Se sacrifier pour le bien commun

Le salut par la vertu canadienne-française

Seule solution à l'impasse démographique

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Tribune libre

Je réponds à monsieur Pierre Bouchard, «Appel aux gens de bonne volonté».


Monsieur Bouchard, votre reconnaissance de l'existence de la nation canadienne-française est le premier pas vers un nationalisme authentique. Pour la suite, vous parlez de combattre le multiculturalisme, comme si cela suffisait à assurer notre survie comme nation.


Examinons objectivement les causes de nos présentes difficultés. Notre premier problème, vous le connaissez bien, c'est celui de ne pas avoir la pleine maîtrise de nos institutions politiques et juridiques. On s'est concentré pendant un demi-siècle exclusivement sur ce problème qui nous suit depuis la Conquête. L'autre problème est celui de la démographie. Il est encore plus ancien, puisqu'il nous suit depuis la fondation de la colonie, et plus dangereux, puisqu'il menace plus directement notre existence. Nous ne pouvons pas survivre s'il y a plus de décès que de naissances. Historiquement, si nous avons réussi à survivre malgré l'oppression politique, c'est parce que nous ne sommes pas restés passifs face au problème démographique. La seule chose qui nous a sauvés, c'est la forte natalité des Canadiens-français. D'où provient cette forte natalité? Je vous cite :



...une vie où la famille était au centre, mais aussi une vie de contraintes où il fallait travailler plus fort que les autres pour faire sa place, une vie où, pour beaucoup d’hommes et de femmes, il fallait parfois piler sur son orgueil et abandonner ses rêves pour courageusement faire vivre les familles nombreuses.



Comme minorité face à l'anglo-américanisme, nous aurons toujours à «travailler plus fort que les autres». Ce n'est pas en se la coulant douce que nous avons survécu aux marées d'immigration britannique en Amérique du Nord. Le problème n'est pas nouveau et nous avons le remède, nous l'avons déjà expérimenté, mais il est si amer pour certains qu'ils préfèrent mourir à petit feu. La destinée de notre nation en est une de contrainte et de renoncement. Nous rechignons à l'idée de sacrifice, nous craignons l'inconfort, nous manquons de courage. Nous ne sommes pas l'ombre de nos glorieux ancêtres. Le christianisme leur enseignait à piler sur leur orgueil, à se sacrifier pour le bien commun, à voir les plaisirs et le confort comme les pièges qu'ils sont, incapables de nous offrir le vrai bonheur et souvent source de ruine. C'est ainsi que nos ancêtres trouvaient leur bonheur dans la vie de famille, dans les contraintes de la vie quotidienne et dans leurs familles nombreuses.


Quand même que vous n'accepteriez pas la doctrine chrétienne qui repose en majeure partie sur l'espérance d'une vie future, on ne peut pas échapper à la vérité enseignée par les philosophes païens que la vie heureuse est synonyme de la vie vertueuse. Le simple fait d'être vertueux est une récompense suffisante pour une personne vertueuse, comme le vrai salaire du travailleur honnête est le travail bien fait.


N'ayons pas peur d'embrasser le véritable nationalisme canadien-français en fondant des familles nombreuses et en cultivant la vertu. Nous serons plus heureux individuellement et collectivement, notre nation prendra de l'expansion et retrouvera sa fierté. Les nations extérieures, aussi vigoureuses soient-elles, ne seront pas de taille pour nous concurrencer chez nous.



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1 commentaire

  • Los Barniquez Répondre

    24 décembre 2018

    Comme disait Fred Pellerin à la fin du spectacle "Les Jours de la semelle" :   "Non seulement il faut tout un village pour élever des enfants, mais il faut beaucoup d'enfants pour faire un village."