régression de 4,8 %, alors que grimpait de 2 % l’anglais principalement parlé à la maison, lui qui n’atteint pas 1 % dans les dix autres patelins entourant l’Île de Montréal. Effarant ! »
Ces constatations sont lourdes de conséquences. Au-delà des coups de gueule racistes dans les bars montréalais, dans les chaudes manifestations de rue, dans les radiosX, au-delà des menaces individuelles de départ de certains angryphones, des actions insensées d’assassins de 4 septembre, il y a un danger latent : l’amputation du territoire québécois, incluant une partie de la ville de Montréal, visant à drainer définitivement vers le Kénada une portion capitale des votes en prévision d’un éventuel référendum pour la souveraineté du Québec. Et d’une pierre deux coups, si ce référendum n’arrive jamais, c’est l’accélération de l’anglicisation de la Province of Quebec.
Souci de la langue française, encore pertinent?

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

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Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





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7 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    24 mars 2013

    "C’est dans (d'en?) haut que peut provenir l’impulsion. Mais, maudites élections, le gouvernement est tout absorbé à survivre."
    Ben voilà! Tout est là! Depuis le temps que traîne cette question, malgré toutes les crises fédérales, comme les attaques actuelles, la cause "est toute absorbée à survivre!"
    S'il y avait encore un peuple québécois digne de ce nom, un gouvernement qui se dit indépendantiste ne serait pas "absorbé à survivre". Il serait envahi de pétitions exigeant une élection référendaire et il serait forcé de mettre à exécution un plan de pays fier et libre!.
    Au contraire, ce gouvernement est absorbé à matraquer dans la rue le moindre rappel du printemps érable. C'est d'en haut que peut provenir l'impulsion: Victoriaville, c'était peut-être Pauline, le haut commandement!

  • Marcel Haché Répondre

    22 mars 2013

    @ O
    Je crois que l’indépendance se fera. Je crois qu’elle se fera autant avec les sympathisants qu’avec les militants. Autant avec les durs que les mous, les ultra que les timorés.
    C’est dans haut que peut provenir l’impulsion. Mais, maudites élections, le gouvernement est tout absorbé à survivre. Il n’y a rien de plus important que les indépendantistes ne passent pas leur tour cette fois-ci, comme ils l’ont passé bien trop facilement à l’occasion des maudits référendums. Le P.Q. doit passer au travers de toute nécessité.
    Autant O.N. m’apparaît inutile dans un contexte de gouvernement minoritaire, autant il serait utile si le P.Q. pouvait se dégager une marge de manœuvre.
    Il me semble que les indépendantistes n’ont pas le droit de manquer le prochain rendez-vous.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    21 mars 2013

    p.s.
    Je suggérais: "Avec les quelques ministres indépendantistes hors de tout soupçon (nommez-les) que comporte l’Assemblée actuellement..."
    Si on élaborait: Parmi les ABCD de la souveraineté, seul Aussant a perdu patience, laissant au front: Blanchette, Cloutier, Drainville. Ils devraient compter sur Bédard, Bergeron, DeCourcy, Duchesne, Hébert, Malavoy(anglais langue étrangère, bravo), Ouellet, St-Amand...
    d'autres, hors de tout soupçon?? Lysée??

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    20 mars 2013

    M. Haché, vous l'avez dit: "une île, une ville à Montréal"!
    Avons-nous ce qu'il faut pour que cela advienne enfin?
    Mme Harel a-t-elle encore l'énergie (et les contacts) pour ré-éditer l'exploit?
    L'actuel Ministre Sylvain Gaudreault, des transports, des affaires municipales, des régions et de l'occupation du territoire n'en couvre-t-il pas assez large pour prévenir une nouvelle hécatombe comme l'a trafiquée Charest au profit des partitionnistes?
    Avec les quelques ministres indépendantistes hors de tout soupçon (nommez-les) que comporte l'Assemblée actuellement, Harel pourrait trouver moyen de renflouer son parti et sortir tout à fait crédible de l'actuelle vidange de la fosse à purin.
    Ce gouvernement en sursis se cherche un moyen de regagner la confiance des Québécois. Ne serait-il pas avisé de se positionner comme le gouvernement qui rétablit la Métropole sur les rails, avec une administration saine, une population debout en bloc contre les appétits de Toronto pour nos bastions économiques, une solidarité avec les régions du Québec pour remettre à leur place les racistes de l'ouest qui n'ont aucune affinité avec notre nation autonome?
    La preuve est maintenant faite qu'il suffirait d'arrêter l'hémorragie causée par le vampire d'Ottawa, et de garantir une surveillance des employés de l'État qui deviennent larrons par l'occasion de l'insouciance administrative.
    Cette ville se fait une belle toilette pour son 375ième anniversaire... M. Heurtel fait son possible pour redorer le Parc Olympique, mais il manquera de souffle si personne ne vient rétablir l'équité des chances entre les quartiers.
    Dans l'est, nous avons trimé dur sous les ordres de Richard Bladworth Angus, à fondre des roues de chars. Cet homme avait répondu à l'appel du premier ministre John A. McDonald pour poursuivre la formation du Canadian Pacific Railway. Angus avait été connu comme président de la Banque de Montréal.
    Depuis ce temps, les "maîtres de Montréal" n'ont pas trouvé le temps de fournir aux francos ne serait-ce qu'une vue agréable dans le tunnel Louis H Lafontaine, aux murs décrépits.
    Montréalais, le temps serait aux chances égales!

