Le rôle des commsissions scolaires

Tribune libre

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les commissions scolaires sont sur la sellette depuis plusieurs années, en particulier sur le rôle qu’elles jouent sur la scène de l’éducation au Québec. Pour en connaître davantage sur leur rôle, je me suis permis une petite recherche sur internet qui m’a conduit aux informations suivantes :

Actuellement, 72 commissions scolaires, dans toutes les régions du Québec, veillent à la réussite des élèves en offrant des services essentiels aux 2 741 établissements d’enseignement pour qu’ils puissent se consacrer entièrement à leur mission éducative.

La mission d’une commission scolaire (CS) est d’assurer aux élèves, jeunes et adultes, l’accessibilité à des services éducatifs de qualité. Pour y parvenir, la CS veille à apporter tout le soutien et l’accompagnement nécessaires aux écoles et aux centres de formation dans la réalisation de leur mission. Le rôle d’une commission scolaire est également de contribuer au développement de la région dans laquelle elle évolue par la concertation et la coopération avec le milieu. L’ouverture sur le monde et la coopération internationale sont également des volets importants de son action.

La première responsabilité de la commission scolaire consiste à s’assurer que les personnes relevant de sa compétence reçoivent les services éducatifs auxquels elles ont droit. Cette responsabilité inclut l’administration d’un réseau d’établissements d’enseignement; l’admission aux services éducatifs; l’inscription dans un établissement; l’élaboration de politiques pédagogiques ou administratives; la conclusion d’ententes de scolarisation; l’adoption d’un calendrier scolaire; l’organisation du transport scolaire.

La deuxième responsabilité importante de la commission scolaire consiste à répartir équitablement les ressources entre ses établissements, en tenant compte des besoins exprimés par les établissements et des inégalités sociales et économiques. Pour la répartition des ressources financières, la commission scolaire doit rendre publics les objectifs, principes et critères afférents.

La troisième responsabilité de la commission scolaire consiste à organiser et à offrir des services à la communauté. Ces services peuvent être de nature culturelle, sociale, sportive, scientifique ou communautaire, tel les services de garde; les activités de formation de main-d’oeuvre; les services aux entreprises; les activités de coopération avec d’autres organismes du milieu.

À ces différentes activités, s’ajoutent d’autres champs d’actions qui contribuent activement au développement local et régional, soit la participation à différentes instances de développement local et régional et la mise en place d’infrastructures (bibliothèques, gymnases, fibre optique, etc.).

Advenant le regroupement des commissions scolaires, une question devrait être posée : qui, parmi les autres intervenants éducatifs, pourrait pallier les mandats qui sont actuellement dévolus aux 72 commissions scolaires ? Une question à laquelle les tenants des fusions devront répondre avant d’en ranger 26 dans le placard, soit 24 francophones et 2 anglophones, d’autant plus que le ministre Bolduc est incapable de fournir à ce jour une évaluation des économies escomptées par ces fusions !

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Henri Marineau2034 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 novembre 2014

    C'est la position "fleur bleue" de la CAQ qui est à la base de tout ce brouhaha. Je veux bien qu'on décentralise vers les écoles...mais avec des limites. On administre pas des écoles publiques comme un collège privé: notamment gestion du personnel et des conventions collectives, enfance inadaptée et problèmes d'apprentissage, enseignement professionnel, éducation des adultes...pour ne nommer que ces dossiers.
    Il faut une instance régionale pour gérer et coordonner.
    Quant au déficit démocratique "les experts" soulignent que ce n'est pas typique au Québec. D'ailleurs, dans de nombreuses municipalités, il y eut élections à un poste ou l'autre ou dans tous les postes par acclamation. IL est aussi prouvé que les frais administratifs au scolaire sont inférieurs à ceux du municipal.
    Oui, à une certaine décentralisation..mais jusqu'à une certaine limite.
    Dans leur rapport, "les experts" soulignent que les élèves Québécois performent bien aux examens canadiens et internationaux. Arrêtons de nous "empironner"!
    Je veux qu'on améliore, oui! Mais, je déplorable ce qui se passe actuellement où "tout va mal au Québec". A force de dire que ça va mal, on fait en sorte que ça peut aller mal: c'est le cas en économie actuellement! A force de crier aux loups, cela a amené l'économie à fonctionner au ralenti!

  • Archives de Vigile Répondre

    21 novembre 2014

    Commencer par analyser le rapport des 4 experts
    Le 30 mai, il y eut dépôt d’un rapport de 4 experts “sur le financement, l’administration, la gestion et la gouvernance des commissions scolaires”:
    http://www.mels.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/docu
    Ce Comité d’experts était formé de:
    --Mme Pauline Champoux-Lesage, qui a notamment assumé les fonctions de sous-ministre à l’Éducation de 1996 à 2000 et de protectrice du citoyen de 2000 à 2006.
    -M. Marcel Leblanc, qui a entre autres agi à titre de sous-ministre associé au ministère des Finances, de sous-ministre du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et de secrétaire général associé aux Affaires intergouvernementales canadiennes;
    -Mme Diane Provencher, anciennement directrice générale de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries et de la Commission scolaire de Beauport, qui a présidé l’Association des directeurs généraux des commissions scolaires du Québec de 1996 à 2000;
    -Mme Claire Lapointe, directrice du Département des fondements et pratiques en éducation de l’Université Laval et présidente de la Commission de l’enseignement préscolaire et primaire du Conseil supérieur de l’éducation.
    Après avoir analysé ce qui se fait ailleurs, dans les autres provinces et dans d'autres pays, le Comité y va de plusieurs recommandations dont le maintien des Commissions scolaires avec plus de décentralisation vers les écoles. Des élections en même temps que les municipales....etc. Mais commençons par étudier leurs recommandations.