Se conscientiser pour s'affirmer

Le Tibétain

Un Québec indépendant, model d'humanité

Tribune libre

Contrairement aux fédéralistes à la Couillard qui propagent une caricature déformante du Projet indépendantiste québécois en le ravalant à un déshonorant repli sur soi, il faut voir notre projet d'indépendance comme une admirable lutte de libération nationale, celle d'un peuple animé d'un idéal d'humanité capable d'inspirer l'ensemble des sociétés progressistes de la planète. Prenons conscience de notre tragique histoire, de notre vaillance à résister à notre assimilation par le conquérant britannique et ses collabos d'aujourd'hui. Prenons conscience que notre projet est porteur d'un idéal d'humanisme inspirant pour tous les peuples de la planète. Nous nous devons de réaliser l'indépendance du Québec pour nous-même et pour toute la communauté internationale.

Le Tibétain

Je suis le Tibétain du Nord!
Qu’on envahit des quatre bords
Je sens qu’on travaille à ma mort
Serais-je un peuple agonisant ?
Depuis déjà un long moment
On vient me ronger du dedans
En m’imposant tant d’étrangers
Que mon bien-vivre en société
Est de plus en plus menacé !

-2-
Je suis le Tibétain du Nord!
Qu’on a trahi des quatre bords !
À chacun son triste Tibet !
Moi mon Chinois c’est un Anglais,
Un Britannique de surcroit !
Venu nous imposer sa loi
En conquérant déterminé
A transformer ma société
En loyaux sujets britanniques,
Cocus-contents que l’Amérique,
Débarrassée du fait français,
Devienne un continent anglais.

-3-
Ils sont puissants, ils sont prudents,
Déterminés et conséquents
Ces descendants du conquérant !
Savoir diviser pour régner,
S’acheter la complicité
Des profiteurs, des immigrés,
Des magistrats, des militaires,
Politiciens et gens d’affaires,
Patrons de presse mercenaires,
Payés pour que l’ordre établi
Au profit des Anglais d’ici
Garde les Québécois soumis.

-4-
Je suis le Tibétain du Nord!
Je sais qu’on travaille à ma mort.
Souvenez-vous du Labrador!
Ce coup tordu fait sur mesure
Par Londres et sa magistrature
Pour légaliser l’imposture
De diminuer mon territoire,
D’un trait de plume, à l’encre noire!
Et l’on voudrait nous faire accroire
Que le Québec est bien servi?
Que c’est payant d’être soumis
En tant qu’ancienne colonie
De la couronne britannique
À ce Canada tyrannique !
Nous prenez-vous pour des bourriques ?



-5-
Je suis le Tibétain du Nord !
On m’a trahi des quatre bords
Trudeau a fait bien pire encore
Que tous les coups fourrés d’avant
Il a trahi ses commettants
Leur imposant des changements
Contraires à ceux revendiqués.
Les Québécois scandalisés
On refusé de se rallier.
Pour la nouvelle constitution
Nous n’étions plus une nation !
C’était un vrai coup de cochon !
Un nouveau Canada naissait
Fait sur mesure par des Anglais
Pour nous réduire à tout jamais !

-6-
Je suis le Tibétain du Nord !
On m’a jeté un mauvais sort.
Je sais qu’on travaille à ma mort.
Mais je résiste et je me bats,
Sans grands moyens, à bout de bras!
Je fais de ma vie un combat
Pour un Québec indépendant,
Que l’avenir de mes enfants
Et des enfants de mes enfants
Soit assuré à tout jamais !
Que le respect du fait français
Dans l’Amérique des Anglais
Ne soit plus jamais menacé !
Le seul moyen d’y arriver,
C’est d’être seul à décider,
D’avoir un seul gouvernement,
D’être un pays indépendant
Qui nous protège et nous défend.


-7-
Je suis le Tibétain du Nord!
Moi mon dragon, c’est un castor.
Je suis têtu, j’ai du ressort,
De la patience, de la vision,
Je rêve grand pour ma nation!
Je veux la voir au panthéon
Des sociétés les plus humaines
Où le jasmin, la marjolaine,
Le feu de bois, la porcelaine,
Dans la tendresse et la douceur
D’un rythme lent pour le labeur,
Donne à la vie cette saveur
De paradis!
Dès aujourd’hui !
C’est le destin de mon pays!
D’être un levain d’humanité,
D’être un modèle à imiter,
Pour les humains du monde entier!

-8-
Je suis le Tibétain du Nord!
Je suis divin! Je suis plus fort
Que ceux qui travaillent à ma mort!
Je suis divin! Mon vrai trésor,
C’est d’être un peuple à son aurore!
On m’a soumis dans mon enfance,
Depuis, j’ai pris de l’assurance.
J’arrive à mon adolescence
Sur un élan d’indépendance.
J’ai devant moi l’éternité
Pour conquérir ma liberté.

Février 2015


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 octobre 2016

    Je suis touché!
    Je venais de relire Peuple de la nuit de Cotisella. Il dit:
    "Dans une pétition imprimée à Londres en 1778, 24 négociants anglais de Québec et de Montréal affirmaient qu'eux mêmes et leur collègue britanniques contrôlaient 4/5 du commerce extérieur et intérieur de la colonie et que la population d'origine anglaise possédait la moitié de la fortune mobilère et immobilière du pays"

    "L'occupant réussit donc à neutraliser ou à détruire les classes dirigeantes. Et l'odieux colonialisme économiques qui existe en 1965 au Québec n'est que la suite logique de l'esclavage de 1760.
    Il conclue:
    Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?
    Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne?
    Ohé! partisans ouvriers et paysans:c'est l'alarme...
    Ce soir, l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes...
    Montez de la mine, descendez des collines, Camarades;
    Sortez de la paille, les fusils, la mitraille, les grenades...
    Ohé! les tueurs, à la balle et au couteaux; tuez vite
    Ohé!saboteurs, attention à ton fardeau, dynamite,
    C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
    La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère
    Il y a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves.
    ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève!
    Ici, chacun sait ce qu'il veut,ce qu'il fait quant il passe.
    Amis, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place
    Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes
    Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute."
    Hiver 1964.
    Quel misère que d'oublier les misères de nos mères, de nos frères, de nos pères depuis 1760. Tout le long du fleuve, tout de long s'étendent nos frères dans la misère.
    Le Québec est assis sur une mine d'or qu'il ne voit pas par mirage. Un fleuve qui lui apporterait richesse lui vaut de payer pour le bien d'autrui.
    De la péréquation on le traite de quéteux mais d'emplois il sont ailleurs.
    Les investissements de nos argents se font pour ailleurs mais retiennent que les dépenses pour nous faire accroire qu'on leur doit tout même leur misère.

  • Lise Séguin Répondre

    20 octobre 2016

    Il va sûrement s'en trouver pour en rire, pour se sentir supérieur en disant qu'il exagère. C'est pourtant la vérité toute crue qu'exprime le poème de Pierre Desfossés.
    Que ceux qui s'inscrivent en faux le démontrent par leurs propos... s'ils le peuvent!