  • Marcel Haché Répondre

    20 mars 2013

    Pour ceux qui n’ont pas mis leurs lunettes roses, qui ont remarqué l’essor immense des différents parcs industriels de Laval, ceux qui ont remarqué que cet essor économique s’est opéré souvent au détriment de ceux de Montréal, ceux-là ne seront pas surpris de voir les immenses espaces de l’ouest de l’île, disponibles, mais encore une fois disponibles et au détriment possible de Montréal, c’est-à-dire des payeurs de taxes de Montréal.
    Les libéraux de Jean Charest ont mis la table pour une partition possible advenant que Nous relevions la tête. Cela est-il si surprenant que son successeur à la tête du P.L.Q. Nous parle de rejoindre la constitution de 1982, sans qu’aucun signal ne Nous soit parvenu au préalable d’Ottawa ?
    Le P.L.Q. est depuis longtemps devenu le parti de la démission nationale.
    Ce n’est pas d’un ministre de la métropole dont Nous avons le plus besoin, ce n’est pas non plus de programmes coûteux de rapatriement des familles franco à Montréal dont Nous aurions besoin aussi, c’est d’une politique ferme dans ce que le mot politique comprend de plus noble, une politique morale : une île, une ville à Montréal. Cela réconcilierait intérêts, bon sens et justice. C’est par là que pourrait débuter une reconquête à Montréal, à défaut de quoi c’est la conquête inverse qui continuera lentement à travers tout le Québec.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 mars 2013

    Quiconque a lu ce billet sur « la partition » du territoire dans une progressive anglicisation de la population ne répondra pas à côté du sujet, soit l’étalement urbain, qui est une autre question, mais qui appartient surtout au passé.
    Et l’argument éculé de la « paranoïa » a trop longtemps servi d’alibi aux fédés qui veulent faire accroire que la langue française est florissante. Si au moins ces discours d’éteignoirs nous étaient seulement servis en anglais! Par de faux francophiles comme Don MacPherson. La loi de la clarté nous a bien été servie en bon français, par un grand chef libéral de la mouture des Commandites, Stéphane Dion. La traitrise est aussi grave que la mauvaise foi.
    Ce billet qu’on n’a pas identifié est le mien : Ouhgo (O) pour l’auteur commenté, Claude G. Charron.

  • Alain Maronani Répondre

    19 mars 2013

    Paranoia quand tu nous tiens...je me demande comment vous pouvez affirmer, a partir de quels faits, que les acheteurs sont des anglophones ou des locuteurs anglophones ?
    Ce qui est grave c'est que les terres agricoles exploitables, pas trop éloignées des centres ville, sont récupérées par des spéculateurs immobiliers pour y construire des cabanes à lapin, avec piscine hors-terre, etc...,les centres commerciaux qui vont avec...alors que la densité urbaine est déjà faible.
    Le Québec est vaste, mais la surface des terres exploitables n'est pas aussi étendue que peut le supposer la vastitude du pays.
    Une terre asphaltée ne peut plus être récupérée pour l'agriculture.
    Le même gachis a eu lieu à Mirabel, Laval, Terrebonne, maintenant de plus en plus loin, l'étalement urbain se poursuit, pour combien de temps encore ?
    L'UPA reste muette, le gouvernement itou, le mirage du développement....
    http://www.reporterre.net/spip.php?article3970